Chloé fait ses premiers pas à la piscine municipale avec la classe…
Extrait de ma saga littéraire « En attendant d’être grande », ou le journal intime d’une aventurière de sa naissance à son âge adulte…
Nos premiers pas à la piscine municipale me fait redécouvrir les attributs masculins. Avant d’entrer dans l’eau puis à la fin, on se change tous ensemble dans la même pièce, garçons et filles, idem pour la douche. Malheureusement, ce ne sera le cas que pour la maternelle. La France n’a jamais eu cette souplesse propre à l’Allemagne ou aux pays scandinaves. Plus j’y pense, plus je me dis qu’une nudité totalement décomplexée aurait fait gagner du temps à tout le monde : une fois qu’on ne se pose plus de questions là-dessus, on peut passer à des trucs plus intéressants.
La piscine fait vivre des états de chaud, de froid, sans compter qu’en nous séchant avec nos serviettes on se frotte aux endroits intimes.
Autant de situations occasionnant des métamorphoses chez les sexes masculins. Ils s’agrandissent, deviennent pâles, ou plus colorés, ou encore rétrécissent jusqu’à devenir tout rabougris. Là pour le coup, je suis un brin jalouse. Nos fentes à nous, la mienne en tout cas, sont pareilles du soir au matin, qu’il vente ou qu’il neige.
Le spectacle est si curieux, si fascinant même, que cette fois je ne suis pas la seule à m’y intéresser. Des copines regardent avec plus ou moins de discrétion, certaines pas discrètes du tout au point que certains se mettent à se cacher. Les connes ! Au moins on peut en discuter ensemble après. Parler de sujets dont on ne connaît rien ne mène pas à grand-chose me diras-tu, mais tu sais les enfants sont comme les adultes : ils adorent parler à tort et à travers de ce qu’ils ne connaissent pas, en faisant comme s’ils y connaissaient.
Pendant les séances de piscine, je m’ennuie un peu. Il y a maintenant longtemps que je sais nager correctement, et je dois réapprendre des gestes de barbotage que la classe a peine à suivre. Et puis le maillot compresse trop, cette espèce d’éponge collée à la peau ne sèche jamais, c’est infect. Je n’ai qu’un petit slip de bain, comme les garçons.
On n’est pas plus de cinq filles à être ainsi, les autres ont des maillots recouvrant tout le haut. Sans compter celles qui jouent les grandes avec des bikinis. Sans rire, quelle poitrine veulent-elles cacher ?
Je suggère à la maîtresse qu’on aille tous à poil dans l’eau, elle rit.
Elle ne m’a pas prise au sérieux. Sotte, elle aussi ! Il n’y a rien de plus impudique qu’un maillot.
Un maillot moule les fesses jusqu’à vous dessiner la raie, moule le pénis, s’enfonce dans le vagin. Non seulement ça ne cache pas les parties sexuelles mais ça les met en avant. Tout en y déversant une armée de bactéries… Quant à la plage, le maillot vous déverse des grains de sable qui ne parviennent jamais à s’échapper. Ah elle est belle votre pudeur, ah elle est jolie votre hygiène.
Toute nudité est plus propre et plus saine que vos bouts de tissus élastiques. J’entends un garçon d’une douzaine d’années dire à un copain « Elles sont pas logiques les filles.
Elles montrent leur poitrine quand ça n’a aucun intérêt, et elles se mettent à la cacher dès l’âge où ça devient intéressant.
Torses nu à six ans, couvertes à douze ! ». Je trouve qu’il a bien raison.
Peu après, je vois un autre exemple d’une telle absurdité. Un week-end avec les parents, on loge dans une chambre d’hôte où il y a deux filles, de huit et neuf ans, avec qui je joue pas mal. La famille me laissant aller où je veux sans mettre de séparation particulière, je me brosse les dents à côté de la baignoire, où les petites sont baignées.
Eh bien, j’ai vu de mes yeux vu leurs deux filles ne prendre que des bains moussants pour ne pas que l’on voit quoi que ce soit, puis après rinçage, ne sortir de l’eau que pour être immédiatement enveloppé dans une grande serviette par leur maman. À huit et neuf ans ! Franchement, quel pudeur est-on censé avoir à cet âge ? Pauvres petites qui ne connaîtront jamais le bonheur de gambader sans rien à travers leur demeure.
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