Séductrice malgré elle

Une grande sœur apprend à la benjamine à découvrir toute sa féminité. Pendant ce temps, peu à peu, sans qu’elles le sachent, un piège se referme tout doucement autour d’elles…

Extrait de « Chair fraîche sous contrôle », une histoire à la fois extrêmement tendre et terriblement obscure…

Puis, peu à peu, la semaine s’organisa autour d’un petit programme de soins.

Chaque jour, une douche au réveil et une autre le soir. Shampoing et après-shampoing systématique, mains et ongles impeccables ! Et qu’on les coupe, lime et fait briller. Petits détails destinés aux gentlemen :

le garçon bas de gamme ne zyeute que les fesses

et les seins, le gentleman regarde… les fesses, les yeux, les seins, les mains. Coup de peigne obligatoire avant toute sortie, regard attentif quant aux vêtements choisis.

Il n’y a plus de sortie anodine ou négligée. Pour des filles telles que nous, tout est représentation. Après tout nous pourrions rencontrer un futur mari en allant poster une lettre.

Je n’avais acheté que de beaux habits très féminins, pour l’une comme pour l’autre. Aucun provoquant, nulle trace de vulgarité, mais de quoi faire de nous de vraies filles. Il fallait que poitrines et popotins soient mis en valeur, et le reste également, jusqu’à la forme du cou. « Vera allons, à quoi ça te sert d’avoir des cuisses et mollets tout fins si personne ne les voit ? ».

Je contrôlais aussi notre nourriture, et nous prenions plaisir à faire du sport, gym pour moi, club de danse pour elle. Enfin elle se détendait, osait, bougeait… Lorsque les parents étaient absents et qu’il faisait beau, notre péché mignon était de nous installer sous le velux avec le seul soleil en vis-à-vis, sans le moindre vêtement afin de se sculpter de magnifiques bronzages intégraux. Vera bronzait plus vite que sa grande sœur, je conservais une certaine blancheur propre aux pays de l’est tandis que sa peau devenait plus mat. Cela nous allait à merveille, et je réglais nos temps avec précision. « Si tu veux que ce soit harmonieux, faut que ce soit égal partout, sans déséquilibre! ».

Je chronométrais dix minutes sur le dos jambes ouvertes et bras ouverts, dix autres tout fermé, dix sur le côté droit, dix sur le côté gauche, dix sur le ventre… Vera m’imitait en parfait miroir, sans bien tout saisir.

« C’est quoi

l’intérêt du soleil sur l’intérieur des cuisses et l’entrejambe ? ».

Il faut dire que j’étais la seule à faire profiter les garçons du résultat. Vera, elle, n’était jamais nue devant qui que ce soit d’autre que sa grande sœur : même notre propre mère ne l’avait plus vue en tenue d’Eve depuis des années. Une telle pudibonderie m’avait toujours étonnée.

Je me souviens qu’une seule fois dans notre vie les parents testèrent, par curiosité, une plage naturiste dans un lieu de vacances en Ukraine. Vera nous avait accompagnés en traînant les pieds, en short et t-shirt, yeux plongés dans le sable. Lorsqu’on lui rappela la règle en vigueur du lieu, elle retira tout sous une serviette, puis s’enveloppa et ne bougea plus jusqu’à la fin. Vera, comment veux-tu cacher quoi que ce soit à ta grande sœur ? Je le voyais bien, moi, sur cette plage, que tu avais envie de regarder tous ces pénis passant devant nous. Pour ma part je me suis régalée.

Si ma petite sœur n’a pas toujours été ainsi, elle a changé assez tôt. Je me souviens du jour où elle cessa toute nudité devant papa et maman. Jusqu’à ses huit ans, cela ne lui posait aucun souci. Elle était plus ou moins asexuée. A la maison lorsqu’elle était nue, c’est tout juste si elle s’en rendait compte. Et puis un soir, elle m’avoua que depuis peu, elle aimait bien se retourner dans son lit et se frotter les cuisses l’une contre l’autre. Très franche, je lui expliquai que c’était lié à son sexe, et qu’elle pouvait en obtenir du plaisir en se caressant, par exemple en mettant son majeur à l’intérieur, ou sur le clitoris dont je lui indiquai l’endroit avec précision.

Quelques jours plus tard, au sortir de la douche, elle aperçut le regard d’un garçon de son âge, dans la rue, alors qu’elle était visible à la fenêtre et n’avait pas encore pris de vêtements de rechange. Ces deux anecdotes lui firent prendre conscience qu’elle était une fille, que

son intérieur relevait des mystères et des secrets,

que son corps était convoité… et plus jamais elle ne fut dévêtue sans précautions. Vera se rapprocha d’autant plus de moi, et me confia que mes paroles sur son corps l’avaient beaucoup aidée, grâce à cela elle se caressait avec plaisir. Ce qui, pourtant, ne vint nullement la dévergonder : elle resta très éloignée des garçons, et de toute notion de flirt ou de séduction.

Son petit côté fleur bleue m’a toujours fait craquer. Car si elle avait bien des songes érotiques et caresses nocturnes, c’était toujours après avoir lu le soir un de ces romans à l’eau de rose prit dans la bibliothèque de maman. Des histoires chevaleresques, avec de beaux hommes nobles et braves, ou des aventuriers businessmen la main sur le cœur. Des histoires toutes simples, guimauves à souhait, sans réel érotisme et qui la ravissaient. Elle avait désormais l’âge pour au moins flirter, si pas coucher… je savais qu’elle attendait un prince charmant pour céder, comme sorti d’une histoire.

C’est ce qu’elle m’avait fait comprendre, et je lui reprochais de trop idéaliser. Ma sœurette attendait le gentleman, le poète, le grand brun bronzé et cultivé ou le petit blond timide et charmeur. Ceci dit, du fait de la maturité des héros romanesques, elle préférait les plus grands à ceux de son âge. Je suis même certaine qu’elle m’aurait envié certains petits copains. « Si demain je rencontrais mon amoureux je le voudrais dans la vingtaine au moins », m’avait-elle confié. « Ceux de mon âge sont pas mûrs. Ceux plus jeunes, je te raconte même pas. Ils savent que parler de cul en rigolant, comme des gamins de dix ans ».

« C’est sûr que ça doit pas faire de supers bons coups »,

lui avais-je répondu, provocante.

A quinze ans, ceux qu’elle détestait le plus étaient les treize-quatorze, et je dois dire que je la comprenais. Quant à ceux de son âge, même si ses propos pouvaient paraître prétentieux, Vera avait, là encore, plutôt raison. Dans toute sa candeur, elle était réellement plus mature et intelligente que la plupart des ados. Et les parisiens la confortaient dans ses convictions premières… ici plus encore, des jeunes superficiels mais de jeunes hommes sûrs d’eux et cultivés. A ce rythme, on finirait un beau jour par s’échanger nos petits copains…


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