Mains coquines, mains câlines

Se douchant maintenant seule, Chloé découvre un plaisir sensuel tout nouveau…

Extrait de ma saga littéraire « En attendant d’être grande », ou le journal intime d’une aventurière de sa naissance à son âge adulte…

 

Alors que les douches parentales ne sont plus qu’un lointain souvenir, je commence à trouver intérêt aux ablutions solitaires. Mes propres caresses me font de l’effet… J’ai eu bien tort de les maudire. Mes petites mains fines, au début pataudes et maladroites, deviennent peu à peu de véritables expertes. Au rythme de deux douches par jour, tu parles si je progresse vite !

Mes doigts, mes phalanges, mes paumes deviennent de précieuses alliées. Des mains, pour peu qu’elles vous appartiennent, ne disent jamais non. Elles peuvent être mille fois plus impudiques que celles de papa ou maman. Aucun lieu ne leur est interdit, elles s’attardent là où j’en fais vœu, aussi longtemps que je le souhaite.

Je fais la découverte d’un drôle de petit point situé au-dessus de ma fente, qui me procure un bien-être insoupçonné. Je déniche des zones érogènes sous les pieds, dans mon cou, aux entrecuisses, et même derrière les oreilles.

Mon corps devient un territoire immense et méconnu, contrée vierge demandant à être colonisée. Enfin disons auto-colonisée, pour peu que ce terme ait un sens. La douche devient une sorte d’ode au corps, je passe et repasse en des endroits pourtant déjà propres depuis longtemps, je me déhanche comme si je dansais au rythme d’une musique silencieuse, rituel chaque jour réinventé.

J’y reste de plus en plus longtemps, ce qui fait de nouveau râler papa et soupirer maman. Pourquoi donc rouspètent-ils contre tout ce qui est bien ? Lorsque la facture d’eau arrive, ils se mettent à chronométrer.

J’enrage. Pour optimiser, je me déshabille à l’avance dans la chambre.

Toutefois, il m’arrive d’être seule et de pouvoir prendre tout mon temps. Curieusement, je n’utilise pas toujours cette liberté pour des caresses. Ce que j’adore faire en ces moments, c’est rejouer ma naissance.

Je remplis la baignoire, me laisse entourer d’eau chaude. Je ne suis plus qu’un fœtus dans le ventre de maman. Je me bouche le nez et plonge la tête sous l’eau. Un cocon protecteur m’entoure, je me sens en sécurité. Puis j’émerge, comme si je sortais du ventre. Le plus souvent j’en reste aux caresses.

Je décide alors de ne plus être hypocrite avec moi-même. À m’imaginer que certaines parties de mon corps sont si sales qu’il me faut les laver encore et encore, je deviens ridicule. Il ne devrait pas y avoir besoin d’eau et de savon pour se caresser. Pouvoir le faire un peu partout et n’importe quand j’aimerais bien, seulement c’est impossible. Mon intuition me souffle qu’il ne faut faire cela que dans l’intimité la plus totale. Alors, je donne une nouvelle fonction à mon lit.

Ce lieu se métamorphose : d’un meuble sans charme conçu pour accueillir le sommeil des petites filles, il devient un bateau à sensations, un château à fantasmes et un coffre à mystères. Moi qui faisais tant d’histoires pour aller au lit, désormais je m’y précipite… « Chloé devient raisonnable » dit maman à papa, « elle grandit » lui répond-t-il. Non seulement je ne râle plus pour aller me coucher, et en plus mon temps de douche s’est naturellement réduit.


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