Impudeurs de douches communes

Un passage de ma saga littéraire « En attendant d’être grande ». Où l’on découvre que Chloé, notre héroïne, adore être nue sous l’eau en compagnie des copines de classe…

 

Je crois que l’effet en chaîne a démarré avec Eléonore, la petite grosse de la classe. Elle qui porte t-shirts à manches longues et jamais de short, printemps comme été, fut une des premières convaincues. Formidable victoire, je me vois telle une bienfaitrice de l’humanité. Je l’y ai amenée peu à peu, via des jeux d’éclaboussures, elle qui adore jouer.

Une fois le pas franchi, Eléonore devient aussi nature que moi, et fait partie de la petite bande aimant rester longtemps sous les gouttes à discuter et chantonner. Je m’en félicite.

Entre les physiques ingrats et la nudité, il y a ce truc inattendu…

Avant ils hésitent, après ils utilisent cet état pour mieux s’accepter. Si tant est qu’on soit exhibitionnistes, Eléonore l’est désormais encore plus que moi.

Les autres ont dû se dire, si Eléonore peut le faire alors moi encore plus. A contrario, les trois « poupées » de la classe se lavent dans les coins les plus discrets, serviette à portée de main, s’enveloppant jusqu’au cou sitôt le jet refermé. Des minettes qui, déjà, ne semblent vivre que par l’apparence : vêtements, coiffure, maquillage sont leur raison d’être.

Retirez leur carapace, mettez-les à égalité au milieu des autres et elles sont départies de leur identité : à poil et mouillées, elles ne savent plus qui elles sont. D’ailleurs lesdites poupées se douchent à contrecœur, longent les murs, ont horreur qu’on les regarde… du coup on ne fait que les regarder.

Cet état ne permet

aucune cachotterie, si tu masques le devant tu montres ton derrière,

et vice versa. Rien à faire… Forcées de se montrer sans artifices, elles se privent de vraies longues douches, pleines d’échanges et de complicité. Mais à leur sens, TOUT plutôt que d’être les seules souillons de la classe au sortir du sport. Alors qu’il n’y a rien de mieux qu’être nues sous la douche pour la complicité entre filles, leurs ablutions sont surfaites, elles ne savonnent ni vulve ni anus, ça demanderait une posture trop indécente à leur goût.

En fait, du moment où elles retirent leur déguisement jusqu’à celui où elles le remettent, les poupées ne sont plus que l’ombre d’elles-mêmes. C’est comme si elles cessaient d’exister, et existaient de nouveau une fois affrétées.

Moi je nettoie tout, même et surtout vulve et anus,

et tant pis (ou tant mieux) si je dois me baisser pour que mes fesses s’ouvrent puis me relever avec un bel écart de jambes. Pour tout dire, j’adore le faire. C’est cru, pas glamour pour un sou, purement obscène (c’est en tout cas ainsi que je le vis) et j’adore. Comme lors de la soirée strip-tease, une fois que je me sens dominer je peux être très, très à l’aise. Qui plus est je sens qu’on m’observe puis m’imite, je suis un peu le gouvernail de ce somptueux navire nommé « vestiaires ».

Pour faire contraste aux pudibondes, je reste le plus possible sans me revêtir.

Scrutant la grande horloge, je grignote à chaque fois quelques instants supplémentaires. Je m’arrose, bois de la pluie, me savonne bien partout, discute, fredonne, me sèche, puis sors lentement mes vêtements de rechange en continuant à discuter avec les copines, souvent en duo avec Eléonore, voire d’autres camarades.

Il arrive même que, prises dans les discussions et rigolades, on « oublie » de se revêtir jusqu’au moment où il faut vraiment y aller (alors que chacune a conscience de la situation et en joue avec délice). Quand j’aperçois la touche des cruches qui nous regardent, je bois du petit lait. Beaucoup jalousent un tel naturel, pourtant pas si naturel. Il arrive qu’on ne soit plus que deux ou trois nues parmi les vêtues, parfois je suis la dernière, orpheline perdue au milieu d’un troupeau de lionnes…

Une meute de loups serait encore mieux. J’aimerais qu’une fée, d’un coup de baguette magique, transforme tout le monde autour de moi en jolis petits mâles de dix, onze et douze ans. Cette image me rend dingue. Moi unique fille au milieu d’eux ! La porte de sortie n’est pas loin, lorsqu’une fille s’en va il arrive qu’un mâle passe dans le couloir et distingue quelques bouts de chair fraîche… Que du bonheur.

A défaut de la queue du loup, on en a au moins l’œil.

Ces épisodes entretiennent la mécanique interne, étant humide même après m’être séchée. Je le suis même dès l’approche du vestiaire jusqu’au retour en classe. Minimum. Je suis en train de me sculpter un vagin de compétition, qui plus tard ne reculera devant aucune verge.
Au fil des mois, une poupée passe d’introvertie à extravertie, mais dans un style très différent d’Eléonore : en se la jouant star.

Dos cambré, presque sur la pointe des pieds pour bien faire ressortir sa silhouette…
Se passant les mains sur le corps en se mouvant comme dans un slow…
Gonflant sa poitrine comme un paon…

Puis sur la fin, devant les bancs, se coiffe avec soin, si proche de celles assises finissant de se changer, à la limite d’avoir la raie du derrière dans le nez d’une copine. Pour un changement radical c’en est un. Il faut dire, en peu de temps

son cul s’est moulé tout seul, s’est raffermi, et ses seins ont éclos,

plus que toutes les autres. Bien que toujours à fond dans l’apparence, elle est parvenue à se construire une identité en dehors du maquillage et des vêtements. Face aux grandes juste à côté d’elle, il n’y a pas de quoi faire sa vedette. Quand je pense qu’aux dernières vacances, face à Estelle, j’avais plus ou moins tenté la même chose vis-à-vis des deux frangins et de Timothée !

Des attitudes que j’avais à la fenêtre devant Julius. Elle n’est plus du tout ridicule, au contraire, en tout cas à mes yeux. A partir de ce jour, nous ne sommes plus tout à fait dans l’amusement. Les douches sont dotées de miroirs, grands, larges, auxquels on échappe peu. Quel lieu merveilleux, j’y passerais des heures. Oui, de nouveau j’aime me regarder de tout mon long. Ô miroir mon beau miroir, suis-je la plus belle en ce royaume ?

Pas la mieux roulée en tout cas.

Je m’observe, me compare aux autres, celles de mon âge, les plus jeunes, les plus âgées.

Tantôt je me trouve magnifique, tantôt non, tout dépend de qui se trouve près de moi. Les copines font pareil, je le sais, on se toise les unes les autres de la tête aux pieds. Enfin, peu à la tête et peu aux pieds, surtout entre les deux. Sans se le dire, on se compare la rondeur de nos culs, leur fermeté, la finesse de nos jambes, largeurs de hanches, tétons, toison ou non, vulve. Espionner sans se faire remarquer, les filles sont très fortes pour ça.

A notre âge on raisonne beaucoup en termes de « plus » :

poitrine « plus » développée qu’une autre, fesses « plus » ressorties,

hanches « plus » larges… Au fond on a tort, nous sommes toutes jolies, chacune dans son style. Et puis, sauf difformité particulière, entre sept et trente ans une fille est belle, point, et des seins plus gros ne sont pas mieux que des seins plus petits. Et si on ne peut que complexer face aux grandes, au moins nous donnent-elles envie de grandir.


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