Âge des premières fois, premiers frissons, premiers émois

Chloé se remémore son premier moment très sensuel avec un garçon, passé au cours d’une nuit chaude et magique en compagnie de sa meilleure copine Clarisse…

Extrait de ma saga littéraire « En attendant d’être grande », ou le journal intime d’une aventurière de sa naissance à son âge adulte…

Ce plaisir, nous l’avions ressenti en nous exécutant tout naturellement, sans déployer toute une panoplie de techniques et d’initiatives. Pendant que l’on s’unissait lui et moi, je n’avais pas du tout songé à utiliser ces contractions vaginales que j’avais apprises à maîtriser pendant toutes ces années de caresses solitaires. Je n’avais pas non plus songé à mettre un peu de musique pour lui faire une danse et un strip-tease. Ce fut, en un sens, presque dommage. Tant d’entraînement toute seule au plumard pour des prunes.

Tant d’exercices de strip-tease seule, comme préparés rien que pour lui, ne profitant à aucun garçon, ou bien à un seul et ne me plaisant pas plus que ça

(tu auras saisi je pense : Julius fut surtout un faire-valoir). Charlie aurait exigé tout cela de moi en cette mémorable nuit, et bien davantage, il n’aurait pas eu à me le dire deux fois. Dieu, pourquoi ne me l’a-t-il pas demandé ?

Sans compter tout ce qu’on aurait pu faire d’autre, mes fantasmes, les siens. Si la relation avait déjà été merveilleuse sans tous ces ajouts, qu’est-ce que ç’aurait été avec ! Et qu’est-ce que ce serait à l’avenir, lorsque j’aurais appris à exécuter mille autres prouesses ! J’allais faire tourner les têtes, devenir la reine du sexe. Devenir cette « salope » que j’avais toujours rêvé d’être depuis que papa les avait évoquées comme étant des princesses. J’allais connaître des plaisirs innombrables et insensés, des orgasmes multiples et fabuleux. Un monde infini de plaisirs s’ouvrirait à moi peu à peu.

Ces dernières réflexions me rassuraient. Dans un premier temps, j’avais eu peur d’être désormais blasée.

Je me disais que cette nuit ayant été si belle, mes prochaines parties de jambes en l’air me sembleraient pauvres.

Je savais à présent qu’il n’en serait rien. Oui, je vivrai des nuits tout aussi belles et surprenantes que celle passée en compagnie de Charlie et Clarisse.

La magie n’a aucune limite, et je n’aurai pas assez de toute une vie pour en explorer tous les contours. Une seule pensée m’inquiétait : on dit que celles qui ont tout vécu trop tôt, sont par la suite en recherche d’extrêmes. Qu’elles sont toujours insatisfaites, et qu’elles tentent vainement de combler leur frustration dans du sexe de groupe, des trucs tout en cuir et en menottes, des pratiques sales et sordides. Pourvu que ça ne m’arrive pas.

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