Fille de riche et sexualité dépravée

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La sexualité des riches est-elle outrancière ? Sage, diverse, perverse ? L’héroïne de « Abri d’urgence » a sa petite idée sur la question…

Fille unique, mes parents ne sont pas millionnaires mais cadres, ce qui donne toutefois de très confortables revenus. Je n’avais pas encore la vingtaine et l’atmosphère bourgeoise de mon milieu (familial, scolaire, amical) avait fini par déteindre sur toute ma personne. L’enfant plutôt intelligente et curieuse que j’étais autrefois avait laissé place à une ado hautaine, croyant tout savoir sur tout. C’est la période, pourrait-on dire… seulement chez les enfants de riches, cette période est particulièrement longue et intense. C’est là notre premier gros défaut. Le second, c’est que nous avons une tendance assez naturelle à la dépravation.

Ça fait « cliché » d’asséner cela, pourtant c’est la vérité. Plus l’or est en barre, moins on est sage. Me concernant, pour les smicards j’étais une millionnaire, mais parmi mes copines friquées j’étais quasiment une smicarde. Peut-être cela m’avait-il épargné bien des bêtises. En fait le riche s’ennuie, c’est aussi simple que cela. Dans cette société matérialiste, on cherche à accumuler, à posséder le nouveau gadget à la mode, le dernier cri de l’électronique, le vêtement improbable. Dans le monde d’aujourd’hui celui qui possède n’a plus d’efforts À faire. Qu’on l’adule ou qu’on le jalouse, on considère qu’il a réussi. Pour lui, la vie n’est pas faite d’envies, car tout lui est apporté sur un plateau. Certains en profitent pour s’élever par l’esprit, mais la plupart se cherchent sans cesse de nouveaux défis inutiles.

C’est là que la perversion montre le bout de ses cornes. Le piment, la fantaisie, les sensations fortes sont autant de prétextes. Ceux qui ne sont pas de notre milieu seraient surpris de voir à quel point chez nous on sait parfaitement se passer de morale. Les histoires que j’ai entendu des copines, il y aurait de quoi faire une saga. Sexe entre cousins, partouzes, inceste, coucherie par intérêt, défloraison ultra juvénile, j’en passe et des bien pires. Je n’oserais pas parler de tout, il m’arrive moi-même d’être choquée par certains souvenirs contée par l’une ou l’autre. Oui, je sais ! Certains disent ça des riches sans les connaître, tout cela fait très fantasmes de vieux célibataires, ou alors on dirait des scénarios de films pornos. Qu’y puis-je ? La réalité est la réalité : de très nombreux riches sont des pervers finis, que ce soit chez les jeunes ou les vieux.

Elia, ma meilleure amie, était carrément un cas d’école. Ce fut elle qui me donna l’idée de ce qui devait suivre. Elia et moi on a grandi dans le même quartier, on a même fait certaines classes ensemble. Au départ chacune avait sa personnalité propre, et puis au fil des ans on se mit à s’habiller comme les autres, penser comme les autres… et faire comme les autres. Sur ce point, dire qu’Elia était délurée tient de l’euphémisme, et du jour où elle découvrit le sexe elle n’eut de cesse de rechercher les extrêmes. Vers ses dix-huit ans, il ne se passait plus une semaine sans qu’elle ne me raconte un de ses nouveaux délires. Se faire attraper par un inconnu dans les toilettes d’une boite, se balader en petite tenue la nuit dans un quartier malfamé, coucher pour de l’argent (dont elle n’avait nullement besoin), se taper un homme de l’âge de son grand-père… il y avait vraiment des fois où elle me faisait peur.

« Sans ça le sexe est triste ! », me disait-elle souvent pour me faire la leçon. « L’humain a une mécanique sexuelle super pauvre. Une baise est une baise, une sodo c’est une sodo, une pipe c’est une pipe. Et quoi ? Si tu la joues classique, au bout d’une nuit t’as déjà tout fait, tout vécu. Si on veut vraiment s’amuser, faut varier à fond les situations », renchérissait-elle.


Pour lire l’histoire complète dont cet extrait a été tiré…

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