Même lorsque la plage n’est pas nudiste, Chloé aime s’y mettre nue. Et inviter les copains-copines à faire de même…
Extrait de « En attendant d’être grande », ma saga littéraire contant l’existence sulfureuse de Chloé, de sa naissance à son âge adulte.
Bientôt sept ans : ô soleil mon ange gardien
Nouvelles vacances. La plage approche ! Avant cela, petit séjour en Provence avec tata et maman. Au programme, randos, paysages et encore randos. Je suis un petit chien fourrant sa truffe partout, pataugeant dans les flaques, trempant mes jambes dans les cours d’eau… Eh bien, me croiras-tu toi qui me lis, j’obtiens l’autorisation de randonner en tenue d’Eve. Si ! Ah quel pied. Ça t’étonnera de maman, j’en ai été la première surprise.
Tu penses bien qu’elle m’a d’abord fait la guerre. Puis, s’est aperçue que ça faisait moins de tissus déchirés, donc moins à racheter. Et puis surtout l’influence de Marthe. Oh mamounette, tu m’aurais laissée encore plus libre sur l’année, tu ne peux imaginer l’économie !
Autour, les réactions sont variées : la plupart des marcheurs sont indifférents, certains attendris, quelques rares yeux réprobateurs.
Des enfants me voient avec envie, rêvant de m’imiter. Lors des pauses, on est près des familles qui pique-niquent et j’invite les enfants à me rejoindre dans l’eau.
« Allez, déshabille-toi et viens jouer ! ».
Certains osent, encouragés par un parent bienveillant. Le plus drôle à voir, et ce qui fait le plus plaisir aussi, ce sont les quelques garçons à qui on permet cela. Ils ont le droit plus souvent que les filles, comme si dès leur plus jeune âge ces dernières étaient objet de convoitise.
Mes éphémères copains de jeux le vivent comme une libération. Leur petit bout a été torturé toute la journée, compressé dans un slip étouffant surplombé d’un short. Ils sont si heureux qu’ils n’ont de cesse de s’ébrouer, se secouer pour agiter l’attirail en tout sens, encore et encore. Lui faire prendre l’air, le faire respirer au maximum.
Je ris, meurs d’envie de me jeter sur ces débuts de pénis et ces testicules
si petits qu’on dirait qu’il n’y en a qu’un.
Pas du tout par jeu érotique, par jeu tout court, et curiosité. J’ai l’intuition que ça ne se fait pas, que le geste est trop intime pour se le permettre ici.
Avant de rentrer, il suffit à l’une ou l’autre de me nettoyer dans une rivière, me sécher et me remettre mes fringues. Ce soleil, cette eau, cette nudité, c’est si bon que je gambade, cours, escalade à m’en épuiser.
Courir, grimper, patauger ! Passion pleine de candeur qui me restera, dont j’userai et abuserai dans ma vie adulte… D’une manière très différente. La fatigue d’une grosse marche c’est déjà presque un peu une extase. Une fois jeune fille, je pourrai me lancer dans une course ou une escalade presque n’importe où. Chez moi, l’expression « grimper aux rideaux » peut se prendre au sens premier.
En haut d’une colline, d’un arbre, d’un rocher ou d’un toit, je deviens récompense. C’est encore plus amusant quand l’amant n’est pas sportif, qu’il souffre et souffle pour exécuter ce que j’ai réalisé sans peine en quelques instants.
J’en profite pour le narguer, le déconcentre en lui racontant ce qu’il va me faire
et ce que je vais lui faire dès son arrivé.
Ce qui est moins drôle, c’est quand il est exténué au point de ne plus pouvoir agir, mais qu’il faille tout de même le « dédommager » ne serait-ce que par courtoisie… Oui, de la façon dont tu penses (ne jamais surestimer l’originalité d’un homme). Pourtant en principe, une fois la belle atteinte, la partie sportive ne fait que débuter ! C’est un top départ, pas une conclusion !
Peu à peu, j’apprendrai à mesurer les capacités du garçon afin d’adapter l’épreuve, et à ne plus oublier mon kit de survie (pas les pansements et l’Aspivenin, plutôt lingettes, eau, capotes et lubrifiant). Faire du sexe en haut d’un arbre, dans une grotte, dans l’eau, au sommet d’un mât… tout est possible, tout est question d’envie, de capacités, et aussi un peu d’organisation. On devrait créer un endroit « baise » en haut de chaque montagne, à l’arrivée de chaque parcours.
Août, mois béni réservé à la plage ! J’y vais avec papa et maman, va falloir se tenir à carreau.
Comme toujours j’y adopte la tenue dans laquelle je suis née.
Papa ne dit rien, son œil est inquiet. En cet état, parmi les autres enfants je deviens chaque été un peu plus minoritaire. Quelle tristesse… En même temps cela fait de ma personne un être encore plus particulier.
Là encore, certains, en jouant avec moi, commencent emmaillotés puis m’imitent, parfois non sans engueulade parentale. D’autres me montrent du doigt en rigolant. Sur les temps de jeu, je m’en fiche. Allongée sur la serviette, par contre, je prends des poses de stars vues dans les magazines people de maman. Je réponds par la provocation… les rires s’estompent.
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