Selon Chloé, le groupe ado se donne des rendez-vous sexuels discrets…
Extrait de ma saga littéraire « En attendant d’être grande », ou le journal intime d’une aventurière de sa naissance à son âge adulte…
Cela venait-il de commencer, ou bien venais-je de m’en apercevoir ? Avec Clarisse, on se rendit plusieurs fois de suite dans la zone en question. Le lieu qui nous titillait le plus était la grande grange. Isolée, vieillotte, presque personne ne passait jamais devant. Les vaches et les chèvres étaient gardées depuis longtemps dans d’autres espaces. Ici on ne faisait que stocker du foin une ou deux fois dans le mois. Je commençais à comprendre… Les escapades adolescentes avaient toujours lieu en journée.
Voilà pourquoi mes espionnages de nuit, que ce soit dans le Home collectif ou ailleurs aux Trois chèvres n’avaient rien données. Car oui, il m’était même arrivée de prendre mon courage à deux mains et faire le tour de la communauté, seule à minuit passé, tant je voulais percer tous les mystères du lieu… À part quelques renards et sangliers, je n’avais rien vu d’autre. Normal. Les concernant, c’est ce qu’on appelait « se cacher dans la lumière ». Ah ils nous avaient bien eues.
À ma grande surprise, Clarisse ne comprit pas tout de suite. Sacrée petite, après tout ce qu’on avait vécu, finalement toujours aussi gamine. Je lui détaillai la combine : personne ne s’y rendait à deux. Ils y allaient séparément, pas au même moment, jamais par le même chemin. Là, une fille et un garçon se donnaient visiblement rendez-vous dans la vieille grange, pour une partie d’échecs j’imagine, ou bien pour repasser quelques vêtements en secret, qui sait même, peut-être faisaient-ils de la couture.
Clarisse rit, et fut soudain surexcitée à l’idée d’aller voir tout cela de bien plus près.
Elle me dit que j’étais une vache de bonne enquêtrice car vraiment, ni elle ni les autres enfants ne s’étaient aperçus de rien. Il faut dire que le stratagème était bien huilé. Trois jours entiers de recherches, de filatures, d’observations planquées derrière un arbre ou dans les buissons.
Lorsqu’on m’apercevait, on s’imaginait que j’étais sur un jeu de pistes ou une partie de cache-cache. J’étais allée jusqu’à noter les noms de chacun, repérer ceux qui partaient, revenaient, où et à quelle heure. Un travail de fou dont je t’épargne les détails (car seul compte le résultat), et dont j’étais très fière.
Oh, ce n’est pas qu’ils n’avaient pas le droit de faire ce qu’ils voulaient. C’est surtout qu’ils tenaient à cultiver leur jardin secret. Jardin que nous tenions à visiter… Dès lors, ce serait notre unique projet. Rien ne semblait évident car ces virées n’avaient pas lieu bien souvent, et on ne pouvait non plus repérer chaque mouvement.
Après quelques jours de galère et pas la moindre observation au compteur, le dieu des petites voyeuses nous vint miraculeusement en aide. L’espace des Trois Chèvres reçut pour quelques jours un groupe de jeunes randonneurs d’une association très baba New Age, et une bonne quinzaine d’ados s’ajouta aux habitués. Les affinités se tissèrent très rapidement, et avant la fin de la semaine, ils donnaient déjà l’air d’être ici depuis des mois. Dès lors, les rendez-vous à la grange se mirent à augmenter sensiblement.
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