Au collège, Chloé découvre de nouveaux modes de séduction…
Extrait de ma saga littéraire « En attendant d’être grande », ou le journal intime d’une aventurière de sa naissance à son âge adulte…
Le collège est un autre monde. On passe d’un lieu où on était les rois, car les plus grands, à une cour où on se retrouve les plus petits. Je devine d’emblée que tout va changer. Les minettes d’hier vont devenir encore plus convenues et superficielles, nous allons tous nous jauger et nous juger les uns les autres. Les copains-copines vont chercher à faire les grands et à se pavaner.
Qu’ils ne comptent pas sur moi pour participer à cette mascarade. On voit les grandes de troisième rouler des pelles à leurs petits copains et parfois se faire plus ou moins peloter, ça donne le ton d’emblée. Les camarades sont fascinés.
Bien vite, les garçons deviennent franchement dragueurs.
Ma nouvelle garde-robe, confectionnée au cours de l’été, a fait grimper ma cote en flèche. Les classes sont nombreuses, je me perds et ne sais plus qui est qui. Il m’arrive de me retrouver, je ne sais comment, avec des élèves que je ne connais pas, ou de ne plus savoir à quel étage je me trouve. Ce bâtiment tient plus de l’usine que de l’école.
J’ai l’impression que certaines filles de cinquième, voire de quatrième, me regardent d’un sale œil. J’espère ne pas attirer les mâles qu’elles convoitent, ça me ferait des ennuis. Bref, une tension bien peu agréable règne au cours des premiers jours. En fait, c’est surtout le temps que chacun prenne ses marques. Puis, je m’aperçois que tous ces gens ne sont pas si hostiles et me détends un peu. Clarisse est en CM2, elle me manque.
Les jeux de pseudo séduction battent leur plein et déjà, de pseudo « couples » se font ou se défont. Plutôt que des couples, j’appellerais ça des duos de bécotages éphémères. Je m’en éloigne et pactise avec les quelques garçons sachant encore rester face à une fille sans chercher à lui faire du baratin.
Les jeux dans la cour, presque plus personne n’ose, ou alors très discrètement. Passer pour une gamine ne me fait pas peur, je revendique ma collection de peluches et n’ai toujours pas renoncé à mes poupées. Ceci dit, sans m’en cacher, je ne le crie pas non plus sur les toits.
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