Plus la jolie Charlie grandit, plus elle a besoin d’hommes. Mais surtout, il lui faut un amant qui tienne vraiment la route…
Extrait de « Sexe Boxing », une histoire de sexualité joyeuse et survoltée.
En boxe, il existe deux types d’affrontement : la touche et le combat. La touche demande de mesurer ses coups : les knock-out y sont interdits, on ne fait que compter les points selon le nombre de fois où on parvient à toucher l’autre. Au combat, on compte les points tout en donnant du poing. Et du pied… On peut aplatir l’autre et se faire aplatir.
La majorité des mecs vise le combat, la plupart des filles préfèrent la touche. Je fais partie de celles qui optent pour le combat. Maman, aurais-tu raison ? Là encore, besoin de défoulement… Même si les garçons du club m’agacent. Pas un seul pour y aller franco avec moi ! Leurs mères leur ont appris à respecter les filles, à prendre soin d’elles, à les considérer comme de petites fleurs fragiles. Bon, certes, ils ne seront pas hommes à battre leurs femmes.
Ceci dit, dans un cadre sportif ils pourraient oublier leur galanterie, au moins le temps d’une séance. Seule Lydie accepte de me mettre de joyeuses roustes : entre nanas on se comprend.
Pourtant, je ne suis plus une bagarreuse depuis mes dix ans. J’ai passé l’âge… Pour ainsi dire, depuis mes petites castagnes de cours de récré, plus le moindre affrontement physique. Quant aux risques d’agressions, j’ai toujours une petite lacrymo glissée dans la poche… qui reste inutilisée.
En m’inscrivant au club je ne cherchais pas un moyen de me défendre, plutôt une façon de me dépenser à fond, de me calmer. Vendant des fruits et légumes au marché, mon métier est pourtant physique et en plein air. Encore un métier prétendument « de mecs », ou
qui serait réservé aux femmes viriles et grossières.
Je tiens à marquer le contrecoup de l’idée reçue en me vêtant comme une hôtesse d’accueil de salon automobile. Il faut le dire, c’est bon pour la clientèle et c’est une concurrence un peu déloyale envers certains.
Ça jase, ça regarde du coin de l’œil (parfois bienveillant, parfois non), ça drague, gentiment puisque bobonne n’est jamais bien loin. Michel, le petit boss, m’aime bien et me fait confiance. Confiance partagée, il n’a jamais cherché à davantage. Je me demande si un de ces jours il ne m’associera pas à son affaire.
Pour précision, le boulot c’est zéro sexe,
que ce soit avec lui, un collègue ou un client. On ne sait jamais ce que ça pourrait entraîner…
Déjà qu’au marché rien qu’un changement de robe est tout un événement ! J’ai le look et le sourire qu’il faut pour faire passer le prix du kilo. Et « subis » (guillemets obligent, en fait je m’en amuse beaucoup) le paradoxe de la jolie fille : à la fois admirée, crainte et conspuée. Mais bien que physique, ce boulot me laisse de l’énergie à revendre, c’est pourquoi il me fallait ajouter du sport à ma semaine.
Il faut le dire, la boxe m’aide à devenir une baiseuse accomplie. La ligne haute, par exemple, assouplit le corps au point de rendre enfin atteignable les positions les plus scabreuses.
Adolescente, je ne me suis pas bâtie mon éducation sexuelle au porno
mais avec des guides de postures et de conseils. Ambitieuse, je rêvais de les reproduire toutes. Et lorsque ma vie sexuelle a enfin débuté, j’ai été très déçue de mes capacités, ainsi que celles du petit copain. Levrette, quatre pattes, sur le ventre, sur le dos, missionnaire, andromaque… Oui bon d’accord, mais ensuite ?
Mince alors, il existe des centaines de positions et de variantes et presque personne ne les utilise. Et pourquoi ? Tout bonnement parce que personne n’en a les capacités physiques. J’imaginais, moi, des choses bien plus ludiques, bien plus amusantes…
En plus, même les positions simples le mec n’est pas toujours capable de si bien les mener. Et il faut faire semblant d’être contente pour ne pas atteindre monsieur dans sa virilité. Comme dit Brassens, « quatre-vingt-quinze fois sur cent… ». Oui,
dépucelage à peine passé j’étais déjà amante exigeante.
Question de génération peut-être ? Difficile à dire.
Nos parents viennent de la culture verticale, donc horizontale. Verticale, car les années soixante étaient très religieuses. Nombre d’entre eux n’ont pas connu la libération sexuelle, quoi qu’on en dise, et l’hexagone était encore très imprégnée de catholicité. Une verticalité propre aux cieux entraînant une horizontalité au plumard.
A savoir faire l’amour de manière basique, en banal missionnaire, plus pour faire des enfants que par plaisir, sans cris ni pipe ni cunni ni sodomie… Sans orgasme ?! …Quelle tristesse !
Certes, je ne regrette pas d’avoir été faite… J’aurais juste adoré être conçue avec papa debout baisant maman de dos, en posture tentaculaire contre le mur, membres enchevêtrés les uns autour des autres… une que j’adore. Si je n’ai jamais eu droit au moindre détail, je me doute que ma conception fut très, trop classique. Oui, j’aurais voulu être la fille d’une cochonne et d’un cochon aux parties de cul festives et joyeuses…
Tant qu’il lui éjaculait bien au fond du minou le temps de me concevoir,
ça m’allait. Faut croire que je suis un peu barjot, chaque fois que j’en parle à une copine je n’ai droit qu’à de grands yeux interrogatifs, du genre « t’es malade ou quoi ? ». Visiblement je suis la seule à réfléchir à ce genre de trucs.
La génération d’après ne fut pas si préférable : celle de la malbouffe et du porno. Qui dit malbouffe dit manque d’endurance, de souplesse et de vigueur : tout ce qu’il faut pour renoncer à une sexualité un tant soit peu pimentée.
Qui dit porno dit bourrinage en mode « plus mes couilles tapent contre ta raie meilleur c’est ». Ô seigneur les temps sont durs ! Et le mieux : moi qui fais la fière et ma râleuse, je n’ai pas été, pendant longtemps, plus performante que la plupart des garçons ayant eu la chance ou le malheur de me sauter. Tout du moins, c’était le cas jusqu’à l’année dernière.
Car depuis je progresse. Peu à peu, pas à pas. J’ai encore tant à apprendre. Entre la boxe et la baise, c’est la loi du Yin yang. M’accoutumer à la ligne haute permet de mieux écarter les cuisses. Coucher en de nouvelles postures renforce mes jambes donc mes coups.
Donner des coups plus forts offre une plus belle endurance au plumard. Et ainsi de suite. Impossible de ne pas rester disciplinée de cette manière. L’astuce suprême d’auto-motivation que tout un chacun devrait utiliser, dont je n’ose pourtant pas me vanter. Lydie, elle, a fini par l’apprendre et en a beaucoup ri.
« Essaye de pas confondre !
Si tu te mets à sucer ton prochain sparring-partner
ou à boxer ton petit copain sous la couette… »
« Tu t’améliores en souplesse… ce soir tu vas pouvoir tester une nouvelle position ! »
« Arrête d’esquiver autant, apprends à encaisser plus… d’ailleurs ça te servira aussi pour cette nuit… ».
J’en passe et de bien pires. Ces blagues étaient présentes pour mieux cacher sa fascination, sans doute aussi une forme d’attirance. Je l’avais repéré, moi, son regard aux vestiaires lors de la douche…
En me conseillant pour la boxe, Lydie se mit à me demander conseil pour le cul. Plus admirative que moqueuse la Lydie, somme toute. Echange de bons procédés…
Je lui appris comment masturber plus délicatement
, mieux se laisser aller, prendre une posture permettant une pénétration plus profonde…
Elle hésita devant ma proposition d’exercices pratiques, et finalement refusa. J’avais en tête de la lécher un peu afin qu’elle montre au mec comment pratiquer un bon cunnilingus, et aussi un petit plan à trois pour une démonstration de talents devant un vrai pénis en chair et en os. Tant pis pour elle. Moi quand elle me propose des exos de boxe je dis toujours oui.
–––––
Pour lire cet eBook en entier (et bien d’autres) RDV sur Apple Store / Kobo Books / Google Books… ou ta plateforme préférée. Acheter mes ouvrages soutient et encourage mon travail.
Pour lire ma nouvelle gratuite « Sex Boxing », rdv ici.