Fantasme du cadeau, première tentative

Certains cadeaux sont faits de chair fraîche…

C’était un téléfilm des années quatre–vingt-dix, le premier que je parvenais à voir qui soit un peu érotique. Mes toutes premières scènes de sexe ! J’étais chez une copine, maman m’aurait jamais laissée. Une séquence est restée gravée dans ma mémoire : l’héroïne, une espionne, doit quitter un pays où elle s’est faite un ami. La veille au soir, elle l’invite à sa maison en disant qu’elle a un cadeau pour lui. Là, en guise de présent elle baisse la lumière et se met nue devant lui. Puis une musique douce et quelques câlins au lit, au ralenti.

Pas bien coquins j’imagine. T’as quand même dû être impressionnée.

Moins par la scène de sexe que sa mise en place. La fille qui fait croire à un cadeau matériel pour faire la surprise d’offrir son corps, waouh ! Je suis restée scotchée. J’en ai rêvé la nuit, et bien des jours après.

Quel film c’était ?

Je me souviens plus et préfère ne pas savoir. Si je le revoyais, je serais sûrement déçue. De toute façon peu importe, l’essentiel était l’image. Et surtout l’influence que ça a eu sur moi.

Pas mal le concept du cadeau de baise. Toute fille qui a du charme possède un magnifique présent sur elle, en permanence. Qu’elle peut offrir autant qu’elle veut, qui ne coûte rien, qui ne s’use pas quand on s’en sert. Au contraire, qui offre au moins autant de plaisir en retour qu’il n’en a donné.

N’est-ce pas ? Encore que là, tu idéalises. Il arrive que cela coûte. Et puis que ça use, fatigue, esquinte… Donc un tel cadeau ne se fait pas à n’importe qui.

C’est vrai, tu prêtes ton corps sous conditions.

C’est gratuit tout en exigeant un juste retour.

J’ai trouvé ça absolument génial. Quand on est petite un rien fascine, pas vrai ? En grandissant, j’avais toujours la séquence en tête. Je rêvais de la reproduire à la première occasion. Je savais que je n’avais pas l’âge, et pourtant ! En attendant, je n’arrêtais pas de m’interroger sur le jour J. Avec qui ce serait, en quel endroit… et surtout, surtout si je me mettrais face à lui, de profil ou de dos.

On dit que montrer son cul c’est pas poli.

De cette façon-là, tout homme trouverait ça très poli et très joli. Ils rêvent tellement de nos fesses… En plus, ça cache le devant et donc ça ne dévoile pas tout d’un coup. De profil, ça met en valeur la cambrure du dos et la silhouette des seins.

Et tu l’as souvent faite, cette mise en scène ?

La première tentative, j’avais seize ans. Je l’ai faite dos à lui. J’ai fait venir un copain d’enfance à la maison, un jour où on était seuls. Vu son âge, je n’aurais pas dû : pas même quatorze.

À seize, c’est quand même pas illégal. Et à peine immoral.

Je n’aurais pas dû car il n’était pas du tout assez mature. Il s’est contenté de me regarder sous tous les angles et sous toutes les coutures. Il croyait sincèrement que c’était son cadeau : me regarder.

— …C’est vrai !?

C’est vrai, oui. Humiliant, non ?

Très drôle, surtout.

Je peux te dire que j’ai pas beaucoup rigolé.

Tu t’es mise en colère ?

——————————–

Pour lire la suite de cet épisode et en découvrir bien d’autres, lisez dès à présent « Dialogues Interdits » sur votre plateforme préférée : Google Play / Kobobooks


Recevez une histoire érotique gratuite

Laisser un commentaire