Quand une petite copine a des doutes, elle n’a aucune limite…
— Dis, c’est quoi ces manières ? Ta maman t’a jamais appris à ne pas fouiller dans l’historique Internet de ton mec ?
— Heu, non, quand j’étais petite Internet n’avait pas l’essor d’aujourd’hui et on ne l’avait pas à la maison.
— Te plains pas, moi c’est pire : Internet n’existait pas encore. Tu le soupçonnes d’avoir visité des pornos ?
— Je le soupçonne de bien pire.
— Quoi… des sites Djihadistes ? Pédophiles ? Nazis, cannibales ?
— Peut-être pas non plus.
— De quoi tu le soupçonnes alors.
— Faut que je t’explique. Au boulot à la pause midi, avec Tom on a pris l’habitude de se faire un petit quart d’heure baise. Assez rapide, presque sans préliminaires.
— Pourtant vous auriez le temps, non ?
— Je suis bien trop excitée pour attendre. D’ailleurs j’enlève mes fringues toute seule, et en deux mouvements. Je fais exprès de venir avec des habits qui s’enlèvent vite et facilement.
— Salope.
— C’est plus compliqué… ou plus simple que tu le crois.
Je n’ai pas une folle envie de faire tout le kamasoutra, je veux surtout évacuer les tensions.
— Du sexe aussi court, il aime ?
— Il aime, tout en étant plus obsédé que moi, ce qui n’est pas peu dire. Lui adorerait qu’il y ait plus de préparation, des actes plus variés…
— « Des actes plus variés », ha ha ha ! Il pourrait être moins hypocrite : il veut se faire sucer en plus de la baise, c’est tout.
— J’imagine. C’est vrai que je le lui fais rarement, enfin rarement le midi. Peu importe : quand on ressort on est détendus, tu imagines pas ! Je suis prête à attaquer l’après-midi, super attentive et concentrée sur les tâches qui m’attendent.
— Idem pour lui ?
— Oui, et depuis qu’on le fait on est l’un et l’autre bien plus efficaces après le déjeuner et jusqu’à la sortie. Alors que les collègues sont encore vaseux, l’estomac lourd !
— Tom rêverait que ton estomac à toi soit au moins un tout petit peu plus lourd.
— Beurk ! Ah non alors, pipe ou pas j’avale jamais.
— Vous mangez, quand même ?
— Petit repas rapide et léger. Pas tellement besoin… On en est presque à vivre d’amour et d’eau fraîche. Quand je fais l’amour je n’ai pas beaucoup d’appétit, comme si je me nourrissais de plaisir.
— Côté resto tu ne dois pas coûter trop chers aux amants qui t’invitent.
— Jamais. Si on couche après, je mange léger avant pour être sexuellement au top. Si on couche avant, je n’ai plus tellement faim ensuite.
— Et quelle technique de régime ! Vous vous voyez au bureau désaffecté, au premier ?
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