La baise peut-elle aider à monter en grade ?
— On me prend toujours pour une catin quand je dis que j’ai couché pour réussir…
— Peut-être que tu ne devrais pas le dire.
— Pas mon genre. Je n’ai rien à cacher.
— Tu devrais surtout expliquer ce que tu entends exactement par là. Expliquer que c’est sans rapport avec ce qu’on imagine… les gens peuvent pas deviner.
— C’est ce que je fais, qu’est-ce que tu crois ! Seulement, on est dans une société où on te juge à la première phrase, si ce n’est au premier mot, sans prendre le temps d’écouter la suite.
— Dès que la phrase est prononcée on ne te laisse pas continuer ?
— Des fois oui, des fois non. Ce qui ne change rien : même si on me laisse poursuivre, la personne ne parvient plus à écouter. Elle n’a plus qu’en tête « coucher pour réussir, coucher pour réussir ». Comme si ces mots hypnotisaient.
— On croit que tu t’es faite tirer par des patrons et gens d’influence pour être promue !
— Alors que ce n’est pas ça du tout… mais vraiment pas. Ce que je veux dire, c’est que le sexe m’apporte tant de bien-être qu’au lendemain d’un très, très bon coup et d’un orgasme fabuleux, je suis dans la disposition idéale pour prendre les bonnes décisions, bien travailler et créer des merveilles.
— Dis de cette façon je comprends parfaitement.
— Toi ce n’est pas pareil, on se connaît.
— Tu devrais ajouter que c’est donc bien ton talent qui t’a permis de te hisser.
— Bien sûr ! Mon talent lié au sexe. C’est à partir de là que les gens ne comprennent plus.
— Avoir de beaux orgasmes est aussi un talent.
— Un talent partagé alors, rien ne se fait sans la complicité et le tact de l’homme.
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