Entretien avec l’auteure Eve de Candaulie

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Les entretiens d’auteurs sont de retour ! Et pour débuter cette nouvelle série d’interviews, j’ai le plaisir de vous présenter Eve de Candaulie, une vraie libertine, entière et assumée, aimant prendre la plume pour conter des histoires… romancées… ou bien réelles.
On pourrait croire à une histoire 100% autobiographique, mais le clin d’oeil du début au lecteur laisse plutôt penser à un mélange entre vécu et imaginé. Qu’en est-il ?
Le début du livre est sans équivoque : cette histoire est à 95% réelle. Les 5% restant correspondent à deux scènes de sexe rajoutées. C’est un roman d’inspiration autobiographique dans la mesure où j’ai pris le temps de scénariser le livre pour créer des tensions, pour que les récits soient plaisants et agréables à lire.
L’héroïne, bien que libertine, semble débuter par des pratiques qu’elle ne connait pas ou peu. Que devient la vie d’une libertine après avoir tout essayé ? Lassitude, ou défis sans cesse renouvelés ?
En fait, on n’a jamais tout essayé. On évolue pendant que le monde autour de nous évolue aussi. On n’a pas les mêmes émotions, sensations à des périodes différentes de notre vie. Comme tout le monde, j’ai des périodes de lassitude, mais je dirais que d’avoir eu plein d’expériences sexuelles, ça me donne plus de facilités pour trouver des moyens de positiver, de trouver de la joie de vivre seule ou à plusieurs.
Quelle place le libertinage a-t-il dans ton existence ? Simple loisir, ou obsession ?
Ni l’un, ni l’autre. À bien y réfléchir, pour moi, c’est un chemin de développement personnel. C’est très enrichissant le libertinage. On rencontre plein de personnes, de tous les milieux sociaux, de toutes les catégories professionnelles. On se connecte, on échange, on vibre.
Que souhaites-tu offrir au lecteur ? Un plaisir intellectuel, une excitation sexuelle, une incitation à imiter les personnages ?
Je souhaite offrir une vision. J’offre à voir que la relation de couple peut être solide lorsqu’elle permet la non exclusivité sexuelle et sentimentale, et que l’on parle le langage de l’amour (de l’autre et de soi). Cela va à l’encontre des idées reçues.
Également en tant que femme libre, je fais un retour d’expérience sur le fait d’etre une femme libre, dans un monde qui ne l’est pas.
Je ne fais aucune préconisation dans mes livres. Je ne dis jamais “Vous devriez faire ça”. Je dis juste “Moi, j’ai vécu ça et ça valait le coup de le vivre”.
Pourquoi débuter le récit par une soirée orientée domination/soumission ?
J’ai trouvé ça drôle de me retrouver dans une soirée dark, habillée toute en blanc, à danser sur le thème de Blanche Neige. Ma description de la soirée BDSM se veut réaliste, on est très loin des clichés du genre, je m’interroge d’ailleurs tout au long du livre sur mon appétence pour les pratiques extrêmes. Le BDSM est vraiment un domaine d’activités et de compétences vaste et passionnant.
 Peut-on dire qu’il y a une forme d’évolution des personnages et de l’histoire, ou est-ce une sorte de journal de bord que l’on pourrait lire dans le désordre ?
L’infidélité promise est une chronique sur un an de ma vie. Chaque scène a un sens par rapport à la précédente. Je recommande plutôt de le lire “dans l’ordre” mais ça reste une question de feeling. Le lecteur ou la lectrice a bien le droit de prendre son plaisir comme il ou elle l’entend.
Comment conjuguer sexualité débridée et famille ? (Que ce soit : relationnel avec la famille, ou éventuellement enfants à s’occuper). Faut-il le cacher, si oui comment faire ?
Les libertin.e.s que je connais préfèrent ne pas en parler à leur famille. En revanche, côté polyamoureux, une jeune femme me disait que c’est important pour elle que ses proches connaissent ses relations plurielles. Dans les faits, chacun fait comme il peut. En ce qui me concerne, j’aimerais bien en parler librement, mais on n’a tellement pas l’habitude de parler de sexualité publiquement que tout est très vite très compliqué. L’essentiel dans ma vie, c’est que je reste moi, avec mes valeurs que ce soit avec ma famille, mes ami.e.s, mes amant.e.s. Je ne cherche pas à cacher, juste à ne pas choquer inutilement.
Vous en voulez encore ? Retrouvez la suite de cet entretien dans la seconde partie (publiée le 22/12/2016). Et en attendant, n’hésitez pas à visiter son site !

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