Espionner, planquée dans une grange…

Quelques épisodes de « Dialogues Interdits », série de petites histoires complètes sulfureuses uniquement constituées de dialogues…

Sur la paille

 

— Alors ces vacances ? Des rencontres, de la baise ?

— Oui mais pas pour moi.

— Quoi, tu n’as vu personne ?

— Si mais je suis restée sage. En fait… j’ai pas encore envie de démarrer. Pas encore le moment ! Par contre dans ma tête je suis une véritable petite catin. Et j’adore vivre des trucs par procuration.

— De quelle manière ?

— Oh, en imaginant, en écoutant, en observant…

— Et t’as observé quoi ?

— Une copine, draguée par un étranger que j’ai suivie jusqu’à une vieille grange où ils s’étaient organisés un petit nid.

— T’es parvenue à voir ?

— Planquée à l’étage au-dessus, à travers les vieilles planches de bois.

— C’était bien ?

— Oui, mais résultat inattendu.

— Le résultat d’un rapport sexuel est pas toujours le même ?

— Je parle d’autre chose. Eux avait tout prévu. Une couverture, des draps…

— Vraiment nécessaire ?

— La paille est complexe à gérer ! Ça laisse des marques, c’est dur à retirer, puis nue dedans c’est pas agréable.

— Et comment tu sais ?

— Parce qu’il y avait de la paille à tous les étages ! Parce que moi aussi j’étais couchée sur la paille !

— Nue ?

— Evidemment.

C’était trop tentant de se caresser de partout et se retourner dans tous les sens en les regardant.

— T’aurais pu le faire sans te dévêtir.

— Je voulais pas froisser ma robe. Puis j’avais qu’un petit vêtement court sans culotte : à force de me retourner il se serait quasiment retiré tout seul. Puis j’aime pas me caresser qu’au clito : je préfère quand mes doigts passent sur toute la surface, des orteils aux cheveux.

— Sauf qu’eux avaient préparé leur coup et toi non. C’est bien ça ?

— C’est bien ça. Moi à même la paille, eux sur la couverture. Moi à y aller à fond, sans aucune mesure, eux à y aller tout en douceur. Ce qui a donné… Pour eux : une apparence normale quand ils sont sortis. Comme si de rien n’était ! Juste des étoiles dans les yeux. Pour moi : toute décoiffée,

marques de paille sur tout le corps, jusqu’au visage, brins de paille partout, rouge, en sueur…

J’ai mis un sacré temps à me remettre, et… en plus j’ai pas pu tout gommer. D’autant que des garçons m’ont vue dès la porte franchie.

— J’ai saisi ! Personne les a soupçonné eux, et tout le monde a cru que c’est toi qui avais baisé.

— J’ai été leur alibi malgré moi ! Je te dis pas la honte… Même si personne a compris avec qui. Et pourtant, il y en a qui ont presque enquêté ! Qui ont fouillé l’emploi du temps de chacun pour dénicher qui aurait été l’heureux élu. J’ai rien dit. Je pouvais quand même pas révéler que j’avais couché avec moi-même.

 




 Le cinquième amant est toujours le meilleur

 

— Ça te fait combien de partenaires, toi, en ce moment ?

— Je dirais cinq. D’un certain point de vue.

— Comment ça d’un certain point de vue ?

— Le cinquième tout le monde serait pas d’accord pour le voir comme un partenaire.

— Et pourquoi besoin d’un tel nombre ?

— Chacun m’apporte quelque chose de très différent. Quand Gabriel se met à me faire l’amour, je sais quand ça commence, jamais quand ça se termine. Basile c’est le contraire : c’est le début qui est imprévisible, il peut passer à l’action quasi n’importe où n’importe quand, par contre une fois commencé c’est toujours la même chose. Avec Auguste, je sais jamais quand ça commence tant il en a une petite… Par contre ces préliminaires sont géniaux,

je dois carrément me retenir de pas jouir avant la pénétration.

Avec Frédéric c’est très timé, je sais toujours et quand ça débute et quand ça s’achève, mais par contre jamais comment : ses pénétrations sont très inventives, même à notre vingtième rencard il continue à dénicher une position qui me surprend.

— Et le cinquième ?

— C’est le plus polémique, le plus ambigu.

— Quoi, tu couches avec un prêtre ? Un curé ? …Tout de même pas un époux ?

— Mais non voyons… Je veux bien sûr parler de Dieu !

— Allons bon. Tu te prends pour la vierge Marie ?

— Je suis ni vierge, ni Marie. D’ailleurs ça n’aurait aucun sens puisque Marie a enfanté tout en restant vierge… Moi je suis l’inverse, j’enfante pas en étant la moins vierge du monde.

— Alors c’est quoi le concept ?

— Le sentir en moi ! Le meilleur amant possible, bien entendu. Avec lui, ça ne se termine jamais. Il me suffit de prier.

 



 

 Le sens de l’observation

 

— Maman t’as tout le temps l’air inquiète pour Dalia en ce moment.

— Oui c’est normal. Je veux bien te dire mais il faut être discret là-dessus. Tu te souviens ce que je t’ai expliqué sur la vie sexuelle ? Sur comment on fait les enfants ?

— Oui.

— Eh bien Dalia a un amoureux.

Je pense qu’elle commence une vie sexuelle, et j’espère juste qu’ils font attention 

: elle n’est pas encore prête à avoir un bébé.

— Tu peux te rassurer. J’ai espionné et… oui c’est vrai ils font beaucoup de sexe, par contre aucun risque pour le bébé. Ils font des choses par d’autres endroits, puis la petite graine dont tu m’as parlé, enfin le gros liquide en fait, il atterrit toujours sur Dalia mais ailleurs que dans son minou.

 



 

 Expression malheureuse

 

— Vraiment, j’ai du mal à comprendre la signification des expressions…

— Ah, lesquelles ?

— Un peu toutes en général. Une en particulier a eu… certaines conséquences. Quand je regardais ma grande sœur avec les garçons, moi qui n’avais jamais rien fait. Normal, j’avais pas encore vraiment l’âge ! Mais… j’étais déjà au moins en âge de flirter, et ma frangine a fini par me dire : « arrête de fantasmer tout le temps en regardant les autres, si t’as envie qu’il t’arrive des trucs avec les garçons faut te bouger le cul ma vieille ». Et… elle a bien regretté ses paroles. Quand elle m’a surprise quelques jours plus tard,

nue dans mon lit avec un garçon, sur lui, sa bite dans ma chatte, à agiter mon popotin.

Je faisais ce que j’avais saisi de l’expression : effectivement, je me bougeais le cul.

— Fiouuu… heureusement qu’elle t’a pas dit qu’un garçon ça se dégustait ! T’aurais fait quoi, du cannibalisme ?

 


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