Expédition nocturne

C’est décidé : Chloé va tenter d’explorer le corps de Léopold pendant son sommeil. Le garçon a beau lui déplaire, un corps c’est instructif…

Extrait de ma saga littéraire « En attendant d’être grande », ou le journal intime d’une aventurière de sa naissance à son âge adulte…

 

Rien que m’aventurer hors de ma chambre était risqué. Si les toilettes restaient autorisées, elles n’étaient pas du tout dans la zone convoitée. Ces temps-ci, maman était nerveuse et punissait pas mal. Il lui arrivait même encore de gifler, ce qui n’était pourtant plus arrivé depuis longtemps. Comme elle ne pouvait se le permettre avec Léopold malgré sa tête à claques, elle se rattrapait sur moi.

Une seule aventure sensuelle valant cent punitions et au moins mille gifles,

la sortie en valait la peine. J’enfilai des chaussons épais pour atténuer le bruit des pas, un pyjama complet et opaque (cela jouerait en ma faveur en cas de capture), et m’attachai les cheveux pour ne pas qu’une mèche s’accroche quelque part. Une vraie tenue de ninja, enfin de ninja du dimanche. Descente des escaliers en pas de danseuse, respiration silencieuse, et me voila déjà presque à la chambre de ma vilaine victime. Je retins mon souffle en passant devant celle de maman et Carl. Je crus entendre du bruit, comme si Carl chuchotait des espèces d’insultes ou de cochonneries, je n’en étais pas certaine. Il aurait été trop imprudent d’étudier la question, puis je n’étais pas là pour ça.

Enfin arrivée à la bonne porte, je tournai la poignée, commençai à ouvrir… pour m’arrêter tout net. Je n’y avais pas pensé : ça grinçait ! Cette porte n’avait pas été huilée depuis trop longtemps. Il y avait des risques pour que maman l’entende. Je restais un long moment comme une cruche, plantée là sans savoir quoi faire.

Soudain, j’entendis maman émettre une sorte de son, un cri peut-être,

assez long, qui me fit sursauter. J’eus alors un réflexe dont je me féliciterais toute ma vie, ou du moins toute la journée du lendemain : ma main poussa, ça grinça sec, le son fut couvert par maman et je pus enfin entrer. Et ça n’avait duré qu’une ou deux secondes à peine. Quelle championne j’étais !

Peut-être s’était-elle réveillée en sursaut après un cauchemar. Refermer la porte était impossible, et je n’allais pas attendre un hypothétique second mauvais rêve. Je n’avais pas tant ouvert que cela, juste assez pour y passer mon petit corps tout fin, ça ne se remarquerait pas.

À présent, Léopold et moi avions toute la nuit devant nous. J’avais mon sujet d’expérimentation disponible jusqu’à l’aube s’il le fallait. Et je comptais bien sur son sommeil lourd, car ne croyez pas que je voulais d’un Léopold éveillé. Non, lui ne serait libre que de ronfler. Assoupi, c’est là qu’il était le plus intéressant, ce n’est pas très flatteur pour lui, mais c’est la vérité. En cas de réveil, je me précipiterais vers la sortie et courrais vers ma chambre… il croirait avoir rêvé.

Les rêves étranges et troublants sont courants à son âge, dit-on.

Cette nuit était la mienne, pas la sienne… malgré tout, le temps m’était compté.

Le garçon dormait profondément, sur le dos. J’approchai à pas de loup, ôtant les chaussons. Il était en pyjama et la manipulation aurait été trop compliquée pour le lui retirer en entier, même s’il semblait d’usage qu’une fille et un garçon au plumard ne portent rien. Mon propre pyjama rejoignit les chaussons, la moitié du protocole serait au moins respecté. L’instant d’après, seul le drap du lit me recouvrait. Aucune mauvaise odeur… ouf, il avait pris sa douche avant le coucher, c’était jour de chance.


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