Agathe offerte, Agathe toute prête

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Agathe sort le grand jeu à deux amis SDF qu’elle a invités pour la fin d’année…

Extrait de « Abri d’urgence », une histoire de bourgeoise et de sans-abris…

 

Lorsque je revins quelques minutes plus tard, j’étais vêtue d’une

petite robe noire qui m’arrivait au-dessus des genoux, un décolleté sexy sans être outrageant, une veste en soie.

La robe était bien entendu l’emballage cadeau, et je l’avais choisie comme tel : pour m’en défaire, il n’y avait aucun bouton ni fermeture éclair : uniquement des fils sur lesquels tirer, aussi bien à la poitrine qu’aux hanches. Comme on dit, l’emballage est aussi important que le contenu.

Mes collants et chaussures étaient noirs également. Quelques paillettes dans les cheveux, une barrette, un très léger maquillage aux paupières et une touche de parfum au cou, il ne fallait rien de plus pour que mon entrée fasse l’effet prévu. Ils cessèrent de boire, manger, rire, et me contemplèrent de haut en bas. Un ange passa tranquillement, tout juste perturbé par le bruit de la musique qui jouait une mélodie enivrante.

— Joyeux Noël ! On danse ?

Sans attendre de réponse, je pris Jarod par la main et l’entraînai sur la piste improvisée. Un slow ! Mon style favori. Ce n’était pas une musique si facile à bien danser, mais moi je la dansais vraiment bien.

Jarod ne se fit pas prier, et avec un doux sourire, posa ses mains sur mes hanches.

Mes bras passèrent autour de son cou, et je me mis à me balancer langoureusement au rythme de Barry White, ondulant mon corps en toute liberté, plus amplement encore que dans mes rapports sexuels.

Ces mouvements me frottaient à lui, et je m’arrangeais bien sûr pour esquisser de premiers contacts contre ses jambes, son entrejambe, son torse. Tout en moi le complimentait, lui montrait que j’étais bien entre ses bras, que je n’étais là que pour lui.

Contrairement à ce que j’avais pensé, Benny n’avait l’air ni jaloux, ni surexcité. Il nous observait tranquillement avec un air très tendre, comme si la vision de ce couple d’un soir lui rappelait une belle jeunesse trop vite engloutie par les malheurs de la vie.

Suivant mon mouvement, Jarod dansait ma foi plutôt pas mal. Bien sûr il n’y semblait pas habitué, mais de nos jours plus personne ne l’était, même parmi les gens ayant un toit. Moi qui adorais les slows, les occasions d’en danser me manquaient, et je commençais à prendre vraiment plaisir à bouger ainsi contre lui.

Mes mouvements se faisant plus intenses, je sentis enfin une bosse déformer son jean, et il devint plus entreprenant.

Ses mains caressèrent mes hanches, et voyant que je ne m’en défaisais pas il les dirigea sur mes fesses, tandis que sa bouche frôlait mes cheveux et mon oreille, sans toutefois les embrasser. Pas pressés, on laissa passer un second titre sur ce petit manège, tandis que mes fesses étaient délicatement caressées et que la bosse grossissait. Le moment me parut bon pour passer à la suite, et j’approchai ma bouche de son oreille.

— Jarod… Ça te dit qu’on aille à côté ?


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