Chloé a eu son premier orgasme par accident… au cours de sport en grimpant à la corde ! Elle confie tout à son amie…
Extrait de « En attendant d’être grande », ma saga littéraire contant l’existence sulfureuse de Chloé, de sa naissance à son âge adulte.
Il était temps, grand temps de parler de tout cela à Clarisse… qui elle aussi fut captivée. Je ne lui dis pas que Carmen l’avait su avant.
— Au final Clarisse, rien serait arrivé sans ton enseignement. J’ai appris qu’on pouvait tout programmer, même se programmer à tomber amoureuse.
— Ton extase par contre, était pas programmée.
— Elle pourrait l’être ?
— Vas-y, tente.
— Je veux pas refaire l’amour cette année.
— Ça tombe bien on parlait de jouir sans garçon.
— Tu penses que j’ai pas tenté ? Le soir même de l’accident, au lit, et cinq ou six soirs de suite. Contorsions, contractions et tout… sans résultat. Faut dire, c’est flou dans ma tête… je me souviens pas précisément des gestes.
— Demande à Jérôme.
— On n’est plus ensemble. Déjà qu’on n’était pas ensemble, maintenant on l’est encore moins.
— Heu… cette phrase ne veut absolument rien dire.
— J’avoue !
— Pique une corde.
— Très drôle.
— Non sans rire ! Ce qu’il te faut c’est une corde. Tu reproduis les mêmes mouvements et si tout va bien hop !
— Sinistre, non ?
— Non pourquoi ?
— Toi tu trouves ça drôle… tu trouves tout drôle.
— Reconnais que c’est drôle !
— Drôle peut-être, romantique pas du tout.
— Si ! Trouve une corde charmante ! Bien éduquée, bien sapée, de bonne famille et tout !
— Ooooh Clarisse…
— Il y avait les charmeurs de serpents, te voici charmeuse de corde.
— Non, c’est la corde qui m’a charmée. Oublie pas, elle m’a fait mon affaire ! Elle m’a mise au tapis !
— Je croyais que c’était un matelas.
— Quand je pense qu’avec toi j’avais retrouvé ma naïveté !
T’as vu où ça mène le côté fleur bleue ?
— Tu es si imprévisible.
Si je ne ferai pas ma vie avec une corde, la suggestion de Clarisse restait bonne : j’aurais pu y penser ! D’autant que jouir me manquait. Une fois qu’on y a goûté…
Après les cours, je repassai au centre sportif, juste à côté du collège. On m’y connaissait bien depuis l’évènement. Prétextant un pendentif perdu à la dernière séance, je retournai au deuxième étage, dans le gymnase vide. Réinstaller des cordes pendues, un matelas, escalader… n’était pas jouable : c’est dans la petite pièce du matériel que je me rendis.
Là des cordes, il y en avait un paquet. Qu’elles ne soient pas pendues importait peu. Oserais-je ? Et si quelqu’un entrait ?
On me verrait comme une possédée… ou une sacrée cochonne,
alors que je ne suis ni l’une ni l’autre. Quoique. Bon, il ne fallait pas se dégonfler, si j’étais venue ce n’était pas pour rester plantée là. Je ne pouvais pas non plus rester une heure ici, il me fallait donc agir sans tarder. Tout d’abord, le sol. Je pris un lourd tatami et parvins à le poser.
Ensuite… allez, autant se mettre en de parfaites conditions et se débarrasser des vêtements. Oui, vraiment, la folle Chloé retira tout en un instant, des chaussettes au serre-tête et le reste également. Seule vraie précaution, les habits furent ensuite placés de sorte à être renfilés le plus vite possible si besoin était. C’est Estelle qui me l’avait appris, me confiant que c’était pratique pour faire l’amour quand sa maman risquait de rentrer. D’ailleurs parmi ses copines,
il y avait deux écoles : la sienne, et celle, plus raisonnable il est vrai, de baiser en gardant la robe.
Je m’allongeai, après avoir saisi une corde, tremblante à l’idée d’être surprise. Je sais : « tremblante » alors que j’aurais pu au moins garder mes fringues, n’est-ce pas ? Mon genre, c’est d’être effrayée devant Les contes de la Crypte sans jamais louper un épisode… si ce n’est qu’on ne risque rien devant un téléviseur. Ici, les risques d’être découpées à la tronçonneuse étaient moindres…
D’autres risques étaient présents, et presque aussi conséquents. Allongée sur le dos, j’enroulai cet anaconda de désir autour de moi. Celui-ci fit le tour de ma cuisse pour se serrer contre mon entrejambe. Séduis-moi, mène-moi vers la pomme interdite, ô créature des enfers… fais-moi jouir hors du jardin d’Eden. Tant qu’à faire, je n’allais pas rendre jalouse la seconde entrée : je m’installai donc un instant sur le côté et pliai les genoux vers la poitrine,
en position fœtale, afin d’ouvrir le passage arrière.
De fait, je pus lover la corde devant et derrière, et lorsque je me remis sur le dos, les fesses la compressèrent naturellement. Me contorsionnant encore, je la fis ressortir sur le côté, la faisant passer entre mes deux seins, pour la beauté du geste, laissant le bout tout contre ma joue. Un anaconda ? Que dis-je… En des termes moins poétiques mais tout aussi imagés, ne nous mentons pas, j’y voyais plutôt une invraisemblable bite. Capable à elle seule d’honorer chaque partie de mon corps.
…autre extrait de En attendant d’être grande…
Je m’évertuais à me mettre en péril… Seigneur,
ainsi entravée je n’aurais même pas le temps de me défaire si j’entendais des pas.
En principe, à cette heure il n’y avait plus personne à l’étage. Impossible d’en être certaine. Et si un groupe de garçons arrivait en courant pour prendre du matériel ? Ou l’homme de ménage, ce gros mâle tout poilu portant barbe et moustache ? Ou la dame de l’accueil, s’inquiétant de mon sort ?
Toutes ces suppositions me terrorisaient. Et cette terreur me donnait la chair de poule, me faisait frissonner de plaisir. Perverse ! Tant mieux ceci dit, j’étais désormais dans les meilleures dispositions qui soient. Et puis… les gens aimant les victimes, j’avais une astuce en tête. Surprise, il suffirait de pleurer, sangloter, puis dire qu’un monsieur m’avait traînée ici, dévêtue de force et attachée. Sans que personne n’en pâtisse, car je nierai avec fermeté la culpabilité de tout suspect qu’on me présentera.
La sensation était des plus particulières : d’une part la matière rugueuse me martyrisait vulve et anus, d’autre part elle m’envoyait de violentes secousses de bien-être, et je me crispais plus encore pour l’étouffer contre mes parties intimes. Elle me maltraitait, je la maltraitais. L’impression d’être une prisonnière me plaisait. Eh mince !
Avec mon fantasme de l’ogre, ma fascination sur Tom mettant Stéphanie à genoux, chevalier Charlie dont nous étions les « captives »… je finissais toujours dans une forme de soumission. Un jour faudra que j’aille consulter, quand j’aurai l’âge de confier de telles choses.
Fermant les yeux, je tentai de retrouver les mouvements réalisés.
Serrer, desserrer, tordre son corps en colimaçon… remuer du bassin, du dos…
oui c’est ça, il fallait faire onduler le corps. Ne pas tout réduire au popotin, faire partir le mouvement des cuisses et le poursuivre jusqu’à la nuque, que ce soit comme une vague, un peu comme une nage de dauphin.
A chaque mouvement, la corde appuyait un peu plus contre les deux cavités, c’en était presque une pénétration. Toutefois, celle-ci montra bien vite ses limites. C’était… pas mal, pas mal du tout… loin de l’extase toutefois. Je sentais que « ça » montait, j’accélérais, soufflais fort, puis ça redescendait. Je retentais encore pour le même résultat. Je m’épuisais, m’esquintais… A ce rythme, à la prochaine douche commune de la gym on penserait que j’ai subi des sévices sexuels.
Surtout quelqu’un finirait par monter un jour ou l’autre, et si le fantasme d’être surprise m’excitait je ne voulais pas non plus qu’il se réalise. Je mis un temps pour me libérer. Tout endolorie, je me relevai péniblement, sans laisser l’endroit dans le même état que je l’avais trouvé. Qui irait imaginer la scène venant de se produire…
l’homme le plus pervers n’oserait pas, ou alors juste en rêve.
Il était tard, déjà si tard. Soudain, la petite pièce vide me parut froide, sombre, agressive. Tous ses défauts devenaient visibles, du clou planté à la rouille de l’étagère en métal. La magie était terminée : je n’étais plus qu’une toute petite fille nue à la merci de n’importe qui.
Courant vers la porte après m’être revêtue, je manquai de tomber. L’acte sexuel, quel qu’il soit, a tendance à vous rendre comme ivre. Respire Chloé, du calme. On ralentit, on garde son équilibre et un pas devant l’autre. Puis, une marche à la fois dans l’escalier.
« Alors ? Tu l’as retrouvé ton pendentif ? »
Quelle idiote. J’aurais pu dire « non », ou « oui ». Ce n’était qu’une question de convenance. Au lieu de cela je me figeai, bouche bée, sans savoir quoi dire. En plus le miroir de l’entrée me montra des cheveux tout décoiffés, des vêtements froissés. Presque paniquée, je répondis « heu, oui oui ! » et m’enfuis en courant. Quelle catastrophe.
Je ne m’arrêtai plus de courir jusqu’à la maison. Tournant la clé dans la serrure, j’entendis une sorte de hennissement. Oh punaise… dans la précipitation, je m’étais trompée. C’était la semaine papa, pas maman ! Cette dernière en profitait pour se taper je ne sais qui à n’importe quelle heure. Au moins aujourd’hui, en voilà une qui jouirait tout son soûl.
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