Déterminée dans sa soumission

L’aînée a dû se soumettre pour éviter l’expulsion au pays. Mais Anastasia ne pensait pas que la cadette allait devoir y passer également… Extrait de mon roman « Chair fraîche sous contrôle ».

 

— Vera, amène mes fringues. On s’en va.

— Où, dans votre pays d’origine ? T’as raison, y a un charter qui part dans pas longtemps.

— J’ai parlé à ma sœur, pas à toi. Allez, viens Vera.

 

Elle ne bougea pas. C’était, sans exagérer, peut-être la seule fois de ma vie où elle ne m’écoutait pas.

 

— La porte est pas fermée à clé, dit le jeune. Chacune est libre de sortir. C’est ce que vous voulez ?

— Non !

 

C’était Vera qui venait de parler. Son ton me fit sursauter. De sa petite voix, comme d’habitude, et pourtant d’un ton tranchant, presque autoritaire. Un ton que je ne lui avais jamais entendu jusqu’alors. Ma petite sœur n’était plus dans son coin et

venait de se lever, bras le long du corps, ne cherchant plus en rien à cacher ses formes.

 

— Tu sais bien Tasia. On peut pas repartir au pays. Tout à l’heure, tout sera fini. On sera sauvées et on pourra retourner chez papa et maman.

— Ecoute ta petite sœur, me dit le jeune. C’est la voie de la sagesse. En plus si vous partez maintenant, tu te seras faite niquer par deux cochons pour absolument rien. Remarque, pourquoi pas ?

 

Puis, il fixa le vieux.

 

— Tu mets la petite pucelle trop mal à l’aise.

Et pareil pour Nicolas en fait. Vaut mieux que la suite reste familiale, je crois.

 

Le vieux afficha une mine extrêmement déçue, qu’il feint de masquer par de l’indifférence.

 

— Ça roule. Toute façon tout est nickel. La minette m’a donné de quoi fantasmer pour les vingt prochaines années !

 

Il reprit ses affaires, sortit de la chambre et referma la porte. Puis, on l’entendit quitter l’appartement.

 

Ni Vera, ni ce Nicolas n’avaient bougé. Le garçon ne semblait pas vouloir partir,

ses yeux dévoilaient un désir de plus en plus clair. Il paraissait toutefois trop troublé pour agir.

 

— Vera, tu ne peux pas… bredouillai-je.

— Tasia, je n’ai pas plus le choix que toi. Il est là depuis tout à l’heure, et dès que je l’ai vu j’ai compris. Y a rien d’autre à faire. S’il te plaît, complique pas plus la situation. Si on se fait tous expulser à cause de moi, je me le pardonnerais jamais. Je ferai ça ni à toi, ni à papa et maman.

 

J’étais tremblante, indignée, et pourtant résignée. Oui, ma petite sœur avait raison. Plutôt que sévère, son air devint suppliant.

 

— Il faut pas que tu cherches à me décourager, au contraire… je vais avoir besoin de toi.

 

Je fermai les yeux, pris une profonde inspiration. Je les rouvris et la fixai.

 

— Compte sur moi.

— Ma belle, je crois qu’il est temps qu’on bouge de là.

 

Le jeune avait dit cela à mon intention. Je quittai le tapis et m’assis contre le mur. Il fit de même, se plaçant à côté, pleine vue sur le lit toujours baigné de lumières tamisées, de couleurs.

 

Vera s’avança, ne sachant trop que faire. Ne sachant par où commencer, ni comment. J’hésitai à me lever… l’aider me semblait coupable, rester statique aussi. Elle et lui se regardèrent. Elle se déchaussa posément, puis s’approcha du lit, défit les draps que le jeune avait remis. Elle s’allongea sur le ventre, de tout son long, à l’endroit du lit où son corps était le moins éclairé. Chaque geste avait été exécuté avec hésitation… elle cherchait à ne pas se montrer, ni lui faire face.

Je savais d’avance que cela exciterait encore plus son prédateur.

En cette pénombre, son corps se laissait deviner, ce qui était bien plus troublant encore qu’en pleine lumière. En cette posture, son derrière se dessinait superbement. Qu’aurait-elle pu faire contre cela ? Nicolas étant du même sang que son aîné, il prendrait lui aussi plaisir à la forcer, bien plus que si elle avait voulu de lui. Vera lui présenta ainsi l’objet de la convoitise, devant lequel tant de garçons se retournaient. Plus elle serait rétive et timide, plus il en serait excité…

Il fit un pas, admira son dos cambré, ses jambes fines,

puis tomba en arrêt sur la petite colline toute ronde, ferme et rebondie. De la chevelure jusqu’aux pieds, on aurait dit un ensemble de vallons et vallées au soleil couchant.

(…)

Devant pareil tableau, n’importe quel garçon n’aurait qu’une envie : défaire tous ces tissus, les jeter à terre et se régaler, d’abord par l’œil, puis par tout le reste. La tentation de Nicolas aurait été moins appuyée si ma sœur s’était installée autrement. Sur le dos pouvait vouloir dire « allons à l’essentiel et finissons vite ». Sur le ventre, dans une relation classique, c’était une invitation aux baisers et caresses, ou pourquoi pas à la levrette ou la sodomie.

Tout du moins, c’était mon « petit truc » à moi avec les mecs.

Sur le dos pour une secousse plus vive et brève, sur le ventre pour qu’il prenne plus le temps de me dévoiler puis dévorer. La candide petite Vera n’avait encore saisi qu’un point : pour ce qu’elle allait faire, la posture allongée était celle qu’il fallait. Le jeune flic avait vu juste : la beauté de ma sœur ne datait pas d’hier.

Sur la plage, dès ses onze ans elle attirait des regards… de sa tranche d’âge surtout, mais aussi d’ados, voire de certains adultes, surtout lorsqu’elle s’allongeait de cette manière avec ce petit arrière-train si mignon qu’on voyait de loin… Je m’amusais alors à observer des gamins se retourner jusqu’à dix ou vingt mètres de là, pendant que ma petite sœur continuait à bouquiner, prendre le soleil ou écouter de la musique sans s’apercevoir de rien.

Toute la splendeur des formes à venir s’esquissait… Et en ce jour, la plante était éclose.

Toute la fraîcheur d’un corps jeune et en parfaite santé se ressentait. C’est à l’adolescence que les filles sont un peu le contraire des garçons. Eux très patauds et boutonneux, trop maigres ou trop gros, elles gracieuses à la peau ferme.

 

— Il faut qu’il soit… qu’il fasse attention. Ma petite sœur, oui, ça va bien être sa toute première fois.

 

Ce n’est pas tant que Nicolas était fin prêt à tout lui faire jusqu’au bout. C’est surtout que son aîné ne le laisserait pas tant que ce ne serait pas fait. Autant jouer cartes sur table, je savais que le cadet n’allait pas uniquement la peloter.

 

— Je l’avais senti. T’en fais pas, tout ira bien. T’es là, comment pourrait y avoir un souci.

— Puis laisse-les utiliser mes préservatifs.

— Enfin, t’as bien zyeuté mon frangin ? Pourquoi tu crois qu’il est indécis comme ça et qu’il a pris un temps fou à se décider. Pour lui aussi c’est sa première fois. Donc il peut rien avoir.

Si c’était un ado dragueur sortant avec des filles il serait déjà en train de la culbuter.

C’est ça qui rend le moment si bon.

— Dans ce cas j’ai du…

— Question lubrifiant, je veux que ce soit que du naturel. Pas question de sortir ton matos. Je te dis, t’inquiète ! On va se la jouer à l’ancienne, tout en douceur. Bon frérot, c’est quand tu veux hein !

 

Au-delà de leur virginité, je pense que les deux avaient un autre point commun : chacun était partagé entre l’envie que son aîné parte… et qu’il reste. Ma sœur, car extrêmement gênée de ce qui se préparait devant moi tout en ayant besoin de ma présence pour avoir du courage. Le frère, car il redoutait une telle domination du flic… et dans le même temps en tirait profit.

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