Se jeter l’un sur l’autre

Enfin ! Elle est passée à l’acte avec lui. Ce moment était tant attendu qu’il n’y a plus place que pour le cru, l’obscène et l’impulsivité.

 

Extrait de « Sexe Boxing », une histoire de sexualité joyeuse et survoltée.

 

Ce n’était plus une fellation, c’était du véritable pompage. En un rien de temps, j’avais englouti la totalité et exécutais une véritable gorge profonde. Ma première ! Dans le feu de l’action je ne m’en rendais même pas compte. Il l’avait si épaisse qu’il devait en voir mon cou déformé.

Sous adrénaline, les capacités du corps sont incroyables.

Car si l’acte le fit bander à son paroxysme, ce n’est pas pour autant que j’en libérai le moindre centimètre. Comme quoi, ce n’est pas tant question de technique que d’envie : soit animée d’un véritable désir de feu et tu parviendras à faire ce dont tu rêves… ou ce dont tu n’as jamais osé rêver.

François se contentait de « subir », souffler, gémir, vivre le moment présent, délivrant des sortes de « Hhhaaaarrrhh… » constants, un peu dépassé par les évènements. On aurait un peu dit un cheval qui agonise, ça sortait comme ça venait, ce n’était pas sa faute.

J’agissais avec une telle fougue qu’entre deux hennissements il ne pouvait s’empêcher d’ajouter des « Salope… Petite salope… ». Ce qui était fort pardonnable, et d’ailleurs assez véridique.

Il aurait même pu me traiter de sale putain et m’agripper la tignasse.

En fait, que son comportement soit viril et assuré, ou peu sûr et maladroit, ou même vulgaire et goujat… était très secondaire. J’avais tant envie de lui qu’il pouvait bien avoir l’attitude qu’il voulait, tout ou presque était accepté d’avance. Ce faisant, je crois qu’il multipliait les efforts pour ne pas éjaculer trop vite. Avec raison : qu’on m’éjacule dans la bouche d’accord, que j’avale pourquoi pas, mais pas tout de suite !

Lorsque j’y repensai les jours qui suivirent, je compris mieux les copines qui regrettaient certaines parties fines. « Le lendemain je me suis rendue compte qu’il avait mal agi », « Je me suis aperçue qu’il m’avait traitée comme un objet »…

Ces témoignages m’avaient toujours amusée et intriguée. « C’est quoi cette histoire… Pourquoi t’as attendu le lendemain pour regretter ? Pourquoi sur le moment t’as fait avec lui toutes les galipettes qu’il voulait ? », avais-je tendance à répéter. Désormais je comprenais mieux. Quand l’excitation est au comble du summum, une fille n’est plus tout à fait la même… certains diront qu’au contraire en ces minutes elle est totalement elle-même.

Question de point de vue… Sous pression, la perception est en tout cas distordue. Un peu comme si, en quelques minutes, on vivait l’équivalent d’une histoire passionnelle de plusieurs mois. Le monde a disparu :

plus rien d’autre n’existe que lui, la chair, l’émotion et les sensations.

Des regrets, très peu pour moi : je les laisse aux autres, et à lui si ça lui chante.

Cessons de nous plaindre ! T’as voulu faire ta catin, t’as fait le choix de te retourner dans tous les sens, assume ! Ne joue pas le jour d’après la pauvre innocente manipulée. Quand tu remuais ton popotin pour rendre la pénétration plus profonde, étais collée à lui en l’implorant de continuer ou astiquais sa queue pour le faire jouir sur ton visage, personne ne te tenait en joue avec un revolver.
Ce que je vivais en cet instant béni, agitant la tête à m’en briser la nuque, je savais que je n’en aurai aucun remord.

J’en étais à me demander s’il était mieux de passer à la suite sans tarder pour éviter une conclusion buccale… tous les mecs ne sont pas capables de finir deux fois d’affilée. François agit de lui-même, comme s’il avait reçu un message télépathique.

Paumes sur mes tempes, il me retira vivement et enleva sans plus de délicatesse le peu de vêtements qui me restaient, sans un regard sur les tissus que j’avais pris tant de soin à assortir pour lui. Ou bien c’est parce que les fringues l’excitaient tant qu’il tenait à les retirer si vite. C’est ainsi, plus nous portons de jolis habits, plus les garçons les aiment, plus vite ils souhaitent nous en débarrasser.

En l’espace d’une fraction de seconde, le jeune homme était passé d’une passivité totale à une action débordante. Et alors là, ce fut le déluge. D’abord lui, puis moi, et pour finir tant bien l’un que l’autre.

Ce fut comme un combat loyal et équitable, sans gagnant ni perdant, ou duquel tout le monde sort gagnant. Un peu comme une chamaillerie de gosses…

à ceci près qu’il y avait langue, doigt ou sexe dans bouche, anus ou vagin.

Sacrée différence tout de même.

Tout d’abord, ce fut lui qui me domina. Là encore sa bouche me dévora toute crue, cette fois de la tête aux pieds et sur mon corps entièrement nu qu’il tourna, retourna et retourna encore à sa guise avec une facilité déconcertante. Je ne le pensais pas si costaud…

Ah, je le savais que lui aussi retenait ses coups ! A chaque instant je pensais qu’il me mettait en position pour me pénétrer d’un coup, et constatais, ravie, que les préliminaires indécents se poursuivaient. François, voyant que j’aimais TOUT, se donna sans retenue, avec insolence, et me fit tressaillir à répétition. Sa langue s’enfourna dans mes oreilles aussi loin qu’il put, et ma mouille dégoulinante ne l’empêcha pas d’enfoncer ce même membre en mon vagin, sans omettre mon clitoris et même mon trou le plus étroit.

Il m’aspira les seins si forts que c’en fut presque du cannibalisme,

mordillant mes fesses, passant sa main dans ma raie, puis pétrissant mon corps comme pour mieux se l’approprier.

J’étais à lui. Pas pour la vie, il le savait, il fallait en profiter. Louée gratuitement pour l’heure qui suit, utilisation illimitée, ni repris ni échangé et sans contrat ni caution. Si c’est cela être utilisée comme un objet, avec plaisir.

J’avais rarement été si bien récompensée d’avoir pompé, quoique dans son esprit ce n’était sans doute pas un retour : il avait envie, tout simplement. Vraiment envie, pas juste le souhait de me fourrer, envie de tout mon être, de chaque partie de moi.

Ensuite, on se donna tant qu’on ne saurait dire lequel eut l’ascendant. Nus l’un contre l’autre, l’un sur l’autre, l’un dans l’autre au beau milieu de la pièce, ce fut un festival de doigts, de mains et de langues. Mon majeur dans son anus, le sien dans le mien, ma main le masturbant, mes lèvres lui suçant les doigts de pieds…

Un instant au nord, l’instant d’après au sud, sans même savoir si je m’y étais mise moi-même ou s’il m’avait dirigée. Tantôt l’un face à l’autre, tantôt mon nez dans son derrière ou ma tête entre ses pieds,

on aurait dit une partouze géante en duo.

Nous voulions tout faire, tout vivre, que rien ne nous échappe, chacun happait ce qu’il pouvait avec ses doigts, sa bouche ou son sexe, quoi que ce soit, peu importe qu’il me chope le cul ou le lobe d’oreille, peu importe que je lui chope le gland ou le menton.

Si ! Lorsque chaque partie du corps peut fricoter avec toute autre partie, les possibilités se démultiplient. Je n’aurais jamais songé avoir un jour ma tête dans un boule, des couilles sur mon nez, ma langue entre des orteils ou mes deux pieds l’un contre l’autre pour frotter une verge. Le seul imprévu était que tout se passait encore mieux que prévu. Cru, sans tabou, sans limites.

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