Le piège – piscine à zéro maillot

Episode faisant partie de « Dialogues Interdits », collection de petites histoires complètes uniquement constituées de dialogues…

 

Le piège

— Dis chérie, tu m’as jamais raconté en détails ce premier séjour au camping naturiste, dans ta prime jeunesse. Qui t’a visiblement tant marquée.

— C’est vrai. Il serait temps ! Des vacances très, très étonnantes. Un lieu que j’ai ensuite redécouvert bien plus tard… l’année où on s’y est rencontrés toi et moi ! La première fois j’étais encore enfant. Je me souviens… on approchait du lieu. « On » c’était ma grande sœur, ma grande cousine, maman et moi, dans la voiture. Maman tenait à ce qu’on passe au grand camping naturiste ayant bercé toute son enfance et son adolescence. Nous par contre on en mourait pas d’envie !

— L’idée c’était quoi. Juste passer, ou séjourner ?

— Passer au moins la journée, puis pourquoi pas la nuit. Moi la plus jeune, à la limite je m’en fichais un peu.

Mais j’étais pas mal influencée par ma sœur et ma cousine, toutes les deux plus grandes, plus formées… plus pudiques.

— Ta mère vous forçait la main ?

— En apparence non ! En réalité, oui elle l’a un peu fait et je dirais d’une manière tout à fait assez vicieuse…

— Pour vous faire accepter je veux dire.

— En fait, on était pas des filles hyper difficiles. Même les deux plus grandes, pourtant en mode ados, se la jouaient pas rebelles. On était aussi conscientes qu’une femme seule pour trois minettes c’était pas évident et… on était reconnaissantes qu’elle nous balade autant !

— Ça a quand même dû faire un choc ?

— En vrai à l’arrivée on s’est rassurées : pas mal de gens restaient vêtus, un peu partout. A priori on allait pas être tellement obligées. Mais… maman proposait qu’elle de son côté allait voir ses amis du lieu, pendant que nous on serait à la piscine du camping. C’était le plus grand domaine naturiste de France je crois : une piscine géante, à quatre toboggans ! Deux plongeoirs, et même un petit passage à remous ! Tout ça qui nous attendait après cinq heures sur une autoroute par une chaleur écrasante ! On suait, on étouffait dans nos fringues depuis des plombes.

— Je vois très bien le… « piège ». Oh, tout de même ! Pas si vicieux que cela… Je dirais même, un piège par défaut.

— Attends de tout savoir ! Tu verras, vicelard, ça l’est bien plus que tu le penses.

— Donc la situation vous a décidées à sauter tout de suite le pas ?

— Il aurait vraiment fallu qu’on soit masochistes pour qu’il en soit autrement.

— La piscine étant LE lieu du domaine avec nudité strictement obligatoire. C’est ça ?

— Forcément ! C’était drôle. On s’était imaginées vêtues toute la journée, sauf pour un passage discret aux douches collectives, voire à la plage une fois le soir tombé, quand les corps ne sont plus que des silhouettes… et on allait être toutes les trois toutes nues moins d’une heure après notre arrivée ! Et en plus en public : car à cette heure la piscine était bondée.

— Effectivement vous n’étiez pas des filles trop compliquées.

— Maman nous a payé une glace, on s’est un peu baladées… maman à poil depuis qu’on était descendues de voiture ! Oui, elle s’était garée dans le domaine… puis on s’est approchées de la fameuse grande piscine extérieure, d’où on voyait d’ici… et surtout entendait les nombreux enfants et ados s’éclater. OUI ça donnait vraiment trop envie. Au moins de profiter de l’eau et des toboggans ! Maman nous a accompagnées devant l’entrée puis a dit l’air détaché

« bon les filles je prends les vêtements ? ».

Je me suis lancée la première, les deux grandes ont suivi… J’étais fière ! Pour la première fois c’était moi qui donnait le « La ». Pour la première fois de ma vie j’étais pas leur suiveuse ! J’étais l’initiatrice ! D’accord, elles ados, moi pas encore c’était sans doute plus simple pour moi. Mais… quand même !

— Fallait se « jeter à l’eau », et on allait le faire au sens figuré comme au sens propre.

— Qu’est-ce que c’était drôle… Moi qui m’étais un peu préparée au moment… mentalement et vestimentairement. Qui avait juste mis une petite robe sans rien d’autre, se retirant en un seul geste rapide. Aucune socquettes, ni culotte, pas même de nœud dans les cheveux… Et elle ? Nœud, robe compliquée à retirer, ceinture, si je te jure ceinture ! Juste pour le visuel car ne servant à rien, puis chaussures, chaussettes, culotte assez courte, limite string. Forcées de le montrer à maman… et bien sûr aussi ce qu’il y avait en dessous.

Ma sœur épilée façon tout petit ticket de métro super fin, ma cousine rasée intégralement.

Pfff… alors que moi je me languissais que mes poils pubiens se mettent à pousser davantage !

— Oui avec cette mode du rasage c’est un peu le monde à l’envers. Et cette façon de s’habiller et s’épiler trahissait une activité sexuelle ?

— J’en sais rien. Ça montrait en tout cas qu’elles avaient sacrément le feu au cul.

— Il y a un intérêt à prendre soin de son intimité si personne est là pour la voir ? Et… la consommer ?

— Bien évidemment. Moi du jour où j’ai eu une vraie toison pubienne, digne de ce nom, j’ai adoré la tailler le plus finement possible. Pour m’admirer, moi, nue. Je pensais que c’était la base de toutes les filles !

— Mon ex a commencé à s’épiler le jour où il y a eu quelqu’un pour la regarder.

— Quand sa vie sexuelle a commencé, donc ?

— Non, elle a débuté par des mecs qui prenaient pas le temps d’admirer son corps nu. Même baiser dans le noir leur posait aucun souci ! C’est au premier vrai amoureux… moi donc, qu’elle est devenue experte en épilation. Mais revenons à ton histoire. Donc la maman prend les fringues, vous donne des serviettes…

— Une seule, une grande. Ah la vacharde ! Son plan se mettait déjà en place…maline maman !

— Insuffisant ?

— C’était bien assez. Toute façon il faisait une telle température que tu séchais toute seule en dix minutes.

— La séquence de déshabillage a été lente ?

— Plutôt rapide heureusement… Plus ça aurait duré plus la gêne se serait installé ! De toute façon le désir de se rafraîchir était tel… Compressés dans une voiture-sauna pendant des heures tu peux pas imaginer, la chaleur nous avait mises en état second. Ma tête tournait, la leur aussi je pense… conséquence du trajet, puis aussi de notre émotion présente. Oui nous étions troublées. Si bien qu’on a même pas eu conscience que maman nous avait laissé avec juste la serviette… en emmenant nos fringues.

— Elle était, elle, maline… et vous, vous l’étiez plutôt pas !

— J’admets. La première idée, tant qu’à parler de se jeter à l’eau… était de le faire tout de suite et d’un coup. Moi par envie et plaisir : elles, je pense, pas seulement pour le plaisir de l’eau mais aussi pour que le corps soit caché. Elles ont avancé dans les vestiaires l’une contre l’autre, enveloppées dans la grande serviette ! Si, je te jure !

— Tu devais bien te marrer.

— Oh que oui. Surtout qu’aller tout de suite à l’eau en fait… on pouvait pas. Interdit par le règlement ! Le maître-nageur, beau jeune mec à poil bodybuildé, nous l’a dit.

— Bien entendu. Ah les cochonnes ! Si j’ose dire… Prêtes à faire partager aux autres votre crasse et votre sueur, dans la piscine ! Sans la moindre douche avant !

— C’est bien ça. La douche était obligatoire et c’était bien normal. Et là, aucune nudité pouvait se cacher. Au contraire !

— Douches collectives j’imagine ? Beaucoup de monde ?

— Seulement quelques tout petits… et une maman. Super gentille, elle a tenu à nous prêter du gel-douche… et qu’on lui en ait tapé le tiers lui a posé aucun souci. Les premières secondes elles regardaient tout le temps aux alentours, avec la crainte qu’un homme vienne prendre sa douche devant nous… ou pire encore, ou mieux c’est selon, un ado de leur âge. Puis, après deux minutes elles étaient déjà plus détendues.

Et cinq minutes plus tard on en finissait plus de se doucher en rigolant.

Jet chaud, puis tiède, puis froid. Pour préparer les corps à la piscine, tu vois ? En sortant des douches en étant toutes froides, on pourrait aller d’un coup à l’eau. Mireille et Pauline tenaient, par décence, à se revêtir d’eau dès que possible. Plutôt qu’être revêtues de regards. En tout cas, hem ! Pour le moment.

— Très poétique tout cela. Très poétique…

— Après, une eau de piscine est fort claire. Mais… ce serait déjà ça. Au sortir des douches, où nous étions alors seules, choc des cultures. De l’extérieur nous n’avions pas conscience d’un tel monde. Peut-être… cent, cent-cinquante corps nus devant nous ! Des gens à bronzer, lire, parler, nager, plonger, jouer… et… de tout. De un à cent ans, sans rire. Du beau, du maigre, du gros, du gras, du petit, du grand….

— Beau spectacle ? Moche ?

— A ce stade, ni moche ni beau. Surtout, très surprenant.

— Vous saviez d’avance où vous mettiez les pieds, non ?

— Faut croire qu’on était pas hyper malines ! Surtout, y a des choses dans la vie t’as beau le savoir, t’y attendre… Quand ça survient ça reste très, très particulier.

— Comme la sodomie par exemple ?

— Heu… le parallèle est…


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