Cinq nouveaux épisodes de ma série littéraire Dialogues Interdits. Où l’on apprend, à la première histoire, qu’on peut aimer une aventure sans même forcément jouir…
Belle leçon… mais pour qui ?
— Eh oui ! Et cette nuit-là, j’ai appris à quel point y avait des différences entre filles et garçons.
— Cette nuit où tu t’es laissée sauter devant d’autres mecs ?
— Oui. C’était une petite bande, très bad guy mais pas dangereuse. Surtout qui se donnait de grands airs. Surtout leur leader. Je me suis dit qu’il avait besoin d’une bonne leçon. D’être remis à sa place ! Alors je suis venue lui dire que c’était d’accord. Je partais demain matin de ce village, donc ça me dérangeait pas, si c’était que lui. Même que les autres pourraient mater si ça leur chante. Il a été très surpris car lui comme les autres m’avaient draguée avec l’énergie du désespoir. Sans y croire réellement ! Il a même fallu insister, un comble… pour pas qu’il pense à une blague.
— Tu dirais vraiment que tu prenais aucun risque ?
— Je te dis, aucun n’était méchant. Non, ça aurait jamais pu tourner au viol j’en suis persuadée.
— Eberlué le bonhomme ?
— Oui car je répondais à une demande qui n’avait même pas été clairement formulée. Mais il a vite saisi que c’était du sérieux, et bien sûr il était d’accord. Il était même comme… obligé. Il pouvait pas répondre non devant sa bande !
— Vous êtes allés où ?
— Une grange dans le coin. Ah c’était vraiment par défi,
je sentais d’avance que j’allais pas jouir.
Je lui disais de se calmer, qu’autrement il s’enflammerait et gâcherait tout. Je sentais le truc venir…
— C’était pas un peu ton idée ?
— Si un peu ! Je voulais lui donner une petite leçon de vie. Il se prenait trop pour un caïd, il avait besoin d’être remis à sa place. Ceci mis à part la situation restait excitante !
— Et donc ?
— Oh, on l’a fait et… les autres étaient planqués dans le noir et nous mataient. Le petit branleur a rien fait pour se contrôler. Il m’a baisée de toutes ses forces, vite fait mal fait, a joui en quoi… le tout en… une poignée de secondes ? Deux minutes ?
C’était un coup pitoyable, ni fait ni à faire.
J’étais persuadée que mon opération avait fonctionné : il était redescendu de son piédestal !
— Tu l’as vérifié ?
— Le lendemain j’ai vérifié… tout le contraire. Il était tout fier de lui. Ses copains étaient admiratifs ! Ils le respectaient encore plus qu’auparavant ! Eh non, il leur en avait pas fallu davantage. Donc désormais je sais ! Le point de vue féminin et masculin peut vraiment être très opposé.
Cinéma
— Comment t’arrives à expliquer le syndrome du film d’horreur, toi, avec une fille ?
— Heu, c’est quoi ?
— Tu sais bien voyons… c’est vieux comme le monde. Tu sens une nana proche de toi, tu penses l’affaire jouable… et tu l’invites au ciné pour voir le film le plus effrayant que tu trouves.
— Ah oui ! Je vois… Hem, ça marche pas à tous les coups.
— MAIS ça fonctionne davantage que si tu l’emmènes voir une comédie.
— D’accord. Qu’est-ce qu’il y a de si étonnant ? Le film d’horreur crée une tension, si on est dedans on a la sensation d’être une proie. Donc la fille se blottie contre toi. Le prétexte est trouvé chez l’un, chez l’autre. D’ailleurs quand on y réfléchit,
un coup de couteau dans le ventre c’est une pénétration.
— Heu…
— Mais si ! En tout film d’horreur il y a quelque chose de sexuel.
— J’y peux rien, l’idée que voir des corps se faire découper à la tronçonneuse donne des envies de baiser moi ça me glace.
Course à pieds
— Paraît qu’à la fac en cours de sport t’es une véritable coach.
— C’est parce qu’on est en période footing.
— Et t’aimes particulièrement ?
— Le résultat surtout. Aucune fille de la promo n’est vraiment sportive. Du coup,
courir fait respirer de façon… bruyante et haletante.
Chacune différemment : c’est adorable, j’adore !
— Excitant alors ?
— Franchement oui. C’est pour ça que les filles courent seules, ou en petits groupes… constitués uniquement de filles. Elles savent bien les regards et commentaires que ça engendrerait de la part des garçons !
— Et toi personne te soupçonnerait d’avoir des idées en tête…
— Des idées en tête ? Tout le monde en a ! Les copines aussi. C’est juste qu’elles font mine de rien… comme moi.
— Donc c’est pour ça que tu t’occupes surtout du groupe des débutantes ?
— Oui. Elles souffrent ! C’est si beau ! Visages en sueur, petits gémissements… sur la fin je les fais accélérer, et là quand on s’arrête enfin j’entends comme des orgasmes. Elles, je sais pas. Mais moi, c’est pas que de sueur dont je suis trempée.
Petite grenouille pour effet bœuf
— Il est arrivé à ses fins… par petites touches.
— Pas étonnant. Technique connue ! On débute souvent la sodomie de la même façon que les puissants s’y prennent avec le peuple. Par la technique de la grenouille.
— De la grenouille ?
— Si tu mets une grenouille dans l’eau bouillante elle saute de la casserole. Si tu la mets dans l’eau froide et chauffe peu à peu, elle s’aperçoit de rien et se laisse cuire.
— Je reconnais ! Il y est pas allé d’un coup. D’abord, quand j’étais sur lui il a mis ses mains sur mes fesses de plus en plus souvent au cours du coït classique. De façon à diriger mes hanches et me faire mieux jouir : tu penses bien que je m’en suis pas défaite. Ensuite, par le même geste,
il a rapproché ses doigts le plus possible de mon anus,
coup après coup. Puis il l’a effleuré. Puis, pénétré du bout du majeur. Puis le majeur entier.
— Je devine la suite ! Après il y a frotté son gland, puis seulement après il t’a attrapée par ce trou. Oui, c’est la technique de la grenouille ! Il a bien fait ?
— Le petit batracien que je suis adore passer à la casserole.
— Que d’histoires ! Moi il a juste eu besoin de me la mettre, rien de plus.
— Moi j’ai besoin qu’on me manipule. Je préfère ! Moi je suis plus grenouille, toi tu es plus cochonne.
— Quant à nos mecs le mien est plus sanglier, et le tien plus renard.
Nouveau regard
— C’était un camping nudiste un peu spécial. Dans la plupart de ces lieux, la nudité est quotidienne, mais avec une bonne marge de tolérance pour les ados. Lesquels étaient pas très souvent nus. Ici, c’était différent. Très familial, écolo… un état d’esprit. Tout le monde était nu tout le temps, du lever au coucher !
— Des vacances très particulières.
— Plus encore cet été-là, où j’ai eu ma première fois. Avec cet ami du camping, que je voyais depuis toute petite. On a attendu le dernier jour du séjour ! Dans un coin discret… Seulement, je voulais le fasciner. Par mon apparence… Est-ce que ça pouvait être possible, alors qu’il avait passé les deux dernières semaines à me voir entièrement nue chaque jour ?
— Et donc tu t’es… habillée !
— Bien sûr ! Sauf que je pouvais pas me préparer dans la caravane. Je serais sortie vêtue, devant passer devant tout le monde pour aller à notre cachette. On aurait vu que moi ! J’aurais limite fait scandale. Oui je sais ce que tu vas me dire : un peu le monde à l’envers. Non ?
— Oui et non.
Dans un camping totalement naturiste, logique
de pas choquer nue et de choquer vêtue.
— Alors j’ai planqué des fringues dans notre endroit secret. Je suis venue en avance, me suis habillée. Petite robe moulante bien repassée et tout, nœud dans les cheveux, je me suis peignée… Il est venu, m’a vue. Bouche bée ! Je lui ai dit de s’allonger, puis avant de le rejoindre et de le chevaucher, je me suis lentement déshabillée.
— Et il a eu l’air de te voir nue pour la toute première fois.
— Exactement. Mais aussi c’était la vraie première fois qu’il me voyait nue ainsi : chair de poule, tétons tout durs, seins gonflés, pupilles dilatées, entrecuisse déjà brillante de mouille ! J’ai juste eu à m’installer sur lui, lui déjà nu et en érection depuis mon premier geste, c’est rentré d’un coup et tout seul… j’ai jamais fait de ma vie quelque chose de plus facile. Et depuis je le sais, on a beau être naturiste depuis toute petite… il y a nu et nu ! Et il y a vêtu et vêtu. Et… il y a des tas de façons de se déshabiller pas du tout excitantes, d’autres qui le sont. Et pour réussir tout ça même pas besoin de talent : le désir suffit.
— J’aurais jamais pensé qu’un camping naturiste familial pouvait apprendre tant de choses…
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