Dénudement entre copines

Nul besoin de se toucher pour faire des coquineries entre copines… Il suffit d’être réunies au cours d’une pyjama-party et de se lancer un défi strip-tease. Chacune son tour et en musique, bien entendu…

Extrait de ma saga littéraire « En attendant d’être grande », ou le journal intime d’une aventurière de sa naissance à son âge adulte…

Deux tours plus tard, lorsqu’une copine achève sa danse elle ne porte plus le moindre vêtement depuis une bonne minute et ne se rhabille pas tout de suite après. Valérie n’a pas l’air de s’en faire, elle dit que ses parents ne se réveillent jamais quel que soit le barouf. S’ils entraient ce serait la catastrophe… Au fond, ce risque nous plaît.


Je frémissais d’être la seule nue, je frémis maintenant qu’on le soit toutes. C’est extra, toute situation créée est enivrante. En telle atmosphère, absolument tout devient excitant… tout et son contraire !Nudité totale furtive d’une copine sur la fin, qui se rhabille dare-dare juste ensuite…
Nudité plus franche de celle qui danse en tenue d’Eve sur une bonne partie de la chanson…

Nudité encore plus assumée de celle qui reste à poil même après, me soutenant…

Nudité à moitié assumée de celle qui ne renfile ensuite presque rien mais un petit quelque chose tout de même, une chemise ou un t-shirt…


Le tout, tantôt en passant une par une, ou bien par deux ou trois, voire tout le monde en même temps.
Danse pataude, danse sexy, danse vive, danse lente… Gestuelle sage qui cache, mouvement relâché qui parfois écarte un peu les cuisses et déforme la vulve…
Ô Seigneur… si j’ose dire.


Chaque tour allait de plus en plus loin, était de plus en plus chaud. J’avais pris la décision, lorsque j’étais spectatrice, de rester nue sur le lit de Valérie, allongée sur le ventre de tout mon long. Un grand miroir était devant moi : je me trouvais soudain magnifique, partagée entre regarder la danseuse et mon propre corps. Je brûlais de remuer des hanches en chaque instant… Forcée de se restreindre, une vraie torture. Je crois que je ne parvenais pas tout à fait à m’en empêcher, ayant l’image du papa de Valérie, plutôt jeune et beau gosse, ouvrant la porte d’un seul coup. Du début à la fin, je me demande si le jeu ne dura pas près de trois heures bien comptées. Si, pour de vrai !

Quand un enfant se passionne, la répétition ne le dérange pas. Ici, celle-ci n’était pas mécanique : chacune évoluait de minute en minute. On copie l’idée de l’autre, on la modifie… Les initiatives sont toujours plus nombreuses, les amies m’étonnent.

L’une fait une danse au sol, à genoux (!), une autre se cambre magistralement, une autre reste de dos pour mieux jouer du popotin…

Et encore, et encore et encore… Certes, aucune, hormis ta narratrice, ne reste réellement sur toute la chanson. Mais presque…

Les mises en scène s’affinent. On bosse, on se fatigue. Se tortiller avant d’enlever le haut, se balancer langoureusement, monter lentement le tissu de la robe, esquisser le geste d’ôter la culotte et se raviser, faire tournoyer la chevelure… C’est fou comme une fille sait tout d’avance même si elle ne sait l’expliquer. Et c’est fou comment on progresse vite ensemble : en une soirée je m’améliore davantage que seule depuis des jours.


Pensant que ça décomplexerait davantage le groupe, je suggère d’imaginer devant soi un garçon qu’on veut séduire. Curieux : cela manque de peu de refroidir l’atmosphère. Je comprends que pour l’heure, pour rien au monde elles ne feraient cela devant un mâle, fut-il un amoureux. Aucun regret à avoir pour Julius, chez moi comme ici jamais elles n’accepteraient le moindre vis-à-vis. L’idée était stupide… Les décomplexer, franchement… Comment pouvait-on l’être davantage ?

Encore plus et on en serait venues aux mains, dans le sens où on se serait mises à faire des choses sexuelles entre filles.

Je crois que je n’y aurais pas vu d’inconvénient. Elles, en étaient sans doute à des années-lumière. Dans l’absolu, aurait-il fallu aller jusque-là ? Je ne suis pas certaine.

(…)

Instinctivement, chacune comprend qu’il faut jouer des hanches, se passer les mains sur le corps, sans toucher, puis en touchant, avec les habits, puis sans. Et même se balancer comme pour faire aller et venir un pénis au fond de soi. Je suis la seule à en avoir conscience je pense, sachant enfin, à force d’espionnages, de réflexions et de bouquins, en quoi consiste vraiment une pénétration.


La moins douée reste ma petite Clarisse. Elle est si peu adroite qu’elle manque de se casser la figure. On rit, comme d’habitude elle n’en veut à personne. Quant à la meilleure de toutes, je te laisse deviner qui c’est. Je n’ai pas tant de mérite, j’ai de l’avance. Pour varier et s’imposer de nouvelles contraintes, on s’échange les fringues. Plusieurs s’inspirent de mes gestes, j’apprends aussi des autres. D’enseignante, je deviens élève… Un peu moins bon pour l’ego mais ô combien instructif. Valérie me fait un très beau compliment : « Quand tu portes ma robe et que tu l’enlèves, j’ai l’impression que c’est plus le même vêtement que papa m’a acheté ! ».


A ce stade je n’ai plus aucun doute, chaque participante est excitée, fébrile. Chacune, tout comme moi, mouille, meurt d’envie de se tortiller, de se mettre un doigt. Scientifiquement impossible qu’il en soit autrement. Je comprends l’expression des grands « chaude du cul ». Oui, ça chauffe. Toujours allongée sur le lit, je pense comprendre comment il faut mener un coït, remuer, s’agiter. Et aussi qu’il y a une sorte de folie dans la sexualité, qui est plus fort que nous, qui nous dépasse.

Mon désir est au-delà de moi-même,

un peu plus je serais partante pour tout, sans réfléchir, en perdant le contrôle, prête à m’insérer n’importe quel sexe long et dur, même devant les autres, même d’un garçon repoussant.
Je ferme les yeux, souffle, respire… Calme, je dois me reprendre, garder mon sang-froid. Surtout en tant que maîtresse de cérémonie.
Je renfile ma robe et m’assois. Ça va mieux… La vache, je me suis fait peur.

 

Il est tard… très, très tard. Jamais nous n’avions veillé jusqu’à deux heures passées. C’est un miracle que les parents aient le sommeil si lourd.
Nous sommes mortes, épuisées, exténuées. Physiquement, émotionnellement. L’adrénaline part enfin et nous fait ressentir le poids de nos actes. Terminé ! On se promet solennellement de ne rien dire à personne, et que celle qui trahit soit foudroyée sur-le-champ. De toute façon les autres seraient en mode Mission Impossible : « nous prétendrons ne jamais avoir été en rapport avec vous ».


Je propose qu’on s’endorme nues les unes contre les autres. Elles font comme si c’était une blague. Je ne perdais rien à essayer… et c’est le retour du pyjama pour cette fin de pyjama party, résolument plus « party » que « pyjama ». Marrant comme une soirée sulfureuse peut s’achever sagement. L’évènement a ressoudé notre club, et l’a aussi fermé. Après ce que nous y avons fait, on décide de ne plus y faire entrer personne. Plus un groupe est réduit, moins il y a risque de fuite. Quand je songe à ces mecs se faisant des messes basses super clichés « t’imagines ce qu’elles doivent faire dans ces pyjama parties quand elles sont qu’entre nanas ? ». Ils se le disent sans y croire, pour le plaisir de la vanne. Là,

on s’est données comme ils n’osent pas en rêver.

De prochaines soirées ont lieu, et les occasions que j’espérais ne reviennent pas. Occasion de remettre le couvert, de parler caresses intimes, de dormir enfin nues et blotties… Tel parent ne veut pas de musique, tel autre surveille trop : à chaque fois un petit couac empêche la machine de redémarrer. Et puis surtout, je crois que l’alchimie n’est plus vraiment au rendez-vous.

Au fond elles voudraient y revenir, j’en suis persuadée. Sur la forme, elles ne se le permettent plus, sont presque devenues plus pudique qu’avant.
Il faut se contenter de jeux plus classiques, qui me paraissent désormais un peu fades. En plus, à force de veiller on est crevées le lundi et ça se voit. Les mamans s’agacent, s’appellent et se passent le mot : terminé les pyjama parties ! Nous n’avons pas su être raisonnables. Après, sage ou effeuillage il faut choisir. Au fond, une seule soirée chaude comme celle vécue vaut bien cent soirées tiédasses.


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