Expériences pas sages avec garçons qui osent…

Chloé songe aux dernières relations qu’elle a eu avec des garçons…

Extrait de ma saga littéraire « En attendant d’être grande », ou le journal intime d’une aventurière de sa naissance à son âge adulte…

 

En cet été, niveau émotions et découvertes, j’aurais vécu l’équivalent de mes dix premières années de vie. En cet été, tout pouvait être chamboulé en vingt-quatre heures. Puis, de nouveau chamboulé les vingt-quatre heures suivantes. Aussi ce matin-là, je m’éveillai avec un sentiment ambiguë. Tout d’abord, la douceur du réveil entre Clarisse et Charlie. Une douceur toute spéciale, que je n’avais jamais ressentie à ce point. Comme si l’expérience de la veille au soir avait rendu mon corps et mon esprit hypersensibles.

Si j’avais osé, je les aurais serrés dans mes bras jusqu’à midi. Puis, en prenant la douche du matin et partant au petit déjeuner, une impression maussade. L’impression de n’avoir pas vécu, finalement, un si beau moment que cela. Et même en un sens de m’être faite avoir. J’avais été aimante, tendre, aux petits soins avec lui. Avait-il fait de même en retour, je n’en étais plus certaine.

Avions-nous partagé de l’amour ou bien juste une grosse envie, je m’interrogeais. Oh certes, il avait été galant, du moins en partie. Il n’empêche, il ne m’avait pas donné de vrai baiser. Pas une seule fois il ne m’avait embrassé. Un petit bisou charmeur, oui, même pas vraiment sur les lèvres…

Quant à son plaisir, il l’avait pris sans s’occuper de moi. Sans me regarder, sans me parler, sans me câliner.

Et l’idée de me donner des caresses en retour ne lui avait pas même effleuré l’esprit. Je pouvais m’en passer. Par contre, le baiser… Je pensais pourtant qu’un baiser introduisait le jeu, ou bien l’achevait, mais pas que l’on pouvait s’y soustraire. En fait, quelque chose semblait brisé. La magie n’opérait plus comme avant.

Mon mental tenta de me culpabiliser. « T’es un petite catin. T’étais accro tant que tu avais pas réalisé ton fantasme, et maintenant que c’est fait, Tom t’indiffère ». Non, ça ne pouvait être ça. Con de mental ! D’abord parce que ce n’est pas particulièrement ça que j’aurais rêvé de faire avec lui.

Ensuite, parce que si l’expérience avait été très enrichissante, je n’avais pas tant aimé, et surtout il y avait eu bien trop de couacs. Pas des maladresses, ce qui aurait été très pardonnable, plutôt des traits de personnalité qui se révélaient. Enfin, qui se révélaient… Tom était ainsi depuis le début, je venais juste d’ouvrir les yeux, voilà tout.

On passa la journée avec moins de jeux que de coutume, les grands ayant besoin d’aide pour diverses tâches. Je m’y prêtai de bon cœur, ça me changerait les idées. Tom arriva vers la moitié du petit déjeuner, comme si de rien n’était, sans qu’on ait d’échange particulier. Puis on se croisa de temps à autre dans l’après-midi, au hasard d’une commission à faire ou d’une assiette à nettoyer.

En ma présence, le garçon semblait désormais très facilement excité. Ça y est, il avait enfin compris quel intérêt a le cul d’une fille. Il a fallu qu’il le prenne à pleine main pour s’en apercevoir. Il n’aurait pas pu le saisir dès le départ, non, c’était trop demander. On a toujours tort de ne pas user et abuser de son imaginaire.


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