Le prendre par la main et…

Après tout, nous ne somme plus au siècle dernier. Pourquoi donc les filles ne dragueraient pas les mecs, lorsque les étoiles sont alignées ?

 

Extrait de « Sexe Boxing », une histoire de sexualité joyeuse et survoltée.

 

Bon, soit, je l’impressionnais. Qu’à cela ne tienne, je pris les devants. Après tout nous n’étions plus au siècle dernier. M’éloignant un peu de Lydie, je me mis à échanger davantage avec lui. De discussions techniques sur la boxe, on se mit assez vite à parler de tout et de rien, ce qui est parfait pour entamer quelque chose.

Il ne faut pas chercher midi à quatorze heures… Par bonheur, je n’eus pas à le pousser bien davantage et lui-même vint me parler de plus en plus souvent. Quelques jours plus tard, nous prenions un café ensemble, et l’air de rien je compris la véritable raison de son hésitation. Aïe aïe aïe… pauvre de moi. François était dans une relation stable et engagée.

Je ne pensais pas à ce point ! A la rentrée si tout allait bien, il emménageait avec sa copine. Après un petit temps K.O., je me dis que la seule solution était de précipiter les évènements… d’autant que sa copine était en voyage. C’était le moment ou jamais, je mis cartes sur table.

 

— On est tout près de chez toi. Ça te dirait qu’on y aille ?

 

Il resta un instant bouche bée, n’osant comprendre. Puis, pour être certain de ne rien dire d’inconvenant, fit mine de ne pas avoir tout à fait saisi.

 

— Bien sûr avec plaisir ! J’ai justement une bonne bouteille…

 

Rien ne nous empêchait de boire également, ouvrir une bouteille était une invitation à se désinhiber. Dans un espace clos et privé c’était le seul but, autrement dans ce bar aussi il y en avait de bonnes bouteilles. Autant démarrer sur un sous-entendu : en cas de proposition trop directe et crue (« on pourrait aller baiser chez toi, là tout de suite ? »), François serait du genre à se braquer.

Je sais, c’est idiot mais c’est ainsi, il aurait culpabilisé. Pourtant, ça allait être direct et cru.

Dans l’impulsion, dans le feu de l’action il se sentirait moins fautif.

On était davantage dans le « tout a dérapé d’un coup » et moins dans le « on a décidé de demander l’addition et… ». Ah là là… Enfin, mieux vaut un amant hypocrite que pas d’amant du tout, surtout lorsque l’amant se nomme François.

 

Ceci dit, cette fameuse bouteille, on se l’ouvrit et on l’apprécia. J’imagine que nous en avions besoin… François se décida à jouer franc-jeu également, me disant qu’il était très attiré depuis le premier jour. Et qu’il était juste gêné par rapport à son couple. La conversation dériva sur le sujet. J’avais toujours été pour une sexualité libre, pleine et entière, voire le polyamour.

Le dogme du patriarcat et de la religion me cassaient profondément les ovaires, même lors de mes vraies belles relations amoureuses je n’imposais rien ni ne m’interdisais grand-chose.

Je ne vois pas pourquoi une fille aurait des droits sur le corps d’un garçon.

L’échange, curieusement, fut assez intellectuel tout en étant détendu, et nous excita l’un l’autre.

 

Nos propos n’avaient rien de particulier, et je ne jurerais pas nos réflexions de haute voltige. J’imaginais qu’on se jetterait l’un sur l’autre sitôt la porte passée et qu’on roulerait à même le tapis sans réfléchir, et voilà qu’après une demi-heure j’avais tous mes vêtements sur moi et parlais philosophie.

Malgré tout, la tension montait… s’il lui fallait tout ce temps, je voulais bien le lui donner. En fait, c’était évident : chacun était décidé, nous faisions juste monter la tension pour le plaisir. Là, ça me plaisait. Je devenais chaude, lui était déjà bouillant.

Nous allions le faire, à présent il y avait certitude. Plus qu’une question de… minutes, secondes ? En tout cas c’était en route. Curieusement, faire bosser l’intellect nous aidait. Argument, répartie…

je sentais mes méninges titillées et cela renforçait mon désir. Je n’aurais jamais cru.

 

François se leva pour mettre une petite musique douce… j’en profitai pour me blottir contre lui lorsqu’il revint s’asseoir. Ce n’est pas parce qu’il allait me retourner en tout sens qu’il fallait se presser. Un brin de contraste ne ferait pas de mal…

Ceci dit, j’étais en fait si remuante de l’arrière-train, prétendre à un souhait de tendresse serait mentir. C’était juste l’approche la plus évidente que j’avais trouvée. Je ne me savais pas si timide ! En compagnie d’un autre, j’aurais déjà ses couilles dans la bouche ou contre la raie depuis un moment. Lui aussi m’impressionnait…

De toute façon, on ne peut pas dire que la séquence choupignou dura longtemps. Vraiment pas.

 

Chapitre 5 — Explosivité

 

A quoi t’attendais-tu, toi qui me lis ? Un coup de théâtre qui ruinerait notre plan ? Eh non, pour notre plus grand bonheur ce qui devait arriver arriva. J’aime les imprévus mais pas à ce point. Le départ fut le canapé. Enfin je crois. Vu le mouvement qu’il y eut ensuite, le lendemain en me refaisant la scène je n’étais plus certaine… tout devint assez vite confus et désordonné. Si mon souvenir est bon, en cet instant T de l’histoire, j’étais contre lui depuis environ trois secondes un quart.

Vers les trois secondes et demie, François se précipita vers ma poitrine d’une manière vorace mais galante, car il commença par le cou (là où d’autres commencent par le cul). Il le fit en mode « je te possède », ouvrant bien grand et ne laissant aucun espace vierge, sans omettre quelques petits coups de dents.

Je ne m’en défis pas, et au contraire en redemandai, levant la tête pour lui laisser champ libre,

respirant bruyamment, ma main dans ses cheveux.

Qu’il ait attendu était peut-être plus par calcul que timidité… Il le devinait, j’avais tant chauffé que désormais il pouvait faire ou exiger tout ce qu’il voulait. Malin le bougre.

On roula sur la moquette, envoyant au passage quelques coussins en l’air dont l’un fit tomber la bouteille… on n’y prêta même pas attention.

Lui sur moi, puis moi sur lui ou côte à côte, on se donna caresses et coups de langue partout où on pouvait, défaisant, dézippant et déboutonnant au passage tout ce qu’il était possible de retirer. Nous voulions tout faire en même temps, ayant attendu trop longtemps ce jour l’un et l’autre, ce qui rendait les gestes plaisants mais assez brouillons.

Tant bien que mal, je finis par me retrouver en chaussettes et soutien-gorge, un bras encore dans le chemisier et jupe toujours présente, lui pieds nus, t-shirt à moitié retiré et pantalon baissé.

On dit qu’il est agréable de le faire à la sauvage en ne restant qu’à moitié déshabillés…

très peu pour moi. Je nous voulais entièrement nus et autant l’un que l’autre. Pas question de me passer ne serait-ce que d’un seul centimètre carré de son corps, d’autant qu’il ne m’était que « prêté » pour quelques instants.

Son slip serré était difforme, je m’en approchai et le baissai d’un coup. L’attirail était si compressé qu’il s’agita tout seul à l’air libre, comme monté sur ressort, toquant contre mon visage. Sans réfléchir, j’enfonçai le tout dans ma bouche le plus loin possible, sans approche ni demande de permission.

Jusqu’alors, j’avais toujours joué à l’amante élégante et coquine. Regarder le sexe puis le regarder lui, embrasser le ventre, introduire la langue dans le nombril, lui sucer un doigt, puis bécoter lentement la verge avant de l’enfourner peu à peu. Là, ce fut tout le contraire. Gourmande, goulue, je présentai d’emblée ma gorge à son gland.

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