Le sexe, le bien et le mal

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Une jeune infirmière s’interroge sur le bien et le mal en compagnie d’une inspectrice. Lorsqu’on sait qu’à côté d’eux est enfermé un serial killer doublé d’une brute sexuelle, on comprend que le sujet soit opportun…

— C’est étrange tout de même, songeait-elle naïvement. Le mal pour le mal, comme vous dites… est-ce que vous ne croyez pas qu’il pourrait être possédé ? Ou bien que ce soit lui-même… je sais pas moi… une espèce de démon ?
— Hem… il est pas très scientifique ton raisonnement, jeune fille. Pour une infirmière !
— Vous savez, si je vous disais tous les trucs pas scientifiques que j’entends de la bouche même des médecins !
— Et toi, tu en penses quoi ? Qu’il est habité par le diable ?
— Moi je crois que c’est possible. En tout cas il a agi exactement comme le diable agirait. En faisant le mal par principe, sans aucun but.
— Ce n’est pas le seul à être ainsi malheureusement.
— Mais vous disiez vous-même que personne ne croyait à votre thèse. C’est donc que ce genre de tueurs est très rare. Non ?
— Heureusement. D’ailleurs j’espère bien que je n’en croiserai pas d’autres comme lui.

Et la minette de poursuivre ses divagations sur le bien et le mal. Elle semblait admirative envers l’inspectrice. L’interrogeant beaucoup sur son métier, elle ouvrait de grands yeux et de temps en temps se fendait d’un compliment, timidement, en se frottant un pied contre l’autre. La petite était adorable. D’aucuns auraient vu en cette fille une prétentieuse et une sans-gêne. Certes, il y avait peut-être un peu de cela. Pourtant, tout en elle montrait de la timidité. Ses mains qui se tortillaient l’une sur l’autre, sa petite voix fluette qu’on entendait à peine, sa façon de baisser légèrement le menton pour regarder Lou comme si elle était trois marches sous elle. Sacré paradoxe ! Plus l’inspectrice la regardait, plus elle voyait une jeune fille simple et sincère.

Toutes ces petites manières la rendaient craquante. Il y avait bien longtemps que Lou n’avait pas goûté de sexe féminin. Non qu’elle manqua d’envie, mais les rencontres se faisaient plus facilement lorsqu’elles se conjuguaient au masculin. Les hommes hétéros sont partout, il n’y a qu’à jouer à l’hameçon pour se faire harponner et on a que l’embarras du choix. La satisfaction est facile, le tout est de repérer celui qui ne réglera pas son affaire en trente secondes et ne s’essoufflera pas en deux minutes. Tant qu’il y avait ça, Lou était généralement contente. Et si l’homme était doté d’un petit « plus » tel un sexe dépassant les seize centimètres, un bon doigté ou un revers de langue majestueux, tant mieux. Dans le cas contraire, elle s’en accommodait.


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