Episode de « Dialogues Interdits », collection de petites histoires complètes uniquement constituées de dialogues…
— Céline ! La jolie Céline ! Punaise… Elle est passée dans ton lit, et pas dans le mien. J’y crois pas.
— Qui t’a parlé de lit ? On a d’abord commencé entre deux voitures. Puis dans un terrain vague, tellement on était pressés. Et pour la totale, sans aucune fringue, dans toutes les postures et sans discrétion aucune, le tableau s’est achevé sur le tapis du salon.
— Oh ça va…
— Pratique ! Mon plumard n’est ni tâché, ni défait.
— Ça va j’ai dit !
— Tu es jaloux ?
— Comment ne pas l’être ? Maintenant, je sais m’avouer vaincu. Et je suis aussi admiratif. Chapeau l’artiste.
— Tu ne DOIS pas t’avouer vaincu. Jamais. Avouer une défaite, d’accord. Perdre la guerre, sûrement pas. Surtout que là, ta mine de chien battue ressemble à une reddition sans conditions.
— La guerre ? Faites l’amour pas la guerre, qu’ils disaient… Je m’avoue pas vaincu.
Enfin, dans le sens où ça m’a pas donné envie de faire vœu de chasteté. Je me dis juste que cette fille, je l’aurai pas.
— Qui sait ? Bien des nanas savent donner une seconde chance. Bien plus qu’on ne croit. Et Céline t’aime bien.
— Elle m’aime bien, pas au point de m’offrir son putain de beau corps… et son putain de beau cul.
— Tu confonds affection et attirance.
— Je la joue copain, je ne l’attire pas. Je la joue sexuel, je ne l’attire pas non plus ! Est-ce que j’aurais joué… trop copain ? Ou trop sexuel ?
— Ni trop, ni pas assez. Tu as joué maladroitement.
— Hier soir quand on est sortis avec la petite bande je me suis dit que… enfin, que si j’y allais un peu plus franco j’avais mes chances.
— Avec certaines, ça aurait marché. Pas avec elle. Céline est une de ces minettes aux influences schizophréniques. Enfance B.C.B.G. très à gÔche, sans doute une grand-mère catho, université tendance féministe, quelques copines largement libérées… Un peu tout et son contraire, quoi. Tiraillée entre plusieurs écoles qui s’opposent, faut pas chercher de comportement trop cohérent. Elle veut bien se faire sauter par-ci par là. Si elle n’a pas l’intention de s’en priver, ça doit rester discret, elle veut y être amenée l’air de rien, sans que ce soit trop voyant. Il faut que lorsque le groupe se sépare, les autres puissent
autant supposer qu’elle parte lire le dernier Marc Levy avant de dormir ou qu’elle aille te rejoindre pour écarter les cuisses.
— Fiouuu… Pas facile à cerner ce genre de belettes.
— Pas si compliqué non plus. Tout doit se faire par suggestion.
— Tu parles de sous-entendus subtils à lui chuchoter l’air de rien tout au long de la soirée ?
— Je parle d’éléments bien plus terre-à-terre. En fait, il faut qu’elle voit que tout en toi est prêt pour la baise, performant et comme elle l’attend. À commencer par les doigts.
— Les doigts !?
— Oui, une fille d’avant de lui mettre la queue, il faut lui mettre les doigts.
— Pas toujours.
— Il faut au moins que ça entre dans l’éventail des possibilités. Si tes ongles sont trop longs, ou pire encore, sales, comment veux-tu qu’elle imagine ton majeur dans son intérieur.
— Qui te dit qu’elle se l’imaginera.
— On a des milliards d’interconnexions neuronales par seconde. Sans le savoir, on visualise des tas et des tas de scènes, toute la journée. Quand on discute avec quelqu’un de l’autre sexe on s’imagine en train de faire du cul avec lui, et de toutes les manières. N’ait aucun doute là-dessus.
— Mes majeurs ne sont pas à la hauteur ?
— Pour faire un « Fuck you », ils le sont. Pas plus. Regarde plutôt les miens. Lavés, manucurés… j’ai retiré les peaux mortes, ongles parfaitement ronds et polis. Dessus d’ongles légèrement vernis pour donner un petit côté brillant, rappelant son apparence au contact de la lubrification vaginale.
— J’avoue, pas mal du tout ! Continue…
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