Depuis que les parents sont séparés, Chloé s’aperçoit que maman… voit du monde.
Extrait de ma saga littéraire « En attendant d’être grande », ou le journal intime d’une aventurière de sa naissance à son âge adulte…
Maman a des amants. La fouineuse que je suis relève de nombreux indices, si pas des preuves.
Au départ elle tente de me cacher ses « conquêtes », puis l’un ou l’autre se met à passer de temps en temps. Le désir est trop fort, sans doute ? Chacun ses goûts. Je dirais qu’elle en a deux, ou trois, en tout cas de ce qu’elle montre. Elle les appelle des « copains », et dit qu’ils lui donnent des coups de main pour s’organiser dans son travail et rédiger des fiches. Croit-elle me duper…
J’ai tout de même onze ans maintenant, on ne me bluffe pas avec une variante du classement de courrier. Officiellement, maman n’a qu’un régulier, les autres je les ai vus par accident. Plus si fraîche qu’hier, maman n’attire pas franchement des athlètes. Au moins elle attire, car côté papa il ne se passe rien, du reste quand je suis chez lui c’est très tranquille. Je doute qu’il soit en compagnie de tas de jeunes filles dès que je quitte les lieux.
Le plan numéro un de maman était un certain Didier. Leurs rapports étaient des plus particuliers.
Une fois la baise finie, ils redevenaient de simples amis du tout au tout,
échangeant une cigarette sur la terrasse, se racontant vaguement leurs journées, tels deux collègues se retrouvant à la machine à café durant la pause de midi. Pas un échange complice, pas un geste de tendresse… pas même l’ombre d’une grivoiserie. Et ce n’était pas ma présence qui les en empêchait. À tout prendre, j’aurais préféré qu’ils soient au moins un peu complices. Là, j’avais l’impression que maman faisait venir son gigolo.
Ma connaissance du monde animalier m’indique que même les animaux sont plus doux entre eux. Même les hyènes se font des câlins. Tout ça me laisse un goût amer. Ces deux-là sont pires que des bêtes, et à propos de complicité, celle que je partageais avec maman jusqu’alors en prend un coup. Question look, elle se fringue et se maquille comme jamais elle ne l’avait fait. Pas pute, tout de même un peu mauvais genre. Voir des vieilles s’habiller sexy m’a toujours fait rire, sur maman ça m’amuse moins.
Pour les vacances de mi-saison, Marthe n’est pas disponible et maman veut m’emmener à la mer. C’est curieux, on dirait qu’elle y tient. Peut-être un soupçon de culpabilité maternelle, qui sait. Il y a quelque temps j’en aurais été comblée, là ça m’ennuie. Inutile de faire des histoires, cela pourrait la peiner. Je fais mine d’être contente. Maintenant, tant qu’il y a la mer, le sable et le vent, on s’y retrouve.
Le seul point qui « unit » encore maman à papa est cet amour du maillot. Autrement dit, ce n’est désormais pas plus négociable avec elle qu’avec lui. Quitte à devoir faire du « textilisme » à cent pour cent, je la forçai à faire les boutiques et essayai pas loin d’une douzaine de maillots différents. Exigeant un haut avec une ficelle derrière, un bas avec des ficelles sur le côté. Et des vraies s’il vous plaît, pas des factices.
Au moins ainsi, le moment d’habillage et de déshabillage sera comme un jeu
et me pêchera quelques regards Je prendrai soin, toutefois, de ne pas trop en faire : en pleine phase de négociations avec maman pour cet été, mieux valait rester à peu près sage.
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