Savoir briser la glace… par un remède de cheval

Episodes de « Dialogues Interdits », collection de petites histoires complètes uniquement constituées de dialogues…

 

Tactique (tactile ?)

— Trop contente d’être ici maman ! Ça faisait tellement d’années qu’on était plus venus dans cette propriété familiale. Ce que je préfère ici c’est le lac.

— Parlons-en du lac. Qu’est-ce qui vous a pris avec tes cousins et cousines, de vous y jeter tout habillés de la tête aux pieds ?

— C’était pour briser la glace.

— Parce qu’on a besoin de briser la glace avec la famille ? Avec des gens qu’on connaît depuis la naissance ?

— Tout dépend de quoi on parle. Tu te souviens quand on était petits, quand on y allait ?

— Oui, vous étiez tout le temps à poil. Trop mignon.

— Bah là, on avait envie aussi. D’ailleurs personne avait pensé à amener de maillot ! Sauf que…

— Oui forcément, désormais c’est plus dur !

— Plus dur ? Oui chez certains… plus dur… tout dur… hem, oui possible…

— Et d’ailleurs personne n’a osé la baignade nue puisque vous avez fait… le contraire.

— Faut saisir, c’était une stratégie ! Une fois sortis de l’eau on a tout retiré et laissé le soleil nous sécher ! T’as juste vu le début, en passant, quand on s’éclaboussait, donc t’as pas vu la suite. Maintenant c’est bon, on peut se remettre en mode nudiste dès qu’on a envie.

« Une fois sortis de l’eau on a tout retiré et laissé le soleil nous sécher ! »

 

Tu viens de lire une histoire de « Dialogue Interdits », nouvelles sulfureuses de (vraiment) toute taille, sans narration ni didascalies.
Reste encore un peu et lis la suite !

 

Erreur sexiste

— Pourquoi personne accepte qu’une nana puisse être aussi sportive ?

— Parce que tu fais des sports casse-gueules. Ce qui est surtout accepté pour les mecs.

— Pffff… Et dis-toi que je subis ça depuis l’enfance. Je me faisais tellement de bleus qu’on craignait que je sois une enfant battue.

— Et aujourd’hui, on te prend pour une femme battue ?

— Non car j’ai trop de maîtrise pour me faire des blessures apparentes. Mais comme j’y vais à fond je m’esquinte le corps quand même. Du coup… à faire des randos dans le froid j’ai des lèvres gercées et on croit que je suce de la bite au kilomètre. A faire trop d’escalade je marche difficilement et ai du mal à m’asseoir, et on s’imagine que j’ai passé la nuit à me faire sauvagement enculer ! Franchement c’est pas mieux.

 

Bague au doigt

— Ta bague c’est quand tu veux sortir et te faire moins draguer, c’est ça ?

— Oui.

— Et cet été ? T’as aucune marque au doigt.

— J’étais en domaine naturiste. Là-bas c’est différent.

— Quoi, les mecs se foutent de savoir si t’es mariée ou non ?

— Surtout ils regardent pas spécialement ton annulaire !

— Donc cette histoire comme quoi les naturistes se regardent que dans les yeux est une légende ?

— Tout dépend du contexte.

— Et qu’est-ce qui remplace l’alliance ?

— La culotte bien sûr ! Pour qu’on croie que j’ai mes règles.

— Et soudain tu n’intéresses plus les hommes !

— Ou différemment. Ce peut être un filtre ! Histoire qu’on se penche un peu plus sur ma personnalité… Je suis sensible aux mecs qui s’approchent malgré la culotte.

— Mais est-ce qu’ils considèrent pas plutôt qu’il reste toujours une bouche pour sucer ?

« Donc cette histoire comme quoi les naturistes se regardent que dans les yeux est une légende ? »

 

C’était à prévoir

— Les animateurs de ce centre de vacances sont vraiment bizarres… Ils organisent des choses et les regrettent ensuite.

— Tu parles des… rumeurs entourant la soirée d’hier, qui circulent à travers tout le village-vacances ?

— C’est leur faute ! Organiser une soirée jeunes, dans la salle des fêtes, pour le jour d’arrivée d’accord. Mais… nous mettre la musique, puis hop plus aucune présence d’animateurs ?

— Comment ça. Vous avez pas passé l’âge d’être encadrés ?

— Toute soirée est censée l’être.

— Et qu’appelles-tu encadrer ?

— Faire l’animation ! Nous apprendre des jeux communicatifs, des danses, je sais pas moi ! Tu te rends compte qu’une dizaine de jeunes filles étaient face à une douzaine de mecs… Et dans le tas du japonais, du français et du mexicain, presque personne ne parlant anglais ! Hyper gênant comme situation ! Avec quelques bouteilles qui circulent sous le manteau… Remarque ils voulaient qu’on crée des liens, le moins qu’on puisse dire c’est que ça a été le cas. Enfin, franchement… COMMENT voulaient-ils que ça se termine autrement qu’en partouze ?

« ils voulaient qu’on crée des liens, le moins qu’on puisse dire c’est que ça a été le cas »

 

Conclusion hâtive

— Lorsqu’on connaît rien au sexe, ça peut être éducatif d’espionner ses vieux baiser. Autrement on peut croire qu’un enfant arrive par des bisous sur la bouche. Tu crois pas ?

— J’ai pu observer. Mais… Ils étaient trop pudiques, romantiques… pas du tout cochons.

— Ça t’a déçue alors ?

— Ça m’a induit en erreur ! Ils faisaient l’amour très lentement, sous les draps, sans que j’y comprenne grand-chose. J’ai cru qu’on faisait les enfants en se collant l’un contre l’autre ! Pendant des années ! Quand à treize ans j’ai eu un flirt en vacances, au camping naturiste où je vais depuis toute petite, je laissais jamais le petit copain m’approcher quand j’étais nue. J’avais peur de tomber enceinte par enlacement !

— Moi c’est différent, après avoir vu ce que je devais pas voir, je pensais qu’on pouvait faire un enfant en se mettant une bite dans la bouche, dans l’anus, ou en se faisant jouir sur le visage et les seins.


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