Clichés sages… en apparence

On demande à une mère et sa fille de poser pour la brochure de leur camping nudiste. Expérience inattendue en perspective.

 

Episode de « Dialogues Interdits », ma série de petites histoires sulfureuses uniquement constituées de dialogues, sans aucune narration ni didascalie…

 

Mémorables clichés

 

— Ça alors ma chérie ! T’as gardé toutes les brochures de campings naturistes, année après année ?

— Toutes celles où j’apparais dans les photos. Aussi celles où je peux retrouver un copain ou une copine d’enfance.

— Comme ça tu peux te replonger dans nos vacances naturistes passées… Reconnaître des têtes !

— Pas toujours des têtes maman, pas toujours… Pour certaines photos où toute la nudité serait apparente, certains voulaient pas qu’on puisse voir le visage. Du coup aujourd’hui quand je feuillette j’en suis parfois à reconnaître…

— Des corps ?

— Surtout des bites et des cul. Et des chattes, et des seins.

J’aime vraiment bien cet exercice et je suis plutôt douée ! Encore que j’aie pas toujours de certitude.

— T’as beaucoup observé ces détails alors ?

— Et j’étais pas la seule.

— Toi pour les photos tu faisais pas toutes ces complications.

— Au début non. Je me souviens la première fois : le photographe de la fédération vous a demandé si je serais d’accord pour une séance, et je l’ai fait en mode Eve. Sans avoir conscience de rien ! C’est seulement une fois devant les résultats que je me suis dit : « mais en fait je suis toute nue ! ».

— C’est pour ça que les photos sont si jolies. Tu y es naturelle !

— Le regard de Liam, le photographe de la fédé, a beaucoup aidé. Puis il a su me mettre à l’aise, était super cool.

— Je l’ai vu travailler : il sait diriger les modèles, sans forcer. Avec toi non : tu posais avec trop de grâce et de spontanéité pour qu’il te demande quoi que ce soit, suffisait de te suivre et prendre les photos.

— Et pourtant à l’époque j’étais déjà sexuée. Je matais, j’avais des désirs. Mais… pas la moindre ambiguïté pour moi dans ce shooting. Presque dommage en un sens. Etrange non ?

— Tu étais à cheval entre

la totale innocence de l’enfance et l’adolescence libidineuse qui t’attendait.

— J’adore être à cheval.

— Hem…

— Pardon. Là où j’en ai joué c’est à la maison. Quand il y avait de la visite, assez souvent donc.

— Oui, tu t’arrangeais toujours pour que la brochure traîne… Et si l’invité remarquait pas tu l’interpellais « tiens au fait c’est là où on passe nos vacances ! ».

— J’ai montré aux copines, aux copains… A vos collègues, vos amis, puis la partie de la famille non-naturiste. Le nombre de garçons et de filles que j’ai vu rougir ! Et même suer, avoir le souffle court, les yeux brillants ! Seigneur qu’est-ce que c’était bon. D’emblée ça me démontrait l’incroyable pouvoir de la chair fraîche.

— Surtout que c’est revenu chaque année.

— Liam m’a de nouveau débauchée, heu, embauchée. Vous étiez toujours d’accord, moi aussi. Dès l’année suivante j’ai eu de la concurrence : il a voulu faire tout un petit reportage photos de nos activités du club enfant.

Cette année-là nous étions tous… clairement sexués.

Et moins chauds ! Je veux dire moins chauds pour les photos. Et plus chauds entre nous.

— Toi t’étais chaude pour tout.

— Je me disais « C’est bon je vais être la seule fille photographiée, ça va encore être moi la reine ».

— Sauf que Liam vous a proposé une « nudité devinée et artistique ». Des clichés sur lesquels on devinerait la nudité, sans voir pour autant de vulves et de pénis, et presque pas de derrières. Ça a rassuré tout le monde.

— Et du coup tout le monde a voulu le faire !

— Sauf qu’il a eu un mal fou à vous prendre dans des postures… disons, décentes.

— Sur le coup j’avais l’impression que l’animateur du club était un pervers. Genre pour prendre tel matériel fallait se pencher au point que ça écartait la raie et montrait l’anus, pour tel jeu fallait faire le grand écart, pour être assis à l’aise fallait s’asseoir en tailleur donc en écartant les cuisses, pour tel jeu fallait tout le temps sautiller ce qui mettait les zizis des copains en apesanteur… Et… en y repensant c’était pas lui, c’était nous. On adorait mettre notre anatomie en avant, et on s’arrangeait toujours pour que ce soit le cas. Je m’en apercevais enfin ! Nos choix d’activités étaient toujours orientés en ce sens ! Tout pour faire remuer les queues, respirer les anus et ouvrir les chattes.

Langage cru, je sais. Mais… c’est la vérité.

Pour le coup Liam a été plus directif mai c’était pas gênant, au contraire on a trouvé ça plutôt marrant. Limite excitant, un homme qui ordonne à une petite fille nue de se placer ici et prendre telle ou telle pose, waouh ! Surtout quand la petite fille en question c’est moi. Heureusement ça se voit pas sur les photos.

— Tiens ? La brochure de l’année suivante n’est pas dans le même style.

— Je crois qu’il y avait de nouvelles consignes : il fallait que la nudité se voit davantage. Après tout c’est la marque de fabrique du naturisme. Alors Liam a fait le contraire : l’année d’avant, visages reconnaissables mais nudité devinée. Cette année nudité reconnaissable mais visages anonymes. En tout cas pour la plupart des copains copines.

— Tu as fait partie de celles et ceux qui disaient : prends toutes les photos que tu veux, même nue avec visage reconnaissable je m’en fous.

— En vrai c’est pas que je m’en foutais, c’est que je préférais. Après surtout, quand je montrais la brochure aux autres. Les copains copines naturistes étaient contents aussi. Sauf ce copain, pour cette photo où il saute dans la piscine :

il appréciait pas ce pénis en suspend, comme s’il bandait, sauf qu’il était au repos

et du coup ça lui en faisait une petite. On en en a beaucoup rigolé. Le cliché n’a pas été gardé, Liam nous montrait toujours les résultats à l’avance et on pouvait refuser la publication. Super clean ! C’est aussi pour ça qu’on lui faisait confiance.

— Je me souviens aussi de la séance la plus troublante, l’année d’après. Lorsque Liam a voulu faire… de vraies-fausses photos familiales.

— Les nouvelles consignes de la fédé, encore ! Des enfants, un papa, une maman. C’est là qu’ils se sont aperçus que les enfants de divorcés étaient majoritaires. Dont moi, sa meilleure modèle !

— Et les enfants avec leurs deux parents n’étaient pas les plus chauds pour les séances photos. A chaque fois un petit truc dans l’engrenage. Soit une ado presque plus jamais nue, soit tout le monde avec d’affreuses marques blanches de non bronzage, soit refus du père…

A suivre…

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