À genoux devant le prédateur

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Anastasia et Vera n’ont guère le choix : elles doivent se soumettre à leurs prédateurs si elles veulent éviter l’expulsion du pays. Face à elles, deux policiers sans scrupule. Anastasia, la grande soeur, ne peut qu’assister et aider la cadette du mieux qu’elle peut.

Extrait de « Chair fraîche sous contrôle », une histoire à la fois extrêmement tendre et terriblement obscure…

 

Vera, désormais aussi soumise et docile qu’une fille résignée puisse l’être, se leva et s’approcha, son joli corps entièrement nu se dessinant lui aussi à la lumière. Les rayons du jour passaient à travers les fentes des volets, heureusement trop étroites pour qu’on puisse voir quoi que ce soit de l’extérieur. C’était du moins à espérer. Si la situation n’avait pas été celle de prédateurs envers des victimes, ce corps fendant la lumière aurait pu ressembler à une apparition angélique. Il était triste de voir tant de beauté au cœur d’une situation si malsaine.

Naïve, Vera l’avait toujours été, mais pas à ce point. C’est en tout cas ce que je constatai à ce moment-là, ce qui me frappa de surprise et d’effroi. Que se passait-il donc ?

Non, je ne rêvais pas : ma petite sœur venait bien de se mettre à genoux devant Nicolas, le visage à hauteur de son sexe,

ayant visiblement deviné l’exigence de l’aînée. Je tentai un instant, de façon très absurde je le reconnais, de la prendre par le bras pour la relever.

– Tasia, arrête. Tu sais très bien ce que je vais devoir faire.

Nicolas fixait toujours son aîné, déboussolé, on aurait même dit qu’il avait peur.

– C’est pas vrai mais arrête de me regarder, dit l’aîné. Mate-là plutôt elle. Tout à l’heure tu me remercieras de t’avoir arrêté pour mettre ça en place.

Il baissa les yeux et porta son attention sur elle. Il n’était pas incrédule, il avait seulement fait mine de ne pas savoir, comme s’il n’avait osé y croire lors des premiers instants. De nos jours, même les plus prudes, garçons comme filles, étaient parfaitement au courant de cette pratique, et en quelle position les mâles préféraient qu’on leur fasse cela.

Même celles et ceux qui n’avaient jamais vu de scène X (ils étaient bien rares) avaient maintes fois entendu les dires salaces se racontant en classe ou dans la cour.

Vera baissa les yeux à son tour, elle en direction de la moquette. Elle paraissait perdue, soudain presque paniquée. Le seul élément qu’elle figurait savoir c’est que cet acte existait et se pratiquait généralement en cette posture, ou tout du moins qu’avec le garçon debout, c’était cette posture-là qui lui serait ordonnée. Elle ne savait strictement rien de plus. Nos regards se croisèrent. Elle semblait attendre que je la rejoigne. Plus encore, je crois bien que ses yeux imploraient ma présence à ses côtés. Restée assise sur le lit, je me levai.


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