Douche de plein air et yeux baladeurs

Cinq nouveaux épisodes de ma série littéraire Dialogues Interdits. Qui osera escalader les rochers quitte à s’en rompre le cou uniquement pour espionner deux jolies filles sous une douche de plein air ?

Dans les collines

— Paraît que t’as un ticket avec Lorenzo.

— Oh, on fait connaissance… le contact est bon. On va bien voir !

— Ce serait toi qu’aurais fait le premier pas ?

— Plus ou moins oui. Son comportement m’a beaucoup touchée.

— Lequel ?

— Dans ce lieu de vie les douches pour filles sont en plein air, comme tu sais. Pour peu qu’on grimpe jusqu’aux collines d’en face, on a myriade de vues sur nous.

— Il y a souvent des pervers qui passent ?

— Là-bas ? Oh non, y a même pas de chemin tracé. Et les rares fois où y a des randonneurs, ils s’en foutent bien de me voir… moi ou une autre. Non, je parle des garçons qui séjournent ici.

— Ils se planquent ?

— Oui.

— Quelque part c’est assez flatteur. Car quand même… aller là-bas ça doit pas être de la tarte ! Des ronces, du terrain glissant, très pentu… Franchement casse-gueule non ?

— Clairement ! Au début je tentais de les repérer. Pour trouver un angle mort. Mais… rien à faire, y a bien trop de zones d’observation. Alors j’en ai fait mon deuil ! Depuis deux ans maintenant

je me douche chaque été en me sachant observée.

— C’est vrai que toi tu viens depuis longtemps ici, alors que moi je suis là que depuis quelques jours… Je connais moins les… coutumes. Au fond ça doit être un peu un secret de Polichinelle.

— Je pense. Maintenant toi aussi tu sais.

— Est-ce que ça te plairait pas un peu ?

— Savoir que des copains de mon âge s’astiquent en me regardant et jouissent sur des pierres, bof… Disons que je préfère en rire. D’autant que je sais rarement QUI regarde au juste. Rien ne nous dit qu’il y a pas des bien plus jeunes, et bien plus vieux.

— Comment tu peux être sûre qu’ils vont jusqu’à s’astiquer.

— Regarde les yeux ! Les bouches, les pupilles ! Ça se sent. SAUF pour Lorenzo. J’ai voulu en avoir le cœur net. Et j’ai demandé à une copine de partir en observation…

— Aller espionner… un espion !

— Oui, on appelle ça le contre-espionnage. Et… effectivement. Il me regarde yeux exorbités, passionnément, il souffle, titube… sans jamais mettre la main où il faut… pas. Si y en a un qu’a mérité de me baiser désolée c’est bien lui !

Comme tombées du ciel

— Dis, t’oublieras pas de garder cette nuit pour toi hein ?

— Si vous voulez…

— T’as l’air déçu !

— J’aurais du mal ! Moi l’ado solitaire et maigrichon qui est pris de haut par tout le monde, qu’aurais jamais même rêvé du plus petit flirt… et là, les deux plus jolies minettes du groupe qui viennent en secret me voir pour me sucer et faire l’amour !

— Et t’aurais adoré pouvoir le raconter au moins un tout petit peu hein ?

— J’imagine. Mais vous voudriez pas avoir mauvaise réputation jusqu’à la fin du séjour.

— C’est pour toi, aussi. Surtout que tu nous as fait jouir.

Bien sûr, c’est parfaitement naturel d’avoir envie de s’en vanter ! Seulement les costauds du groupe te méprisent, mais sans te détester. Là, s’ils apprennent tout ça ils vont te haïr.

— Eh oui ! Si on l’a fait avec toi c’est qu’on te trouvait trop mignon. On se disait aussi que t’étais en bonne santé et pas accro au porno ou à la branlette, donc que tes giclées devaient être généreuses. On s’est pas trompées ! Puis par défi, par envie… Aussi parce qu’on s’est dit, comme ça après le séjour t’auras changé, tu démarreras ta rentrée en ayant confiance en toi. Tente pas plus ! Crois-nous ça vaut mieux. Et promis, avant qu’on se quitte on se trouvera un petit moment pour avaler ton si bon sperme une dernière fois.

Calculs mesquins

— T’es encore dans tes additions ?

— Oui. Note d’hôtel, de resto, sortie…

— Pfff… scandaleux ton truc.

— Pourquoi ? Quoi de plus normal que contrôler sa compta.

— Fais pas semblant, je sais parfaitement ce que tu fais. Il y a quelques mois

tu baisais et te faisais pomper que par des escorts.

Maintenant, tu dragues et couches avec des filles classiques. T’es en train de faire le ratio entre les deux pour calculer quel est le plus économique !!

Ordre naturel

— Quelle mauvaise soirée c’était.

— Evidemment que c’était une mauvaise soirée. T’as pas retenu mes leçons… Pourtant, c’est les bases. Tu devais avoir trop bu !

— Comment ça.

— T’as tout inversé !

Sucer, se faire sauter et enfin se faire enculer, oui !

Mais si tu te fais sauter, puis qu’ensuite le mec t’encule, et seulement après tu le suces… Tu m’étonnes que ce soit pas plaisant !

Comme des bêtes

— Notre idée était de reproduire un rapport animal. Le plus fidèlement possible.

— Il suffit pas de se faire attraper à quatre pattes ?

— Pour nous c’était pas suffisant… on voulait aller beaucoup plus loin !

— Pas facile en ville…

— On a loué un Air BNB pour les vacances, une petite maison entière, sans d’autres habitants que nous, en lisière de forêt. Je suis sortie, nue, en grognant et reniflant partout. Lui aussi, me suivant à la trace. Avoir m’avoir suivie un moment il m’a tourné autour, m’a reniflée puis m’a attrapée en mode bête.

Sans préliminaire, très vif, très fort. Coup rapide

mais génial, on a joui très vite, au même moment.

— Fantasme original ! Expérience à refaire alors ?

— Oui, avec plus de préparation ! Nous nous étions… TROP pris pour des bêtes sauvages. Nous avions vadrouillé trop loin ! Retrouver la maison a été proprement infernal. On a dû se salir, s’écorcher, faire nos besoins dans la nature. On a dû se tenir éloignés de sangliers, et même bouffer des baies ! On est enfin revenus à la maison au petit matin. Gelés, hirsutes, avec des rougeurs, des blessures… Après coup, une fois l’adrénaline partie tu ressens la douleur… et là tu comprends qu’en fait t’es pas DU TOUT un animal ! Ça a vraiment été dangereux. En plein froid on aurait pu mourir sur place. Ou bien trouver de l’aide, et que la police s’imagine un couple ayant été kidnappé et torturé ! T’imagines l’horreur…

— Ouch ! Au moins vous n’avez pas fait les choses à moitié…

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