En ce lieu, la nudité est libre. Du coup, personne ne regarde Chloé…
Extrait de ma saga littéraire « En attendant d’être grande », ou le journal intime d’une aventurière de sa naissance à son âge adulte…
Il ne faut surtout pas croire que je me défis aussi facilement de mon amour pour l’exhibitionnisme. Ce fut même tout le contraire : je m’y accrochai bec et ongle et résistai jusqu’à ce que le soleil me fasse fondre. Jusqu’à ce que la logique ait raison de moi, ce qui prit bien des jours. J’avais été élevée, pour ainsi dire, au m’as-tu-vu-nue, ou plutôt je m’y étais élevée toute seule.
Au contraire, tout ceci me perturba beaucoup au début. L’idée qu’on me considère aussi peu m’était difficilement supportable, et je fis tout pour que cela change, quémandant désespérément quelques regards vicieux. Dès qu’il fallait se changer, je le faisais le plus langoureusement possible, faisant glisser chaque vêtement en m’efforçant d’y donner une touche sensuelle.
Tu pensais que j’allais abandonner à la première tentative ? Oh que non.
J’enfilais des robes sans culotte, marchant devant des garçons lorsque ça grimpait ou me penchant pour ramasser mon chouchou tombé « malencontreusement » à mes pieds.
Je restais nue sous une serviette mal accrochée, afin qu’elle se défasse au moindre coup de vent. Me fis prêter des minijupes avec soit rien en dessous, soit une culotte si petite pour ma taille qu’elle en avait presque des allures de string. Portais des t-shirts moulants afin que mes tétons s’y dessinent, des chemises entrouvertes pour donner envie d’y plonger les yeux.
Ces premières tentatives ayant donné cacahuète, je passai aux postures, me remémorant celles que j’avais vues sur les plages et dans les magazines de mode.
En tenue de peau à la piscine, je m’allongeais sur le ventre afin de bien faire ressortir mon derrière.
Sous la douche, je me savonnais les cheveux de façon à me tenir cambrée. À la bronzette, je prenais des poses de stars sexy.
Résultats ? Nada. Rien de rien. Effet zéro sur les garçons, quelle que soit la tranche d’âge. J’avais envie de me précipiter vers eux et leur hurler « Vous êtes pas possible ! Vous voyez pas mes jambes ? Mes cheveux ?
Mes hanches, ma nuque, mes poils, mon sexe, mon cul ? Je me tue à rendre mon apparence douce et gracieuse et vous vous en foutez ? Pour qui croyez-vous que je fais tout ça ? Que faut-il pour que vous daigniez porter les yeux sur mon corps, que je m’allonge et que j’écarte les cuisses, que je m’agenouille ou me mette à plat ventre devant vous ? Est-ce que moi je ne regarde pas vos corps, honorant chaque centimètre carré de votre peau ? Pourquoi ne jamais renvoyer l’ascenseur ? ».
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