Le fils du petit copain de maman joue au voyeur. Mais Chloé n’est pas attirée…
Extrait de ma saga littéraire « En attendant d’être grande », ou le journal intime d’une aventurière de sa naissance à son âge adulte…
Du jour au lendemain pourtant, un élément changea : Léopold se mit à me reluquer. Enfin son œil pétillait ! Pourquoi est-ce survenu pile comme ça d’un coup, aucune idée. Je n’ai pas changé depuis son arrivée. Ses sens ont dû s’éveiller en une nuit. Soudain il m’estimait, je n’étais plus la petite gamine qu’il méprisait encore la veille. Au moins n’avais-je pas affaire à un androïde, c’était déjà ça. Peut-être était-il simplement lent. Le temps de me voir, que mon image remonte à son cerveau puis que le calcul chimique hormonal se fasse, près d’un mois était déjà passé. À cette vitesse, ça n’allait pas en faire un bon coup plus tard.
Au fond, il ne me considérait pas plus qu’avant. Léopold s’était juste soudain aperçu que j’avais un popotin, un dos cambré, des jambes fines et une poitrine en croissance. S’était-il aperçu d’autant de « détails », n’était même pas certain : à part mon derrière, il ne louchait nulle part ailleurs. Patience, le cerveau était en phase de calculs pour intégrer le reste. Tout ça me flattait autant que lorsqu’un sexagénaire se retournait sur moi dans la rue, autrement dit ça ne me flattait pas du tout. Si j’eusse été pouf, j’en aurais joué.
Or, Léopold me mettait mal à l’aise. En fait, on ne peut s’amuser à quelque exhibitionnisme si on ne maîtrise rien. Sur la plage, je pouvais partir quand je voulais. Avec Julius, je pouvais fermer le rideau. Mais là ! Là dans ma propre maison, c’était une autre paire de chaussons.
Dès que Léopold entendait le bruit de mes pas, puis le glouglou de la douche, il se mettait en planque, de sorte à passer par là au moment de ma sortie. Même en étant inattentif, repérer le moment opportun était facile car j’ai toujours eu l’habitude de chanter en me lavant. Comme le chien de Pavlov, le mâle y avait associé un signal. Je ne sais plus s’il est parvenu à m’apercevoir nue une fois ou deux au début. Je préfère ne pas y penser, une fille telle que moi vue nue par un garçon tel que lui, c’était presque un peu comme un viol.
À présent, je laissais toute tenue d’Eve au placard.
Lui concocter un plan à la Sandrine n’était pas mon style. Il n’était pas mon cousin, et puis j’avais le sentiment que ça ne le guérirait de rien. Au contraire, soit il se jetterait sur moi, soit il en ferait une attaque cardiaque, ce qui ne serait bon ni dans un cas ni dans l’autre (quoique…).
Je ne comptais pas non plus renoncer à toute liberté pour Léopold, et je sortais souvent de la salle de bain en t-shirt et culotte. On ne pouvait pas appeler ça une perche, encore moins une provocation, pourtant rien que cela semblait le travailler. Ces nouvelles règles de pudeur étaient si insolites, j’avais du mal à m’en rappeler tout le temps. Il a dû m’arriver de prendre ma douche avec la porte entrouverte, ou de me changer dans ma chambre sans fermer. Même le port de jupe ou de robe devenait désagréable, tant ça le rendait dingue. Le moindre centimètre carré de peau à découvert, et c’était tout un cirque.
Au moins avait-il la courtoisie de ne pas me vanner, se moquer ou faire des réflexions graveleuses. Encore que j’aurais presque préféré, car ces regards silencieux me faisaient songer à un dangereux psychopathe. Dans les thrillers que j’avais vus, le tueur en série était toujours ainsi : prunelles fixes et n’ouvrant jamais la bouche. Léopold était à peine différent, sauf que plus il m’apercevait en robe ou peu vêtue, plus sa bouche s’ouvrait.
Pour en lire beaucoup plus, RDV ici. Mes livres offrent des heures de lecture et soutiennent mon travail.
– Pour recevoir gratuitement mon eBook « Sex Boxing », c’est par là ! –