Mais quel est ce fantasme sale et pervers de cette jeune fille pourtant bourgeoise, glamour et friquée ? Notre héroïne a prévu de se donner à deux sans-abri, et son imaginaire va bon train… Tout se déroulera-t-il comme elle le prévoit ?
Extrait de « Abri d’urgence », une histoire de bourgeoise et de sans-abris…
Un sexe pas lavé m’entrerait dans la bouche, par lequel je sentirais un goût d’urine.
Des mains froides et sales parcourraient mon corps, me salissant chaque parcelle de peau.
Ils me feraient prendre des postures de chienne en me tringlant et m’insultant, la bave aux lèvres.
Peut-être même me feraient-ils crier de douleur en signant leur forfait dans l’endroit le moins confortable. Ma peau contre la leur, pour peu qu’ils prennent la peine de se dévêtir, rendrait mon corps poisseux à cause de leur sueur, et ils poseraient sur moi toutes les mille et une odeurs de caniveaux dont ils étaient imprégnés.
Ils seraient sans doute si impatients de se satisfaire en moi qu’ils se disputeraient mon corps, et ne parvenant à s’entendre m’attraperaient à deux, par où ils le pourraient, sans même faire vraiment la différence entre un orifice et un autre. J’aurais l’impression de sentir leurs puces s’établir en mon pubis et mon cuir chevelu. Leurs souffles rauques empliraient l’espace sonore et olfactif de la pièce. Toute une nuit durant ils pourraient se venger de cette bourgeoisie impudente et impudique qui les méprisait à longueur d’année. Ce serait violent, voire barbare, autant que délicieux. J’espérais juste qu’ils ne m’esquinteraient pas trop pour le retour de papa et maman.
Bien qu’un brin apeurée j’en jubilais d’avance, réjouis à l’idée que tous ces actes odieux m’enlèveraient le peu d’innocence qui me restait.
Ah j’en aurais des histoires à raconter lors de la prochaine soirée entre copines ! On allait enfin comprendre que je n’étais plus une petite fille, que je ne m’en laissais pas compter, et que je pouvais même faire concurrence à Elia, laquelle en serait sûrement jalouse. Oui, c’était ce qu’on aurait pu trouver en mon esprit à ce moment-là. Ça bataillait cependant, et mon humanité tentait de se révolter contre de telles pensées.
Fais-le pour eux, Agathe ! Ne cherche pas à te pervertir, tu n’as rien à y gagner. Fais-le pour leur faire un petit cadeau dans leur malheur, fais-le pour amoindrir leurs souffrances et leur offrir quelques instants de bonheur. Ne le fais pas pour toi, ne le fais pas dans l’idée de te salir ! Tu y perdrais ton âme.
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