En matière de secrets érotiques, Chloé est une intuitive…
Extrait de ma saga littéraire « En attendant d’être grande », ou le journal intime d’une aventurière de sa naissance à son âge adulte…
Il est clair que depuis cette année, il est devenu flagrant qu’Estelle couche. Encore un terme que j’ai dû apprendre, il y a peu je le confondais avec « se coucher », ce qui donna lieu à quelques gaffes dans la cour de récré. Je pensais jusqu’alors qu’on entendait par là qu’avec un petit copain il était agréable de se coucher près de lui et de dormir.
Apprenant la vérité, je saisis que ce retrait de deux lettres change tout. J’imagine alors que coucher revient à faire l’amour toute la nuit, de onze heures du soir à six heures du matin. L’idée est un peu terrifiante, quoique belle, évidemment elle est surtout fausse. Je regrette que tout soit aussi sexuel dans l’existence.
Dormir simplement auprès de son bien aimé, on ne pourrait donc pas ? Plus grande, cela m’arrivera pourtant souvent. Pouvoir fréquenter quelqu’un en se passant de sexe est un rêve d’enfance que je réaliserai. Même s’il est vrai que je rencontrerai bien des difficultés à faire accepter cela au petit ami ou à l’amant, surtout d’un soir.
Bref, Estelle couche et je le sais. Non pas que ma cousine cherche à le faire savoir. Au contraire, quoiqu’on pourrait supposer que la jeune fille a toujours été discrète, et pas du tout frimeuse ni exubérante : c’est juste qu’elle ne m’a jamais refusé le moindre sujet de conversation. Je l’ai deviné autrement… un petit rien qui a changé en elle, dans sa voix, ses yeux. Ses gestes semblent plus sûrs, elle paraît mieux dans son corps, et plus jolie que jamais.
Le sexe semble lui réussir.
J’interroge un peu l’intéressée… Toute une nuit, c’est vraiment possible ? Elle me révèle alors qu’il est rare de rencontrer un garçon capable de vous faire ça plus d’une demi-heure durant. Et tout compris, du bisou déclencheur au retrait. Une nuit s’étalant sur au moins sept heures, j’en présume que même quand on couche, on passe bien plus de temps à se coucher qu’à coucher.
Je n’étais pas tant que cela dans l’erreur. J’ignore combien de garçons Estelle fréquente exactement, et me demande si Marthe a toujours une bonne influence sur elle. Mon intuition me dit qu’Estelle ne serait peut-être pas si volage si sa mère ne l’avait été elle-même depuis bien des années. Je me gronde : là, je raisonne comme maman.
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