Envie de sa cousine

Quatre nouveaux épisodes de ma série littéraire Dialogues Interdits. La première histoire qui suit détricote, en quelques lignes, plusieurs sujets fort tabous…

Limites à ne pas dépasser

— Mon cousin venait souvent à la maison. Depuis que j’étais toute petite ! Et puis bien sûr les années ont passé. On grandissait, nos désirs sexuels se développaient… En plus j’étais dans un établissement privé, de filles. Lui de garçons. On fréquentait presque jamais l’autre sexe, en dehors de nos rapports !

— De vos rapports ?

— De nos rapports familiaux, enfin !!

— Rien de plus ambigu que ce genre de « rapports »… tout familiaux soient-ils. Et vous étiez souvent seuls à la maison ?

— Assez.

— Tout était réuni pour que ça dérape.

— En un sens oui ! Et comme j’ai horreur du non-dit, j’ai voulu qu’on en parle. On s’est exprimés en toute franchise !

Oui, il y avait du désir. En même temps,

on voulait pas gâcher notre belle complicité. Y a pas si longtemps on prenait nos bains ensemble, avec un tas de joyeux jeux innocents. On tenait trop à cette innocence.

— Tiens ? Vous étiez plus moraux que j’aurais cru.

— Du coup on a fait des trucs de sales gosses, d’enfants pas sages… sans le moindre sexe.

— Et sensuels malgré tout ?

— A fond. Que dis-je à fond ? Au carré, au cube ! A mille pour cent !

— Par quel diable de procédé ?

— Moi qui me déshabille lentement devant lui. Ou lui devant moi. Moi nue devant lui, à genoux, lui debout et habillé. Sa main à hauteur de son bassin, son annulaire dressé comme une bite, pointé vers ma bouche. Que je suce, encore et encore. Et la situation de m’exciter tant que j’ai l’impression de faire une vraie fellation, et je mouille, et encore et encore… Ou bien… moi qui me masturbe devant lui, et, ou, lui devant moi.

Ou encore se raconter des histoires cochonnes,

un scénario dans lequel il m’attrape.

— Quelles histoires ?

— Oh, des petits trucs à la con. Le facteur, la princesse en haut d’une tour, l’extraterrestre qui descend de sa soucoupe et me saute dessus, moi qui plonge ma bouche vers le bassin de mon coach sportif pendant sa douche…

— Qui inventait quelles histoires, entre lui et toi ?

— Un peu plus fleur bleue pour moi, un peu plus bitumé et brutal pour lui. L’un dans l’autre ça virait assez rapidement à la baise. Les histoires étaient nombreuses, se ressemblaient pas mal… notre vocabulaire était assez limité, on en avait vite fait le tour… notre imagination aussi. Et pourtant on se lassait pas d’en inventer.

— Vous êtes allés jusqu’à l’éjac’ faciale sous prétexte qu’il y avait aucun rapport tactile direct ?

— Sûrement pas voyons ! D’autant qu’on avait aussi notre éducation religieuse sur la conscience. Nos écoles étaient privées ! Et strictes, et cathos tradis !

— J’ai toujours pensé que le « strict » entraînait la dérive.

— Est-ce qu’on aurait pas fait bien pire sans ce poids ?

— Ou beaucoup moins. On ne saura jamais !

— Mouais…

— Et tu devenais la reine du suçage de doigt,

et le vrai instrument masculin était tout proche, étouffant sous le slibard.

— Il en avait pas forcément une énorme mais oui il bandait tant que ça se voyait.

— Dingue. Si je comprends bien, tant que vous faisiez pas de sexe ensemble vous n’aviez aucune limite.

— Peu ! On est allés jusqu’à se mettre chacun dans un coin de la pièce, chacun se masturbant en regardant l’autre.

— Fiouuuu… ça a duré longtemps toute cette aventure ?

— Quelques semaines. Après, j’avais peur que ça aille trop loin un jour. Je sais ! Pour certains, pour toi peut-être, c’était déjà allé bien trop loin. Pas pour moi. Puis bon aussi, à la vingtième fois où tu suces un doigt à genoux, tu te lasses. Lui il aurait bien voulu continuer… Ce qu’on a poursuivi, c’est notre relation. On avait bien fait de commettre toutes ces coquineries : notre belle complicité était encore bien plus forte qu’avant.

— Tes parents ont jamais rien grillé ?

— Jamais. Par contre, après coup chaque soir j’avais envie de me caresser… et non seulement je le faisais, mais en plus j’atteignais la jouissance. Et ça, maman, qui a l’oreille fine, l’entendait. Elle a fini par m’en parler. Disant qu’elle s’inquiétait pour moi, que je devais faire très attention aux garçons et tout. Je l’ai rassurée… non je faisais rien de sexuel avec les garçons, oui je comptais attendre plusieurs années avant de débuter une vie sexuelle. Aussi et surtout, je me souviens lui avoir dit cette phrase qui l’avait scotchée :

« Tu sais maman, je reconnais qu’

il y a un âge minimum pour faire l’amour.

Et je l’accepte. Par contre, il n’y en a aucun pour avoir des orgasmes. »

Mauvaise influence

— Faut qu’on arrête de se faire autant influencer par le porno. Ça nous joue des tours !

— Ah, lesquels par exemple ?

— Je suis à genoux devant un mec, j’ouvre la bouche, renverse la tête en arrière. Signe que j’ai envie d’une faciale.

— Et ?

— Il s’astique… mais pas contre moi, ou au-dessus de moi mais… devant moi. A au moins vingt centimètres de ma bouille !

— Ouch… je crois deviner. Il jouit, et au lieu de gicler loin ça sort et ça tombe pitoyablement sur le sol. C’est ça ?

— Voilà.

Je l’entends jouir, je rouvre les yeux, je constate.

Il rougit de confusion…

Pffff… pourtant j’avais bien fait les choses ! J’avais bien renversé la tête pour qu’il puisse se mettre pile au-dessus, et laisser retomber sur moi ! L’illusion aurait été parfaite !

— Au moins maintenant il sait que c’est même pas la peine de tenter les castings X.

Subtilité

— Non pas comme ça ! T’es trop mécanique. Faut que tu fasses un effort d’imagination, que t’imagines avoir une vrai teub devant toi plutôt qu’une banane.

— Mais… avec une vraie teub je fais pareil !

— Alors à mon tour. Je vais te montrer.

— Pourtant les garçons aiment…

— Bien entendu ! Quelle que soit la manière, tout garçon adore qu’on le pompe. Aucun te fera jamais la moindre remontrance… D’autant que les pornos sont anti-éducatifs ! Ils apprennent aux filles à mal sucer, et aux garçons à se faire mal sucer. C’est catastrophique, des tas de filles savent déjà dans leur tête comment mal sucer alors qu’elles ont même pas encore l’âge de sucer.

— Les pornos apprennent aux garçons à pas sucer !

A croire qu’ils sont tenus de se faire sucer sans jamais nous sucer.

— C’est juste. Du coup faut être plus maline. Amener une valeur ajoutée ! Et alors là tu deviens la fille de ses rêves. Faut d’autant plus savoir se démarquer qu’aujourd’hui tout le monde pompe. C’est devenu… banal ! Au point que plus personne se demande qui suce vraiment bien. Les mecs se posent même plus la question entre eux ! Elle suce bien signifie pour eux : elle suce bel et bien. Toi et moi, remettons un peu de qualité dans tout cela… Allez, regarde-moi faire.

Douche traître

— C’était sympa ce cours de gym auquel on s’est toutes inscrites en même temps ! Par contre, ça a étonné les copines que t’aies choisi une douche individuelle au lieu de la grande douche collective.

— En plus vu que je t’ai confié ma baise d’hier, toi tu savais que c’était pas une question de règles.

— Pourquoi être si pudique tout à coup, toi la plus à l’aise du groupe ? Même Elise d’habitude si prude a bien voulu se mettre au milieu des autres pour une bonne douche commune bien marrante.

— Rien t’a gênée ?

— Si !

J’avais oublié que je portais un string, les autres ont vu.

Un truc très salope, alors que j’ai aucun petit copain en ce moment : tout le monde a compris que j’étais en mode « je cherche à me faire attraper ».

— Tu vois ! C’est ce genre de trucs qui me pose problème. Parce que moi c’est pire, vous auriez toutes vu que je portais rien.

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