Dans cette communauté, les vacances s’annoncent libérées… très libérées.
Extrait de ma saga littéraire « En attendant d’être grande », ou le journal intime d’une aventurière de sa naissance à son âge adulte…
Clarisse et moi connaissions à présent tout le monde, de près ou de loin. Il devait y avoir une bonne cinquantaine d’adultes pour le même nombre d’enfants de tous âges, du maternel au lycéen et dans une relative parité. Ce n’était sans doute pas calculé, tout s’équilibrait de soi-même : ce lieu était touché par la grâce. Dans le lot il y avait ceux de passage, certains venant régulièrement, d’autres vivant ici jusqu’à douze mois par an.
Côté enfantillages, j’aurais cru que Clarisse en ferait plus que moi. Nous étions en fait à égalité parfaite : non, je n’étais pas plus mature qu’elle.
Oui, nous étions toujours deux petites filles de rien du tout, et c’était tant mieux.
Ici, celle qui arrivait avec des échasses les retirait rapidement, de gré ou de force.
Dans le Home collectif se trouvait un vaste coffre débordant de jouets : eh bien, même les poupées on s’y intéressait, et les dînettes aussi. Lors de ces jeux-là, certaines copines de douze à quatorze ans nous accompagnaient. Quant aux blagues et histoires drôles, nul besoin d’y mettre des mots, cochons pour qu’elles fassent rire. Ce n’est pas qu’il n’y avait aucune blague ou chanson cochonne qui s’apprenait entre enfants… elles restaient bien moins présentes qu’ailleurs. Pouvoir se permettre beaucoup (tout ?) sans essuyer moqueries ou brimades était extraordinaire, et on en profitait à fond, sachant que ça ne durerait pas.
Je savais désormais que l’enfance, lorsqu’elle était si belle, durait toujours moins longtemps que ce que l’on voulait. Et paraissait interminable en cas de souffrance. Serait-ce ainsi plus tard ? Qu’importe, je savais que tout passerait vite. Le temps de s’y plonger, de s’y complaire et voilà les années passées. Aussi n’avions-nous pas de temps à perdre. Une fois grande, tout ne sera pas perdu pour autant : pour avoir un bon prétexte de refaire l’enfant, il me suffira de tomber enceinte.
Les petits et grands se confondaient pour de nombreuses activités, et même souvent avec des mamans, des papas, des vieilles et des vieux. Au-delà, il y avait de petits groupes naturels de tranches d’âges et d’affinités. Clarisse et moi faisons partie d’un noyau d’une douzaine d’enfants. En son cœur, un noyau dur de six enfants, très soudé, composé de Clarisse, Jeannette, Gaëlle, Paul, Charlie et moi.
Avec Stéphanie en invité surprise régulière, qui avait ses entrées chez nous, ses allées et venues oscillant entre le groupe d’Estelle et le nôtre. Je me rends compte que je n’ai même pas encore présenté tout le monde. Je t’ai trop parlé de moi et pas suffisamment d’eux. Laisse-moi remédier à cela… d’autant que quelques-uns de ces personnages vont être très, mais alors vraiment très importants dans la suite de ce récit.
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