En cachette dans son lit, Chloé expérimente de plus en plus souvent l’art de la caresse, tout en se posant bien des questions…
Extrait de ma saga littéraire « En attendant d’être grande », ou le journal intime d’une aventurière de sa naissance à son âge adulte…
Mes plaisirs solitaires se poursuivent. Parfois je me demande si je ne suis pas possédée.
Quand mon majeur frétille au fond de moi, j’ai l’impression qu’il devient indépendant. Il se met à s’agiter tout seul, ralentissant, accélérant, sortant, revenant. Je ne sais même pas à quel moment il va vibrer plus vite ou plus doucement, il ne m’en tient pas informé.
C’est comme s’il ne m’obéissait plus, comme s’il était dirigé par un ange épris de moi et soucieux de me donner des sensations fortes. Il m’arrive même d’imaginer un être de lumière ailé approchant et s’emparant de ma main. Lorsqu’il accélère je respire fortement, par la bouche. Expulser mon plaisir de cette manière le renforce encore davantage. J’ai l’intuition que si je pouvais crier, le plaisir en serait décuplé.
Mon intérieur est un radiateur, si pas une fournaise. Tout majeur y entrant en ressort chaud et humide.
Il faut faire attention à ne pas tâcher les draps, ordinairement je mets des mouchoirs en dessous. Ce liquide a une odeur étrange, et plutôt bon goût. Un je-ne-sais-quoi me susurre qu’il s’agit là de réjouissances coupables, en tout cas dont il ne faut pas parler à n’importe qui, et surtout pas à papa et maman. À force de caresses nocturnes, je suis fatiguée le matin. Je dors moins qu’avant. Ça finit par m’inquiéter.
Après moult hésitations, je me décide à en parler à Clarisse. Le sujet ne lui paraît pas étranger… un peu rouge (elle est si jolie quand elle rougit), elle me confie en retour qu’elle s’y essaye parfois également. Ça fait de moi un être moins exceptionnel, et en même temps je suis rassurée. Estelle a raison, toutes les filles le font, je n’ai pas pu tomber par coïncidence sur les deux uniques autres femelles de la terre s’y exerçant.
Clarisse a commencé avec Poupouche, sa peluche qui l’accompagne d’aussi longtemps qu’elle se souvienne, c’est à dire trois ou quatre ans. Le soir, elle le coince entre ses cuisses et se balance pour mieux s’endormir. Je lui dis de laisser Poupouche tranquille et de laisser ses mains s’exprimer, que ce sera bien plus agréable ainsi. Je suis très fière d’asseoir mon expérience. Je fais aussi part de mes discussions avec ma grande cousine. Un retour à la bibliothèque nous confirme ses dires. Pour trouver, on doit fouiller au rayon adolescence.
Adolescence !
Faut croire qu’on est franchement précoces.
Preuve en est que j’ai dû soulever ma copine pour qu’elle puisse atteindre le bouquin. Là pour le coup, on est fières toutes les deux. Le livre dit que ces plaisirs solitaires existent chez les filles comme chez les garçons, et que oui c’est bien lié à la sexualité hommes/femmes. Généralement, ceux qui le font pensent à des scènes de sexe. Ce n’est ni mon cas, ni celui de Clarisse.
Même si on se sent moins seules, on se trouve quand même un peu bizarres. Impossible d’en parler à maman. Je le sens, il y a des questions qui gênent et des sujets qui fâchent. Au moins mon enquête avance. Et il me semble encore mieux saisir le sens de ces souffles et bruits divers que j’entends lorsque les voisins « classent le courrier ».
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