Le tout-sexy est-il un tue-l’amour ?

Plume Interdite toujours aussi généreuse ! Huit nouveaux épisodes de mes Dialogues Interdits. Avant tout, faisons connaissance d’une jeune fille exigeante pour ce qui est de préparer ses rendez-vous…

Tenue trop sexuelle

— Vous êtes certaine que vous ne voulez pas ce modèle ? C’est dommage il vous irait bien… et il est en promo.

— Je cherche quelque chose de sexy. Pour mes rendez-vous dating.

— Il n’est pas sexy ?

— Si, très ! Mais… trop sophistiqué. Avec ce genre de fringue,

le mec finit par s’agacer avec tous ces nœuds à défaire,

ces boutons à retirer, ces fermetures à dézipper…

— Ce n’est pas excitant ?

— Là encore, si !

— Trop peut-être ?

— Pas trop. Mais trop long, oui. Une fois que je suis enfin nue, l’homme a été si frustré avant ça qu’il me bourrine à fond et jouit en deux minutes à peine. Cette fringue, c’est une machine à transformer les meilleurs coups… en lapins ! Alors restons simples : orientez-moi plus vers une petite robe fine et moulante. Oublions le cuir sophistiqué en six parties. En plus, la petite robe permet de créer l’ambiguïté. Votre cuir, là,

c’est comme si j’agitais un panneau « je veux que tu me baises ».

La petite robe, le sous-entendu est plus subtil…

Sur le tapis

— Je vais finir par plus faire de sexe que dans un lit.

— Pourquoi ?

— Trop de traces !

Quand je mouille beaucoup je suis limite femme fontaine.

Si je dois ensuite nettoyer le tapis pendant je sais pas combien de temps…

— Et les traces dans le lit ?

— Plus discret, puis tu peux mettre une alèse.

— Pour le tapis prends pas du blanc… ou bien retourne-le après coup !

— Et les odeurs ? Ça rend dingue le chien… sans compter les humains, dont certains ont le nez vraiment fin. T’imagines, si l’odeur du repas se mélange à mes odeurs corporelles ?

— Moi je trouve ça excitant.

— Toi tu fais comment ?

— Avant d’inviter un amant je sors un autre tapis de la buanderie. Je l’ai en double ! D’accord ça casse un peu le côté impromptu. Du coup pas besoin de nettoyer, au contraire : mon tapis de baise est un festival permanent de parfums excitants. On doit y trouver au moins une douzaine de spermes différents ! Mais toujours la même mouille…

Amour et confiance

— Elle m’a donné la plus belle preuve d’amour qu’elle pouvait…

— Ah ? En faisant quoi.

— En me suçant sans capote.

— Heu… C’est une preuve d’amour, ça ?

— Bien sûr : elle est infectiologue !

Jusqu’au bout de la nuit

— C’est marrant, j’ai remarqué un truc. Quand toi tu commences à te rapprocher d’une fille, alors que tu pourrais tout de suite passer aux choses sérieuses, ou tenter de le faire… tu poursuis la nuit. Danse, balade, coup à boire. Je me trompe ?

— Tu te trompes pas.

— Jusqu’au petit matin ?

— Toujours.

— Et là au moins il se passe quelque chose ou pas ?

— Généralement oui.

— Mais en sueur pour chacun.

— Bah, pas le choix ! Ceci dit, après avoir fait monter la pression toute la nuit. On y gagne :

la plus réservée devient la plus cochonne :

elle accepte tout !

— C’est pour ça que tu le programmes comme ça ?

— En fait non, c’est par obligation biologique. Autrement je craquerais bien plus tôt, crois-moi. Hélas ! J’arrive à tenir de belles érections, dures, longues, longtemps… mais uniquement au petit matin. Si je baise la fille dans la nuit, j’assure pas ! Eh oui, la contrainte entraîne des conséquences étonnantes… ça m’a obligé à développer ma conversation, mon sens de l’impro, à apprendre la danse, la musique…

Patriarcat

— Pendant longtemps j’ai culpabilisé de tailler des pipes et d’aimer ça.

— Vraiment, mais pourquoi ?

— Je pensais que c’était une pratique réservée aux prostituées. Seul point qui me rassurait, je me disais qu’au moins ainsi mon homme faisait des économies. C’était pas mauvais pour le ménage.

— Car ça te semblait normal un conjoint qui va aux putes ?

— J’ai un peu été élevée ainsi. Qu’il fallait se plier à son homme, et accepter qu’il aille parfois se satisfaire ailleurs, justement pour ce genre de choses.

— Aïe aïe aïe… Vraiment pas plus ringard comme éducation. Même y a vingt ans ça commençait déjà à l’être !

— Je me disais aussi, tant qu’à savoir si bien le faire, en cas de pépin je pourrais me reconvertir.

— De pire en pire tes réflexions.

— D’accord mais… si seulement il m’avait pas répété « sale petite pute » en boucle à chaque mise en bouche !

Adoption d’animal

— T’as mis un de ces temps avant de choisir un chat !

— Je voulais la perle rare. J’ai enfin trouvé !

— Qu’est-ce que Tigrigri a de plus que les autres ?

— Il est sexe. Totalement sexe.

— Ah. T’es zoophile ?

— Mais non idiote ! Je cherchais le chat qui approche lentement, et passe de genoux à d’autres langoureusement, puis repasse en se frottant aux mollets.

De moi au garçon, du garçon à moi. Tu vois le genre ?

Avant même qu’on se soit touchés. Ça électrise tout, ça plonge dans une atmosphère hyper sexuelle. Je comprends même pas pourquoi les garçons utilisent pas cette technique.

— Moi qui te croyais sensible à la cause animale…

— Je pouvais pas arriver à la S.P.A. et détailler ma vraie recherche !

Préserver les préservatifs

— Où on va ?

— En pharmacie, refaire le plein de capotes.

— Pour moi c’est bon !

— Non, toi il te faut un paquet supplémentaire. Faudra que tu finisses par comprendre : toujours DEUX paquets, un pour ton légitime, un pour tes amants secrets. Et confonds pas les deux : le paquet pour amants, tu prends un feutre rouge et tu le gribouilles. Tu peux pas

câliner ton copain, puis sortir la boîte de préservatifs

pour qu’il constate qu’il y en a presque plus alors que vous n’avez fait qu’une seule fois l’amour cette semaine. Eh, ça fait partie des bases !

Délire anal

— Pour notre soirée en tête à tête je m’étais mise l’anus dans un état !

— Quoi, t’étais allée te faire défoncer pour pas être trop frustrée si ça matchait pas ?!?

— Enfin, pour qui tu me prends ! Tout le contraire !

Je te parle du SOIN apporté à mon trou.

Lavement du colon. Savon spécial. Puis enfin, parfum intime.

— Spécial trou ?

— Oui. Et j’ai été très déçue.

— Il t’a pas du tout sodomisée alors ?

— Bien sûr que si. C’est pas ce que j’attendais ! Après avoir fait tout ça c’est un anulingus que j’espérais enfin, rien d’autre ! T’avais pas saisi ?

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