Quelle chance pour Chloé de prendre son bain avec Julius…
Extrait de ma saga littéraire « En attendant d’être grande », ou le journal intime d’une aventurière de sa naissance à son âge adulte…
Chez Julius c’est plutôt sympa. Ses parents ne sont pas trop embêtants, il y a la télé par câble (avec des chaînes américaines !) et de quoi jouer. Les week-ends où je suis là, pour gagner du temps sa maman nous fait prendre le bain ensemble, Julius et moi. Chez eux ça fonctionne plus au bain qu’à la douche, et en mode autonome : à nous de nous laver tout seuls. Je ne savais pas que c’était possible à notre âge, en fait c’est tout simple. Les premières fois sont un peu rudes, puis je m’y fais. Le destin me tend une perche en me donnant une nouvelle occasion de jeux sensuels… qui se transforment surtout en jeux tout courts.
S’éclabousser, se faire des barbes de mousse ou jouer avec des bateaux en plastique et des pistolets à eau est bien plus drôle. Si c’est le diable qui me met dans toutes ces situations dans l’espoir de me dévergonder, il doit faire la gueule. Qu’il patiente encore un peu, tout va évoluer très vite, et sans besoin de faire appel à ses services.
Pour l’heure, ce n’est pas qu’on soit incapable de songer au sensuel : c’est juste que l’on en a pas le temps.
Car ces jeux nous passionnent tant que Julius et moi restons un temps interminable dans le bain, jusqu’à ce que l’eau soit presque froide et qu’on commence à éternuer. Là, on se lave vite fait, on se rince dare-dare et on sort. Après on range tout bien, on essuie, on nettoie nos bêtises histoire que la liberté que nous laisse la maman ne soit pas mal récompensée.
Mois après mois, si les jeux de bain nous accaparent toujours autant, j’ai tout de même un œil différent sur mon copain. Son petit bout est le plus étrange de tous ceux que j’ai croisé.
Parfois sous l’excitation du jeu il grandit franchement, davantage que ceux de la piscine, comme si on y avait glissé un os.
Je crois que son propriétaire ne s’en rend pas compte.
Je meurs d’envie de toucher, sans oser aborder le sujet. Julius n’est pas sur la même longueur d’onde, lui se fiche totalement de me voir nue. C’en est presque vexant car à bientôt six ans je trouve que mon popotin commence quand même à se développer et mériterait un peu plus de considération. Du reste, je ne suis en rien responsable des changements de taille de Julius, et lui non plus. C’est comme si son zizi était un être vivant à part entière, un locataire de son corps ayant sa vie à lui.
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