Douches troublantes, deuxième partie

Résumé de la première partie : Un animateur et un directeur discutent de la colonie de vacances qui vient de s’achever… en attendant d’accueillir le deuxième groupe. Lors du premier séjour, le directeur, taquin et malin, a trouvé moyen de faire aimer les douches collectives à tout le monde : la mise en place d’un drap pour séparer filles et garçons comme la loi l’exige (le domaine ne possédant qu’un seul grand sous-sol pour les ablutions), avec des lumières de couleurs afin que les silhouettes dénudées des filles soient envoûtantes pour les garçons. Suite du dialogue nous contant ce souvenir… (Episode de Dialogues Interdits)

 

— Violette a fini par leur dire de pas utiliser trop d’eau. Alors elles se sont rattrapées sur le reste. Pour se sécher, se coiffer… se dévêtir ! C’était quasi des sortes de petits stripteases, de ce qu’elle m’a raconté. Que dis-je ? C’en était bel et bien. La conso d’eau a baissé… par contre le temps de douche s’en est encore allongé ! Les plus pudiques, les plus complexées pouvaient s’essayer au spectacle en toute sécurité. Une façon d’être un peu exhibitionnistes sans l’être vraiment. Des minettes presque pas conscientes de leur corps avant ça. On a bien fait de rien écrire à ce sujet dans le projet pédagogique ! Et je te l’assure : on a fait naître en chacun d’eux, et d’elles, des souvenirs impérissables.

— Donc pour toi y avait tout à gagner à faire ça.

— Tout ! Une hygiène au top du top. Des garçons se douchant un peu vite pour mieux se poser devant le spectacle, c’est vrai. Des filles qu’avaient jamais été si propres de toute leur vie ! Et puis… du bonheur et de la joie. Un éveil au corps, le sien, celui de l’autre.

Un éveil à la sensualité, et même à sa sexualité à venir !

— J’oubliais que toi, l’esprit des seventies t’habitait de la tête aux pieds… Pourtant on entre dans les années quatre-vingt-dix je te rappelle !

— Justement j’en profite encore un peu ! Chaque année qui passe on est un peu moins libres. Pour l’heure ça choque encore personne. Moi, gamin j’ai même connu les minuscules douches collectives dans des colos hippies en Allemagne, où on se douchait AVEC les filles à trois ou quatre sous le même pommeau, corps compressés les uns contre les autres tant on manquait de place. Qu’est-ce qu’on aimait ! Qu’est-ce que c’était bon ! Aujourd’hui c’est plus pensable.

— Tu regrettes ?

— L’état d’esprit a changé. Ça ferait beauuucoup de soucis en plus à gérer.

— Je suis sûr qu’à tes débuts dans l’animation c’était plus libéré qu’aujourd’hui.

— Tu parles ! Ma première colo j’avais vingt ans à peine. Et bim dès le premier soir le dirlo me met préposé aux douches des filles. Juré ! Et toutes les tranches d’âges, jusqu’à treize ans.

— Elles étaient ravies ou horrifiées ?

— Indifférentes ! On peut toujours se dire que c’était qu’une apparence. Si c’est le cas elles ont extrêmement bien joué ! Non, je crois vraiment qu’elles s’en foutaient.

— Ce serait plus du tout pareil maintenant. Oh oui lointaine époque ! Enfin, sans vouloir te vexer.

— Non non, je suis un vieux de la vieille et j’assume, sois tranquille.

— Et dans… TA tête à toi ?

— Ouch ! Je te dois la vérité. J’en laissais rien paraître, enfin j’espère, mais j’étais chamboulé ! A la limite du malaise, d’avoir la tête qui tourne ! J’étais maigrichon, pas séducteur pour un sou. En retard ! Jamais encore eu le moindre flirt, et

t’imagines bien jamais vu une seule fille nue de ma vie,

enfin plus depuis mon enfance. D’accord, celles-ci n’étaient pas de mon âge. N’empêche ça fait un très, très drôle d’effet, surtout pour certaines petites ados ayant limite l’air d’avoir seize balais. Et dis-toi qu’elles s’effrayaient quand elles entendaient des pas dans le couloir, à l’idée qu’un garçon entre ! En fait pour elles je n’étais PAS un garçon. J’étais un animateur, c’était différent.

— Marque de confiance ?

— Marque d’indifférence : je n’étais personne ! Ni objet de fantasme, ni prédateur potentiel ! T’aurais mis un animateur beau gosse, musclé et bronzé à ma place leur réaction aurait été totalement différente ! Laquelle, je ne sais pas. Mais totalement différente c’est certain !

— T’as subi ce calvaire pendant toute la colo ?

— J’ai tout fait pour que les douches soient assurées par d’autres que moi. On a bidouillé les emplois du temps, une animatrice a pu me remplacer.

— Est-ce qu’il voulait pas un peu te bizuter ?

— Dans le monde de l’animation l’état d’esprit est parfois si bête que… j’y avais jamais songé mais maintenant que tu le dis, peut-être ! Ou bien c’est juste que l’organisation des premiers jours était bordélique. Les deux sont plausibles !

— Pas évident tout ça.

— Je me suis dégourdi par la suite. Plus encore les mois qui ont suivi : j’ai pris le taureau par les couilles !

— On dit : par les cornes.

— Non je te dis : carrément les couilles ! Muscu, sport, boxe… au moins une heure d’exercice par jour plus quatre heures le samedi et six heures le dimanche. Je me suis… métamorphosé. Semaine après semaine je marchais dans la rue en sentant les regards changer ! Un an avait passé : juillet, nouvelle colo. Je me disais que non, tout de même l’histoire allait pas se répéter.

— Or, si.

— Le destin s’amusait à mes dépends. Deux jours avant, trois animatrices tombent malades. Elles ne viennent pas, on décide de maintenir, en sous-effectif. Chacun, chacune au four et au moulin.

Impossible d’éviter la corvée de douche,

au moins par-ci par-là.

— Tu devais être moins chamboulé cette fois.

— Attention hein, l’été d’avant, le trouble ressenti était pas du désir ! Même si je déconseillerais à un puceau de vingt ans de faire une colo avec des minettes de treize ou quatorze…

— Je suis bien heureux qu’on vivent des temps plus réglementés ! Et donc, ces nouvelles surveillances de douche avec ton physique transformé ?

— Il y a eu des réactions un peu extrêmes. Soit la fille restait cachée le plus possible. Soit, l’air de rien, comme la gent féminine sait si bien le faire, elle s’exhibait. J’ai dû mettre de la distance. Parfois regarder au plafond… Une chose était certaine : enfin j’existais bel et bien ! Bref… autant d’expériences qui m’ont mené, de fil en aiguille, à monter des colos un peu originales.

— Tiens d’ailleurs, pour en revenir à ça… Malgré les tas de lettres et de coups de fils échangés avec les parents, très peu ont su il me semble. Les deux trois au courant s’en sont amusés, ou attendris. Les autres… ne l’ont pas su du tout.

— Ce n’est pas une chose qu’un enfant a envie de raconter. Trop intime… trop secret. Moi je suis même surpris que deux ou trois parents l’aient su !

— Tout de même… dis…

T’as pas peur que ça donne des idées à certaines filles,

certains garçons ? Qu’ils aillent ensuite se faire des jeux sexuels ?

— Au contraire, là on arrive à la meilleure partie de mon plan ! Une fois qu’il y a eu ce moment ultra sensuel, tout le monde est calmé. La libido s’est comme… « déchargée », a été « expulsée », pour chacune, pour chacun. Du coup les rapports deviennent plus sains. Moins séducteurs, avec davantage de camaraderie.

— Si ce n’est que c’est aussi ma première colo où on retrouve autant de traces de sperme dans les draps. Non, me fais pas la blague « dans les draps des garçons ou les draps des filles ? ». Les douches ont été à l’origine de beaucoup de rêves érotiques. A minima côté mecs. Et côté filles… elles ont de la chance ! Elles quand elles mouillent et se caressent, c’est bien plus discret.

— C’est dans le projet pédagogique officieux. Découverte du corps, donc, des sensations sexuelles. On pourrait me dire « non, sensuelles » ! Ne nous cachons pas derrière notre gros doigt, sensuel est le mot discret pour dire sexuel. Mais… de façon platonique, à distance ! Non je t’assure, mon installation ne tente pas le diable. Il y a juste quelques petits anges, un brin coquins peut-être, qui planent au-dessus du bâtiment et nous donnent leur bénédiction…


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