Suite de notre entretien avec la blogueuse auteure Françoise Colliot. Mais en fait… plutôt blogueuse, plutôt auteure ou bien 50/50 ?
Pourquoi te centrer avant tout sur les textes courts ?
Je crois que ça vient de ma façon d’écrire. J’écris d’un jet, sans rien modifier ou presque quand une scène, vécue ou non, me vient à l’esprit.
Je n’ai plus la patience d’attendre un an pour voir le résultat final de mes récits. J’écris vite et publie dans la journée qui suit… je passe souvent plus de temps à trouver l’illustration du texte qu’à l’écrire.
As-tu des désirs éditoriaux, ou bien le blogging te convient-il ?
Je mentirais en affirmant que je n’ai que mépris pour l’édition, mais deux choses m’empêchent de contacter des éditeurs. La première est la crainte du refus, que je vivrais assez mal. La seconde est la peur de perdre ma liberté, je ne voudrais pas me sentir obligée de supprimer un chapitre, un personnage en fonction de l’avis d’une tierce personne, c’est certainement bien prétentieux, mais c’est ainsi. Et aussi, je ne voudrais pas me sentir tenue par les modes du moment, comme évoquer le BDSM sous prétexte que « 50 nuances de Grey » a eu beaucoup de succès. Avec le blogging, je reste maîtresse de ma « ligne éditoriale » et totalement responsable de mes erreurs et de mes faiblesses.
Nous nous sommes croisés au Festival de la littérature érotique 2016 à Paris. Que retiens-tu de cet événement littéraire ?
Que des bons souvenirs ! Déjà, j’y ai retrouvé Charlie et Renaud qui habitent à Marseille, Manganimie qui en plus d’être une de mes auteures préférées est une amie très proche, Ève de Candaulie que j’aime beaucoup… et de voir d’autres auteures que je ne connaissais que par les lectures qu’en avait faites Charlie.
En plus, j’ai gagné plusieurs défis d’écriture, ce qui m’a un peu rassurée quant à mes capacités et enfin, j’ai remporté un pass VIP pour assister aux ateliers d’écriture « les écrits polissons » pendant un an ! J’en ai été plus qu’heureuse parce que j’avais très envie d’y participer, mais que je n’en avais pas les moyens financiers.
Il semble que certains de tes textes se développent davantage que tu ne l’avais prévu. Écris-tu donc sans plan particulier, en te fixant sur l’instant présent ?
Au départ, « les aventures érotiques » devaient s’intituler « 4 rendez-vous érotiques » et puis un texte en a entraîné un autre.
Quand une idée me vient en tête et qu’elle ne correspond à aucun des personnages, je créé une nouvelle série. Mais, mise à part la série « Entre deux », aucune n’est achevée et je ne sais pas si aucune d’elles le sera un jour.
Est-ce qu’écrire de l’érotisme entretient la libido, ou bien n’y-a-t-il pas de rapport direct ?
Bien sûr qu’écrire de l’érotisme entretient la libido ! Ça me permet aussi de donner corps à certains fantasmes, et à les vivre si je me sens prête à les assumer.
Tu m’as dis qu’aucune de tes séries n’était réellement achevée… Comment les vois-tu d’ici un an, ou quelques années ?
Je n’en ai pas la moindre idée ! Si je prends comme exemple « les aventures érotiques » au début de l’histoire les personnages (qui ne sont jamais nommés autrement que par leur surnom « Le Prince » qui devient « Alexandre » et « la douce » qui devient « la fée ») les personnages se rencontraient brièvement ou bien dans des lieux publics ou bien à l’hôtel. Rarement plus que quelques heures.
J’ai voulu voir ce qui se passerait s’ils passaient une ou plusieurs nuits ensemble, alors j’ai commencé à raconter leurs escapades à Londres, en Auvergne, à Haarlem, à Lisbonne, puis je me suis dit que je commençais à écrire une sorte de « Tour du Monde de deux amants » et l’exercice ne m’amusait pas plus que ça.
Mes amants ont continué à se retrouver dans des lieux publics. Puis m’est venue l’idée de l’appartement dont le Prince aurait hérité qui leur permettrait de se retrouver « au chaud », d’y passer une nuit ou quelques heures au gré de leurs envies et de leur disponibilité. Et puis, un troisième personnage a fait son apparition, le fameux Pablito.
Au départ, ce devait être une expérience unique, mais ce personnage à su s’imposer dans le couple comme dans mon esprit. C’est ainsi que du couple, je suis passée au trouple. Mais deux jours avant l’arrivée de ce troisième personnage, je n’avais pas idée qu’il existerait !
…
Vous en voulez encore ? Visitez dès à présent le site de Françoise Colliot, et/ou lisez la suite et fin de cet entretien (publication le 29/01/2017).