Une maison troublante

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Extrait de « En attendant d’être grande » « Partie 3 – Apprentissage pas sage ».
Chloé et Clarisse séjournent chez une amie de tata Marthe. Tom, le fils, a l’âge de Chloé, et celle-ci est de plus en plus séduite. Il faut dire que la maison, conçue par la mère de Tom, s’avère propre aux fantasmes…

 

Ces journées, nuits et soirées dans cette maison du Pays Imaginaire, me firent découvrir l’art subtil d’apercevoir sans voir. Voilà un beau cadeau que la vie m’offrait, et qui me serait utile toute mon existence. Utile dans mon rapport à l’art, au libertinage élégant, aux études.

Car ici, on ne cessait de voir passer des corps, sans jamais les distinguer tout à fait.

Les briques de verre dessinaient des apparences brumeuses, un peu floues.

Les draps (certaines cloisons n’étaient que des draps) montraient des silhouettes en ombres chinoises. Certains murs en bois, laissaient voir une partie de la pièce d’à côté. De nombreux miroirs de toute taille ornaient également les pièces et, cerise sur le gâteau, le tout était assorti de lumières de couleurs. Ainsi, c’est plusieurs fois que je vis passer Tom, demi-nu ou même nu, lorsqu’il sortait de sa chambre ou d’une des salles de bain. La famille était très à l’aise là-dessus, d’ailleurs, si le temps le permettait, les petits n’hésitaient pas à déjeuner à poil (avec Clarisse on n’osa pas faire de même, bien que l’envie ne manquait pas).

Oui, j’aperçus mon bien aimé en des vues féeriques… Le corps de Tom dans la pénombre, sous une lumière bleutée, à travers des palettes de bois,

son fessier en ombre sur un drap, son torse et son sexe floutés derrière du verre torsadé, son reflet passant furtivement dans une glace !

Je ne cessais les allées et venues dans toute la maisonnée à la recherche de ces instants volés, quoiqu’en fait fort complices.

À chaque fois, l’effet fut saisissant. À chaque fois, cette envie d’exploser, de me rouler par terre, d’aller me réfugier dans un lit pour me retourner dans tous les sens. Le concept de la maisonnée était incroyable. Je n’avais jamais rien vu de tel nulle part. Tu me diras, à mon âge on n’a pas encore vu grand-chose.

Peut-être, seulement je ne verrai jamais rien de tel plus tard non plus, malgré tous les voyages que je ferai et nombreux appartements et maisons que je visiterai (tantôt pour les raisons que tu as en tête, tantôt pour de tout autres raisons). Si tu venais ici, tu l’admettrais toi-même.

Dès le second jour, un autre corps que celui de Tom me fascina : le mien.

Me voir ainsi dans des miroirs, en rouge, en vert, en ombre, mettait chaque partie de ma peau ou des tissus que je portais, en valeur. J’aurais voulu me balader nue partout pour voir comment mon apparence changeait selon la pièce. Je me trouvais soudain comme Marie, pleine de grâce, et la vue sur ma propre apparence m’excitait presque.

Tout cela avait été voulu par Mélanie, ce n’était pas possible autrement… je ne peux concevoir qu’elle avait installé tout cela sans avoir conscience de la dimension ultra-sensuelle qui en résulterait. L’architecture ne masque pas le corps : elle le sublime, le magnifie. Elle le pare d’or et de lumière, de noir et de sombre, des sept couleurs de l’arc-en-ciel. Une vraie incitation à la débauche. Quelle maman géniale.


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