En vacances avec son père, Chloé n’a plus le droit de jouer à la nudiste. Elle serait désormais trop grande pour cela… Innocence révolue, déjà ? Que les parents sont cruels… Mais leurs décisions ne sont pas si bêtes, lorsqu’on sait à quel point la sensualité de notre héroïne se développe un peu plus chaque jour…
Extrait de ma saga littéraire « En attendant d’être grande », ou le journal intime d’une aventurière de sa naissance à son âge adulte…
Une petite partie de l’été se passe avec papa. Ô divin seigneur ça s’annonce barbant !
Le maillot du bas ET du haut me sont imposés, mes bouts de seins auraient trop poussé pour que je puisse m’en passer.
Je me venge comme je peux en prenant tout mon temps pour me changer sans me cacher. Impossible de caser un vrai strip-tease, j’ai tout de même le temps de glisser quelques « trucs ».
Me pencher en ne portant qu’un t-shirt, faire tomber ma serviette autour de la taille, retirer mon jean sans rien en dessous… Cette fois, les regards ne viennent pas que d’enfants et préados mais aussi de quelques adultes, ce qui me plaît moins. Si je faisais plus que mon âge, ce serait pardonnable à la rigueur.
Pourtant personne ne s’offusque, là où le mateur serait aujourd’hui pris à partie. Il existait en ces années une assez grande tolérance pour les vieux matant les mineures. Bien sûr, si ça me gênait tant je pouvais changer de comportement… J’étais trop dans l’expérimentation pour cela. Et puis bon, étais-je si gênée ?
Les regards ont changé car mon corps a changé. Il commence tout doucement à ressembler à celui d’une ado. Etre matée par des grands ne serait pas pour déplaire à bon nombre de copines, qui font tout pour. Pourquoi vouloir attirer les vieux ? Certaines ont l’âme aussi tordue que ces célibataires ou pères de famille qui m’épient.
Par contre, les œillades des garçons de mon âge me font très plaisir, et que le physique de l’observateur me plaise ou non n’a aucune importance.
Plusieurs continuent à me fixer même lorsque tout est enfilé, que ce soit la robe ou le maillot.
Impossible de les faire se détacher de mes seins et fesses. Moi qui m’entraîne devant la glace à avoir des yeux de biche, qui peigne et soigne mes cheveux pour qu’ils aient éclat et douceur… et tout ça pour rien !
A quoi bon se décarcasser pour une bande de goujats pareille si je ne suis que des nibards collés à un cul… Espérons que tous ne sont, ou au moins ne seront, pas de même.
J’en veux moins à papa de me priver. C’est un homme, il connaît donc leurs travers… Papa ne cherche qu’à me protéger. Lui et moi, on zyeute à notre tour… Ce qui nous réunit dans nos œillades, ce sont les jeunes couples. Il fixe la jeune fille, moi le jeune homme.
Hem, en fait j’observe les deux. Leurs gestes, leurs mots que je devine, leurs mirettes, tout chez eux respire la pureté, je donnerai cœur et corps à celui qui saura me regarder de cette façon. Celui qui m’aimera autant pour mes formes que mon regard et mes pensées. Sont-ils amoureux pour de bon ou n’est-ce qu’une question d’âge… Deviendront-ils, dans l’avenir, des couples comme mes parents ? Idée très moche, je leur souhaite tout sauf ça.
Papa m’a emmenée dans la station la plus beauf d’hexagone. Je me surprends à cesser mon jeu favori dès le troisième jour. Désormais, j’arrive avec maillot sous les vêtements. Je me badigeonne de crème solaire, puis chacun passe son temps à son activité favorite, papa la tête dans son journal, la mienne dans les châteaux de sable.
Je noie mon amertume dans une collection de forteresses éphémères qui deviennent l’attraction des tout-petits
, seuls êtres de cette plage finalement dignes d’intérêt. Eux sont encore innocents, qu’ils en profitent ça ne durera pas. Je les embauche pour bâtir douves et rigoles.
Les petites vacances papa s’achèvent bien vite.
On passe au séjour chez tata Marthe, enfin ! Clarisse est avec sa maman, Estelle chez son père, et Marthe loge chez une copine, près d’un bois, à l’orée d’une petite ville. Je ne fais pas ma difficile, j’ai ma tante pour moi toute seule ou presque. En plus, la copine a deux filles de six et huit ans et je commets mille gamineries avec elles. Ici, nombreux touristes et centre-ville animé. Tata comprend que je sors d’un séjour paternel éprouvant. Pour me consoler, elle m’offre ma première vraie robe de jeune fille.
Belle, séduisante, choisie pour moi. Mon seul habit qui n’a pas dû être acheté en soldes ou au premier prix. Une super jolie robe d’été, toute fraîche, blanche et rouge, qui me sied à merveille.
Arrivant aux genoux, légère, un peu moulante sans être affriolante : un vêtement d’enfant, pas d’apprentie pétasse.
Elle a l’œil tata, elle a fait un super bon choix. Je me trouve très belle au point de ne pas oser sortir avec, préférant me mirer encore et encore dans le miroir.
Peur des regards, et dans le même temps envie de ces regards, peur de froisser, salir, me rappelant les nombreuses fringues que j’ai abîmées tout au long de ma courte existence. Tata se moque jusqu’à ce que j’accepte de ne pas la porter qu’en intérieur. Je découvre alors qu’on peut se faire remarquer davantage par le vêtement qu’un bout de corps à l’air libre. Même pas besoin d’attitude particulière ou de mise en scène : le tissu fait tout le boulot.
Tata me briefe, m’explique que c’est une acquisition précieuse, que je détiens là une formidable invention qui rend plus jolie, que je ne dois pas la ranger n’importe où ni n’importe comment. Ce n’est pas maman qui la contredirait. Tata, elle, je l’écoute, soucieuse de faire honneur à son offrande. Et m’efforce de retenir : ne pas plier le vêtement, l’accrocher à un cintre, l’enfiler délicatement sans le chiffonner, rabattre les cheveux en arrière et ne pas oublier la culotte (elle a bien fait de préciser).
Dans la rue, petite, je me demande alors si on me mate pour mon physique ou la beauté de la robe, sans saisir encore qu’il s’agit d’une alchimie entre les deux.
Sans saisir aussi ce paradoxe faisant que plus un garçon admire une fille en robe, plus il souhaite la lui ôter.
Autre paradoxe, cette tata m’apprenant l’esprit BCBG en étant, elle, tout le contraire !
A force de marche (c’est comme ça qu’on teste une nouvelle fringue, dixit Estelle), je suis étonnée d’attirer moins de regards concupiscents. Ils semblent davantage animés de tendresse que de désir, notamment ceux de nombreuses mamans et grand-mères. Oui, ma tante a vraiment du goût. C’est une étape décisive : désormais, je ferai acheter bien plus de robes et de jupes à maman que de pantalons, et les fringues unisexes ne seront plus que pour le sport. Maman en sera heureuse, constatant que sa sœur n’a pas que de « mauvaises influences » sur moi.
Jamais je n’aurais cru faire ma minette un jour. Après avoir refusé de sortir avec ce cadeau, tout s’inverse. Pendant le séjour je ne veux plus QUE sortir avec, et surtout je sors de plus en plus. Juste comme ça, pour se balader, « faire la jeune fille » comme on dit. Celle qui se promène toute innocente à petits pas, flânant d’une vitrine à une autre sans rien acheter, en représentation permanente. Compter les pas, les mesurer, les peser, calculer le geste. Même si la robe donne un résultat facile et spectaculaire, je me fais la promesse de ne pas me reposer sur mes lauriers.
De m’occuper de mon intérieur comme de mon extérieur, esprit sain dans un corps sain.
De fait, j’éviterai le triste chemin des pétasses et épouserai la fabuleuse destinée des salopes.
Ou des princesses, terme qui est pour moi synonyme. En attendant j’avance avec élégance, rendant chaque geste gracieux, adaptant la gestuelle au tissu.
Est-ce que j’y parviens réellement, là c’est toujours le même souci entre le souvenir et la réalité, et puis les garçons ne sont pas difficiles, louchant sur vous que vous soyez douées ou non, et de fait ne vous aidant pas à progresser. Ce présent, je tente de lui faire honneur en en faisant une seconde peau. Je coordonne mes gestes en fonction, lui qui flotte au gré du vent et fait des vagues, cherche à ne faire qu’un avec lui. Même si je ne suis pas certaine que les mecs remarquent toutes ces subtilités.
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