Chloé interroge deux soeurs si habituées à la nudité que cela leur a joué des tours… Il faut dire qu’elles ont été élevées dans une communauté autogérée.
Extrait de ma saga littéraire « En attendant d’être grande », ou le journal intime d’une aventurière de sa naissance à son âge adulte…
– Et toi Jeannette ? Qu’est-ce qui a coincé, à l’extérieur ?
– Oh, mes petits habitudes. Moi le matin j’enlève tout, j’étale des vêtements sur le lit et je les choisis un par un en prenant mon temps. J’ai toujours fait comme ça.
– Oui, sauf les fois où ici tu te donnes même pas la peine d’enfiler quoi que ce soit, lui dit sa sœur.
– Bref. Donc j’étais en vacances chez une copine. Elle dormait encore, j’étais debout et en train de choisir mes habits. Le papa toque, me demande s’il peut entrer.
– Et toi tu dis oui.
– Je pensais que c’était une simple question de politesse. En fait chez eux, « est-ce que je peux entrer » est synonyme de « est-ce que tu es habillée ».
– Il t’a pris pour une allumeuse ?
– Je crois. C’est dire si après coup la maman m’a regardé d’un sale œil.
– Quelle conne. Qu’elle soit méfiante envers une bombasse de vingt balais je peux comprendre. Mais face à une gamine ! C’est qu’elle a vraiment, vraiment pas confiance en son époux.
– Les parents auraient pu jouer l’indifférence, ou au moins en rire. Ben non, ils s’en sont scandalisés. Ils ont failli traumatiser ma petite sœur ! Heureusement, au retour on lui a expliqué. Elle a bien vu que le comportement anormal était venu d’eux.
– J’avais pas besoin qu’on m’explique, j’avais compris toute seule, rétorqua Jeannette un peu sèchement.
– Sortir de cet espace, c’est particulier pour toutes celles et ceux qui sont ici à l’année, et quel que soit l’âge. Sauf pour ceux qui vadrouillent d’une communauté à l’autre, à la rigueur. Nous, c’est vrai qu’on fait plus attention quand on sort d’ici. Y’a des gens bizarres, des enfants méchants ou moqueurs.
Jeannette rebondit là-dessus.
– D’ailleurs, maman dans les campings municipaux, elle nous a souvent engueulées, quand on prenait nos douches, par exemple. Fermer la porte, sortir en étant déjà changées ou au moins enveloppées dans des serviettes, on n’a pas l’habitude. Le nombre de fois où elle nous a dit « Eh les louloutes, on n’est pas aux Trois Chèvres là ! ».
– Ça fait partie des trucs pour lesquels on fait maintenant gaffe. Trop de garçons s’imaginent que si t’es à l’aise avec ça, ça veut dire que t’es dispo pour faire des choses avec eux.
– Même pour Jeannette ?
– Oui même pour moi. Faut pas croire, y’a des petits cochons à n’importe quel âge.
– Y’en a encore plus au mien, reprit Stéphanie. Remarque, maman cherche à trop nous protéger, elle se prend la tête pour rien.
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