Sucer ou être sucée, là est la question…

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C’est ainsi, Léa préfère largement se faire sucer que sucer. Et par des hommes, encore bien. Elle aime tant cela que son amie Jamila en est assez perplexe…

– Je demande pourtant pas la lune. Je demande le minimum, et je sais le faire comprendre.
– Par des mots ou par des gestes ?
– Les mots sont très délicats, va savoir pourquoi. Question d’époque, de culture ? Si tu dis « plaisir buccal », « amour oral » ou « sucer » à un ami en lui faisant comprendre qu’il ne s’agit pas d’un acte que tu veux lui faire toi, effectivement ça lui fait venir des images homosexuelles. Il se voit lui en train de sucer un congénère, et là il te regarde d’un air dégoûté. Comme si jamais aucun quidam n’avait donné ce plaisir-là à aucune demoiselle. Comme si cela ne pouvait pas se donner, que ça ne se faisait pas.
– Oui, beaucoup trouvent ça écœurant…
– Par contre, nous enfourner leur queue le plus loin qu’ils peuvent entre les lèvres du haut avec le gland déjà tout humide, négocier une éjaculation dans la bouche, nous demander d’avaler, se faire sucer un pénis tout en sueur, ça non ça ne leur paraît pas du tout écœurant.
– Tu dois avoir plus d’expérience que moi, je reconnais. Ton truc à toi, c’est que tu n’aimes pas les coups d’un soir. Tu préfères les coups de midi, du matin, ou de l’après-midi. T’es pas une romantique… le sexe au clair de lune, quel pied.
– L’horaire importe peu ! S’il y avait moyen de le faire le soir ou la nuit, je n’aurais rien contre. Simple question pratique. Maintenant, c’est loin d’être un désavantage. Au contraire : tu invites le garçon, tu fais avec lui ce que tu as à faire, et puis hop ! Chacun s’en retourne à ses pénates. Pas de gars collé contre toi, sous tes draps, qui ronfle jusqu’au petit matin et après qui va prendre sa douche et son petit-dèj comme s’il était chez lui. Car tout de même, on dit que ça se passe très fréquemment comme ça.
– Ça c’est bien vrai… Ils estiment que c’est le moins qu’on leur doit. Alors que bien souvent ils ne nous ont même pas fait jouir, et tout juste gémir.
– De toute façon, toi tu n’as plus tous ces problèmes. Cette année t’as un petit copain bien à toi, officiel et tout, et tes parents acceptent sa présence, même la nuit. Non ?
– Je le vis très simplement. En fait, je suis beaucoup plus simple que toi. Je ne suis pas difficile à satisfaire, et lui n’est pas difficile non plus.
– Vous vous êtes bien trouvés, quoi.
– Avec Miguel on cherche pas midi à quatorze heures, et je dis pas ça pour prétendre que lui ou moi serait un mauvais coup.
– Et quand il a envie et que toi non ?
– Je te dis : tu te compliques trop la vie ! Quand il vient me rejoindre au lit et que je suis déjà à moitié endormie, il peut bien me faire ce qu’il veut. Qu’est-ce que ça peut faire ?
– Il arrive à te baiser même dans cet état ?
– Je suis super facile à baiser. Quelques bisous dans le cou et le tour est joué. Sans même que je m’en rende compte, le peu de mouille que ça me fait venir suffit pour qu’il me pénètre. Tu vois, on est chacune programmé pour une sexualité différente, on dirait.
– Et s’il veut autre chose ? Enfin, vous faites peut-être rien d’autre.
– Oh si, on a plus ou moins tout testé. S’il veut par derrière, un peu de lubrifiant fait l’affaire. S’il veut une fellation, il s’approche, j’ouvre et il fait son affaire. S’il me jouit dans la bouche, je déglutis un bon coup et je me rendors aussi sec.
– Fiouuu… Entre nous deux, la plus folle n’est pas celle que l’on croit. Au moins t’as pas à t’inquiéter, s’il te fait cocue un jour ce sera pas dans mon plumard.

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