La frustration sexuelle est telle que Chloé DOIT trouver un moyen de l’exprimer…
Extrait de ma saga littéraire « En attendant d’être grande », ou le journal intime d’une aventurière de sa naissance à son âge adulte…
Tu l’auras compris, voir Tom nu me faisait péter les plombs et ce n’était que le début. Son attirail n’était évidemment pas en reste, et je ne cessais de furtifs coups d’œil sur cette verge aussi épaisse que je l’avais imaginée, et ces testicules virils et généreux. Mon esprit était tant assailli d’images anatomiques que je me mis à les dessiner, seule façon de les expulser.
Seulement, je ne pouvais pas faire ça en atelier. Non pas que qui que ce soit m’en aurait empêchée, mais je ne voulais pas que ça se sache. Après avoir emprunté du matériel d’art dans un placard, je m’isolai dans la nature pour dessiner, griffonner, peindre tout ce qui m’obsédait. Des fesses, des glands, des verges toutes dures ou toutes molles, des poils, des muscles.
Puis des corps entiers, inlassablement nus, et même enfin des scènes de baise.
Cachée entre les arbres et les buissons telle une maraudeuse, j’avais choisi un endroit où seuls quelques renards ou belettes pouvaient me surprendre. À eux, mes dessins, je pourrais même leur montrer, ils n’y comprendraient rien.
Près de mes pinceaux, j’avais creusé un cercle de terre dans lequel j’avais mis des branches mortes, le tout entouré de pierres. Je pouvais ainsi allumer un feu sacré en toute sécurité. Chaque feuille dessinée, qu’elle soit maladroite ou digne d’un chef-d’œuvre, était brûlée sitôt achevée. Tout plutôt que risquer de me trahir. Je me sentais si ridicule à peindre tout cela que vraiment, personne ne devait savoir, donc personne ne devait voir le moindre résultat. Même des œuvres non signées, on y aurait peut-être reconnu ma patte, car ces semaines-ci je dessinais beaucoup.
Cet exercice me fascinait. Je n’avais jamais autant dessiné de ma vie, ma main m’en donnait des crampes, bien plus que si je m’étais caressée à longueur de temps. Je ne pouvais plus m’arrêter. Sans exagérer, je crois bien y avoir passé deux jours entiers du matin au soir. Même que Clarisse m’en fit la gueule, persuadée que je faisais des activités géniales sans elle.
Elle ne parvenait pas à savoir quoi et ça l’agaçait, ce que je comprends tout à fait : à sa place j’aurais même tenté une filature. Elle devina à moitié… Même en étant un peu fâchée, ma précieuse Clarisse respecta mon secret. Il y a de ces rituels improvisés qu’on se doit de garder pour soi. Crois-le ou non, cela m’a fait entrer dans le monde de la création…
Ne pense pas qu’un génie était né en ce jour. Mes dessins étaient tout sauf adroits. Les sexes formaient d’affreux boudins, les corps étaient ceux de nains rachitiques ou de géants difformes, les têtes étaient grosses comme trois fois les mains… tout n’était peut-être même pas reconnaissable. Ceci dit, mon trait s’affinait à chaque coup de pinceau, de feutre ou de stylo. Avant cela, je ne faisais que de l’abstrait et des gribouillis informes.
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