Cinq éléments et extase naturelle

Un été sans vêtements : l’occasion de rendre tout instant sensuel…

Extrait de ma saga littéraire « En attendant d’être grande », ou le journal intime d’une aventurière de sa naissance à son âge adulte…

 

À porter moins souvent de vêtements, nous devenions moins frileuses.

Le corps s’habituait à la fraîcheur du matin, avait moins froid le soir, supportait mieux les écarts de température. En somme, plus on est nu, plus on est nu. On s’apercevait peu à peu que ce qui rend l’humain si sensible au froid est justement ce stupide réflexe (que j’ai en fait toujours détesté) d’enfiler des vêtements au moindre coup de vent. Dans la journée, nos corps continuaient de passer par des états extrêmement différents. Soleil tapant de l’après-midi, air frisquet du soir. Vent en haut des collines, temps sec près du Home.

Et je ne compte pas les roulades dans le sable, l’herbe, la terre ni les bains de boue. Parfois, nous faisions le jeu des sept couleurs de l’arc-en-ciel. Le but était, après s’être mis à poil évidemment, de trouver le moyen de se colorer en bleu, en rouge, en vert… et sans avoir recours à la peinture.

De fait, il fallait vadrouiller à la recherche d’un lit de feuilles, d’une zone d’herbe particulièrement fournie, d’un parterre de mousse, d’un arbre à l’écorce humide… Parfois en faisant des mélanges d’éléments afin d’obtenir le ton désiré, par exemple en mêlant herbe et mousse. Ou en observant les différents contrastes des parties de terre.

Puis en se roulant joyeusement comme des cochons dans chaque élément, non en fait, pire que des cochons. Jusqu’à être recouverts partout, jusqu’à ce que plus un seul centimètre carré du corps n’ait sa couleur naturelle. Après, on avait tant à retirer qu’on a bouché trois fois un conduit de douche. Au point qu’on nous demanda, après de tels jeux, d’aller plutôt nous nettoyer au torrent. Il y avait de quoi se faire des irritations, des rougeurs, des écorchures, et il arriva même qu’un garçon ou l’autre se blesse au pénis… Malgré tout, il recommençait ensuite.

Tout ceci vous plonge en un état extatique constant. La peau frissonne, l’organisme frétille et le poil se hérisse.

C’est une sorte de surexcitation permanente, délicieuse. L’un dans l’autre, ça finit, en tout cas pour ma pomme, par devenir sexuel. Si je ne me retenais pas, j’irais m’isoler plusieurs fois par jour pour me tortiller en me caressant partout. Oui, mon intérieur me démange. Je me demande si les autres enfants ressentent aussi cela, j’ai l’impression que non. Suis-je normale ?


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