Quatre petites histoires complètes tirées de ma série « Dialogues Interdits », unique recueil d’anecdotes sexuelles ne contenant que des dialogues sans aucune narration…
Lorsque l’un entraîne l’autre
— Toi qui misais sur des vacances farniente, voilà que finalement tu m’accompagnes à mon sport !
— Bien obligée.
— Pourquoi bien obligée ?
— Je pensais pas être autant amoindrie physiquement. Je me suis bien trop laissée aller ces derniers mois !
— Oui, mais je pensais pas que ça avait une telle importance pour toi.
— En principe non. D’habitude je m’en fous ! Je suis grande, longue et fine, avec de belles formes quoi qu’il arrive. Toi t’es plus musclée, sportive, tu randonnes, tu fais de l’escalade… et on se voit surtout dans les moments plus détendus. Seulement
avec l’arrivée des vacances, ma libido super boostée…
des rencontres, des garçons, et… la cata.
— Tu parviens plus à baiser comme avant ?!
— Sauf à me mettre en position d’étoile de mer et à laisser l’amant tout faire ! Pas mon style. Et puis la honte ! La cruche ! Et encore, même là j’en ai des courbatures et irritations. J’ai besoin de cardio ! De savoir tenir les positions ! J’ai besoin de souplesse, de force, de… de tout !
— Je comprends mieux pourquoi t’es surtout avec moi au moment de mon footing… et de mon yoga.
— Faut que je cible les exercices ! Les seuls qui m’intéressent sont ceux portés sur la baise. Enfin je veux dire. Bon, aucun sport n’est en théorie porté sur la baise. Juste, ta façon de faire du footing en saccadé est parfait pour mon cardio de baiseuse. Et tes exos de yoga, rien de mieux pour maintenir un écart de cuisses, une posture à quatre pattes, cambrer le dos, tout ça.
J’y peux rien, à mes yeux y a pas plus baise que tes cours de yoga.
Tu pourrais devenir coach sexuelle !
— Donc malgré les apparences t’as pas la moindre passion pour le sport. Uniquement pour la baise.
— Faut pas croire, à force mon amour pour le sport se développe aussi. Comme quoi l’appétit vient en mangeant, même pour les fainéantes dans mon genre. Hier soir, je me suis même surprise, pendant le coït… à m’entraîner aux postures de yoga !
Evasion par l’imaginaire
— Je vois que toi t’utilises jamais le moindre filtre…
— Non. Pas même de correction de la lumière ou du contraste. Sur les photos je suis toujours cent pour cent naturelle !
— Même sans filtre une photo peut mentir.
— Une photo c’est pas LA réalité. C’en est juste une représentation ! Autant qu’elle soit la plus fidèle possible. Non, moi je dis : ne faisons pas les choses à moitié. Quitte à utiliser un filtre, autant le faire à fond et de façon assumée, sans chercher à manipuler qui que ce soit.
— Tu veux parler de tes jeux de rôles ?
— Bien sûr ! On est pas forcés de le faire avec un livre, des dés et tout. Moi je tchate avec des amateurs, on se fait des histoires. Pour ça oui je me crée des avatars. Visuels, de langage…
— Oui mais là on parlait séduction. Quel rapport ?
— Simple ! Je peux devenir ce que je veux et vivre ce que je veux. Devenir… une créature, un animal, une sirène, un gnome.
— Vous faites des scénarios à distance ? Sexuels ?
— Même que la dernière fois j’étais une sirène toute fine qui s’est jetée sur un ogre. C’était très particulier… mon personnage en a encore du mal à s’asseoir.
— Mais avec QUI tu as mené cette histoire au juste ?
— Ah pour ça ! Va savoir. Une personne de sexe masculin, féminin ? De quel âge ? Une seule personne, ou bien plusieurs amis derrière un même écran ?
— Si tu connais rien de l’identité, un de ces jours tu tomberas pour corruption de mineur.
— Mais non voyons… Pas dans une histoire où une créature se fait attraper par trois lutins au détour d’un buisson… Juridiquement c’est bien trop compliqué à attaquer.
Programmation qui bug
— J’aurais dû mieux suivre les exercices PNL !
— Oui, j’ai eu l’impression que t’en avais surtout survolé les principes.
— Trop. La théorie, c’est de choisir un geste à exécuter quand on se sent bien. En confiance, dynamique, inspirée et tout. Par exemple, dès que tu te sens bien tu te réajustes les lunettes. Après coup, une fois que t’as répété plein de fois et que c’est imprimé dans ton subconscient…
— Je vois… Tu te redonnes confiance en toi dès que tu réajustes tes lunettes.
— J’ai un peu fait les choses n’importe comment. Enfin plutôt : j’ai pas réellement fait les exos ! Du coup avant mes journées très chargées en boulot je me suis demandée : en quelles situations je me sens super bien, et avec quels gestes ?
— Te connaissant je sens venir le truc.
— Bah oui. Je me sens bien quand je relève la tête
et ouvre la bouche avec une queue s’astiquant devant moi.
Quand je me suce le doigt pour exciter mon partenaire. Quand on m’agrippe la tignasse. Tout ça quoi !
— Beaucoup, beaucoup moins discret qu’un réajustement de lunettes. Après c’est très drôle à imaginer ! Ça pourrait te donner de la promotion.
— Sauf que c’est juste pas possible. A la rigueur faire un rapide tour aux toilettes oui, mais ça reste limité. Si je le fais à chaque fois on croira que je suis une cochonne surexcitée à l’idée d’être la seule femme cadre entourée d’hommes, et qu’avant chaque réunion je me rue aux chiottes pour m’astiquer.
— Situation délicate, pour sûr !
— Alors je me suis résolue à suivre la procédure normale. Enfin en partie. J’exécute des gestes classiques quand je baise.
— Du coup tu couches avec tes lunettes ? Et tu les réajustes ?
— Oui. Certains partenaires aiment bien, d’autres non.
— Et désormais ça fonctionne ?
— Sauf que là, autant ça me donne confiance en moi, autant… avoir envie de baiser en pleine réunion c’est pas dément non plus.
Devant derrière
— T’as tant envie de le revoir, ton fameux Alexandre ?
— Alexandre ? Je suis contente de le voir oui. Pas follement éprise non plus.
— Si t’es pas follement éprise du cœur, tu m’as l’air sacrément éprise du cul. Dès la fin des cours tu vas foncer non ?
— Qu’est-ce qui te fait dire ça ?
— T’arrêtes pas de te tortiller sur le banc depuis tout à l’heure.
— Rien à voir. Ce matin j’étais super à la bourre, et en m’habillant dans le feu de l’action j’ai enfilé mon string à l’envers sans m’en rendre compte. La ficelle frotte entre mes lèvres du bas et contre mon clito, une vraie torture.
— Au moins ça te met en train.
— Pas besoin ! Surtout, faut que je trouve au plus vite un moment pour aller aux toilettes. Sinon ça va me faire des irritations et il croira que je me suis faite attraper dix fois de suite avant lui.
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